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Revue archéologique — 12.1865

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Mariette, Auguste: Quatre pages des archives officielles de l'Éthiopie
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0167

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QUATRE PAGES DES ARCHIVES OFFICIELLES DE l/ÉTHlOPIE. 163

deux uræus, symboles de leurs prétentions sur l’Égypte et l’Éthiopie.
Les deux serpents du songe n’apparaissaient à Amen-meri Nout que
comme l’annonce de sa future élévation. Aussi à la ligne suivante
(lig. 6), voyons-nous « qu’en cette année. Sa Majesté monta sur le
a trône d’Horus. »

Mais ces six premières lignes ne sont que l’énoncé du sujet géné-
ral de la stèle, une sorte de sommaire du récit. Nous y apprenons en
premier lieu qu’un songe avertit Amen-meri Nout qu’il sera roi; en
second lieu qu’à la suite de ce songe, Amen-meri Nout réussit à
ceindre la double couronne. Le dénouement de l’action nous est
ainsi connu d’avance. Mais il nous reste à en apprendre les circon-
stances intermédiaires. Dans ce qui va suivre, nous allons donc voir
Amen-meri Nout marchant à la conquête de ces deux trônes promis
à son ambition.

Le premier soin du prétendant est naturellement de se concilier
Noph (Napata ou Gebel-Barkal), capitale du royaume. Tl y réussit.
« Lorsque sa Majesté arriva à Noph, lisons-nous à la ligne 7, per-
« sonne ne s’opposa à sa marche. Sa Majesté étant entrée dans le tem-
« pie d’Ammon de Noph, son cœur fut satisfait lorsqu’il eut vu son
« père Ammon. »

Après l’énumération des fondations pieuses établies en faveur du
dieu de Napata, la stèle nous fait assister au départ du roi vers le
pays du Nord. Chemin faisant, en un lieu qui n’est pas nommé, il
vénère « plus que tous les autres dieux, celui dont le nom est ca-
« ché. » Il arrive en uite à Éléphantine. Là il adore Chnouphis. « Il
« lui fait une riche offrande, il donne des pains et des liquides aux
« dieux de la Cataracte. 11 consacre l’eau dans sa source. »

De là le roi pénètre dans le nôme thébain. Arrivé à Thèbes dans
le temple d’Ammon-Ra, seigneur des trônes du monde, il reçoit le
prophète Sent-our (?), avec les quatres Ounnout (?), qui lui appor-
tent les fleurs ankh de « celui dont le nom est caché (1). et le

cœur de Sa Majesté était en joie après avoir vu ce temple. Comme
à Napata et à Éléphantine, il institue des panégyries.

Puis il continue sa marche vers le Nord. & Lorsque le roi navigua
« vers le nord (lig. 14), l’Ouest et l’Est poussaient des cris de joie, et
« on disait : que ta marche s’accomplisse en paix, que la paix soit à
« ta personne et que la personne fasse vivre le pays, (que tu ordonnes)

(1) Ce sera du lierre, si « celui dont le nom est caché » est Osiris. Plutarque nous

apprend, en effet, que les Égyptiens appelaient le lierre, xevoeripiç (
anKH-eN-Osiris).
 
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