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Revue archéologique — 12.1865

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Nouvelles archéologiques et correspondance
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0399

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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES. 395

provient-elle d’une ligature qui permette d’y voir l’I initial d’un nom
accolé à l’initiale du surnom, où le lapicide a-t-il maladroitement allongé
le trait inférieur du P de Pudanun? C’est ce que je ne me permettrai pas
de décider. Les dernières lettres sont un peu frustes, mais je crois pouvoir
garantir le défaut de traverse dans l’A.

Stèle n° 4. — Près de là se lit une autre légende funéraire du même
caractère, et qui ne diffère en tout que par les noms. Une brisure a fait
disparaître une partie du sommet; il est vrai que la portion qui fait défaut
ne contenait rien d’essentiel. Sa largeur est de quarante centimètres. Dans
le haut d’un encadrement pareil au précédent, la croix grecque se dessine
inscrite dans un cercle. L’inscription, aussi remarquable de simplicité que
la précédente, se rapporte à une femme. Elle se lit en trois lignes séparées
par un trait, comme il suit :

H I C R E
qVIESCIT
LVNIDIA

Je vous signale le Q de la deuxième ligne et l’A final.

Stèle n° 5. — Jusqu’ici, chrétiens ou païens, ceux dont nous venons de
lire les noms étaient des Gallo-Romains; avec la dernière inscription, nous
entrons dans le monde mérovingien, et nous avons affaire à un nom connu
d’origine franque. La pierre qui porte cette dernière légende est relative-
ment plus épaisse que les trois précédentes; elle mesure vingt, centimètres
sur trente centimètres, c’est-à-dire qu’elle est presque carrée. Elle a, il est
vrai, été écrêtée, mais il semble que la mutilation n’en ait que fort peu
enlevé. En tout cas on y lit distinctement, sauf trois lettres disparues, et
qui se remplacent d’elles-mêmes :

HIC .. .VIESCIT
BONE MEMORIE
MERFO LIAIS.

L’apparence des dernières lettres me dispense de signaler la barbarie de
ces caractères.

Ajoutons encore, pour en finir avec les monuments de ce genre, une
autre petite pierre d’une quinzaine de centimètres en carré, et remplie
par un relief du chrisme non surmonté du P ou de l’étoile à six raies;
témoignage de la modestie du défunt, qui n’a même pas voulu, par humi-
lité, laisser son nom à la postérité. L’âge de ces dernières pierres ajoute
un grand prix à leur possession, qui nous permet de combler une lacune
de nos collections épigraphiques, où ne figurait aucun monument de ces
basses époques.

Leur caractère, certainement mérovingien, justifie la rencontre qui a
été faite au même lieu, de quelques armes et bijoux, qui paraissent du
même temps et qu’on m’a signalés comme étant de la même provenance.
C’est d’abord une lame de coutelas droite et à dos épais, mesurant trente-
 
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