Revue archéologique (12.1865)

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REVUE ARCHEOLOGIQUE.

Une fête d’Osiris etd’Isis à Merot;

Une fêle des quatre Osiris et d’Isis à Karer;

Une fête d’Osiris, d’Isis etd’Horus à Sehrosa;

Une fête d’Osiris et d’Àmmon d’Eboti à Skarokn ;

Une fête d’Horus à Karot;

Une fête de Ra à Mehet ;

Une fête d’Onouris à Arolanaï;

Une fête d’Osiris à Napata;

Une fête des deux Osiris à Nehana;

Une fête d’Osiris et d’Isis à Pa-kem;

Une fête des trois Osiris à Pa-nebs.

On voit par cette rapide analyse ce que la science peut espérer de
l’étude complète de la stèle d’Hor-si-atef. Mais si, comme les trois
autres, elle est une page des annales officielles de l’Éthiopie, com-
bien est différent le milieu où elle nous transporte! Que nous som-
mes loin du temps où l’Éthiopie aspirait à prendre définitivement la
place de l’Égypte dans les affaires du monde! Tahraka, qui fut le
Sésostris des Couschiles de Napata, posséda l’Égypte jusqu’à la Médi-
terranée, et les colonnes d’Hercule arrêtèrent seules, dit-on, sa
marche vers l’Occident. Mais, quelques années plus tard, l’heure de
la décadence a déjà sonné. Cambyse ayant résolu de porter la
guerre en Éthiopie, trouva établis à Éléphantine ces Ichthyophages
qu’il employa comme espions. Sous Hor-si-atef, le même fait se pré-
sente, et de petits royaumes indépendants qui n’appartiennent ni à
l’Égypte, ni à l’Éthiopie, séparent pour toujours deux pays autrefois
réunis sous un même sceptre.

Tels sont, en résumé, les cinq monuments dont vient de s’enrichir
le Musée de Boulaq. Ce que nous savions jusqu’ici de la civilisation
éthiopienne, tille de l’Égypte et cependant sa rivale souvent heu-
rense, se réduit à peu de choses; nos stèles nous aideront à faire un
pas en avant dans cette mystérieuse histoire. J’ai déjà dit ce que fut
l’Éthiopie à partir des Thoutmès. Cette riche province égyptienne
était alors administrée par des vice-rois auxquels on donnait le titre
de princes de Cousch. A quelle époque l’Éthiopie s’érigea-t-elle en
royaume indépendant? On croit communément que ce grand événe-
ment, qui allait avoir sur les destinées de l'Égypte une si remarqua-
ble influence, eut lieu sous la xxne dynastie; à certains indices, je
la reculerais plutôt jusqu’à la xxie. Le royaume d’Éthiopie me paraît
en effet le produit del’usurpation consommée à Tbèbes par les grands
prêtres, successeurs de Ramsès. Le dernier prince de Cousch que
nous connaissions, est précisément ce prêtre Her-Hor qui proclama