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Revue archéologique — 12.1865

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Nouvelles archéologiques et correspondance
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0162

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I08 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

dire que j’ai paré de mon mieux à cet inconvénient en stipulant que les
feuilles seraient aussi vendues séparément. On pourra donc se procurer
tout ou partie des inscriptions sans sacrifices trop considérables. Quelle
copie peut d’ailleurs remplacer l’autorité d’une photographie, quand il y
a discussion sur l’exactitude d’un passage? M. de Banville a généreusement
donné tous ses négatifs, produit d’un travail très-pénible et d’un voyage
dispendieux; il n’a épargné depuis son retour ni son temps, ni ses soins
pour dirigernotre publication, et j’ai dû l’en remercier. Mais il n’a pas
eu l’occasion « d’avancer des fonds pour la publication » comme le sup-
pose M. Chabas dans une intention qu’il est inutile de rechercher. Les
textes se sont probablement choisis tout seuls; leur nouveauté et leur in-
térêt étaient écrits sur chaque muraille en bon français; carM. Chabas con-
state « que tout l’honneur de la publication doit revenir au photographe.»
C’est dans le même esprit qu’est conçu tout ce qui me concerne dans la
nouvelle Revue rétrospective de M. Chabas ; je lui laisse la responsabilité
de ses appréciations; mais je n’ai pu me dispenser de rendre aux faits leur
véritable caractère.

Vicomte E. de Rougé.

— M. Wescher nous adresse la lettre suivante :

Mon cher directeur,

Depuis le jour où M. Hase a été enlevé par la mort à la direction du
Thésaurus lincguœ grœcœ, que ses savantes recherches enrichissaient chaque
jour, le devoir de ceux qui sont voués aux mêmes études est de ne rien
négliger pour ajouter à ce répertoire déjà si vaste, quoique non encore
complet, les mots et les formes dont l’existence nous est révélée par des
documents authentiques. J’ai signalé ailleurs les ressources que nous offre
l’épigraphie à cet égard, et j’aurai ample occasion d’y revenir. Les manu-
scrits de leur côté nous réservent plus d’une découverte analogue, et c’est
sur cette seconde série de renseignements que je veux aujourd’hui attirer
votre attention.

Le mot que je viens vous signaler nous est fourni par un des plus beaux
manuscrits grecs qui soient parvenus jusqu’à nous. Ce manuscrit, qui porte
dans notre ancien fonds le numéro 510 [olim 1809), est du nombre de nos
Codices Medicœi, c’est-à-dire des manuscrits qui, ayant fait partie de la
succession de Catherine de Médicis, ont été, après la mort de cette prin-
cesse, réunis à la Bibliothèque du Roi par ordre d’Henri IV. L’origine de
ce manuscrit est particulièrement illustre. En effet, il a appartenu à Basile
le Macédonien, empereur de Constantinople, dont le règne se place dans
la seconde moitié du ixe siècle (867-886 après Jésus-Christ). — Il renferme
le portrait de ce souverain, de l’impératrice Eudocie sa femme, de Léon
le Philosophe et d’Alexandre ses fils. Écrit sur vélin, en lettres onciales,
il renferme cinquante et une homélies de saint Grégoire de Nazianze, cal-
ligraphiées avec une magnificence vraiment impériale, et ornées de splen-
dides miniatures qu’accompagnent des légendes explicatives.
 
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