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Revue archéologique — 12.1865

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Mortillet, Gabriel de: Sépultures anciennes du plateau de Somma (Lombardie)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0459

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SEPULTURES ANCIENNES DU PLATEAU DE LA SOMMA.

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Ce sont, dit-il, des espèces de caisses en pierre, de dimensions
diverses comme profondeur et largeur. Une plaque ou dalle de pierre
brute, ou quelques morceaux placés les uns à côté des autres forment
le fond. Quatre dalles semblables, quelquefois six et meme huit,
dressées, constituent les parois latérales. Suivant leur nombre, la
caisse est quadrilatère, hexagone ou octogone. Enfin, une dernière
dalle, parfois deux, servent de couvercle. Dans quelques tombes, les
angles sont garnies d’éclats de pierre s’enchevêtrant les uns avec les
autres et bouchant les vides occasionnés par l’irrégularité des dalles.
Sur le premier couvercle se trouve quelquefois une seconde dalle, le
tout surmonté de terre mêlée de cailloux. Dans quelques cas il y a
aussi de la terre mêlée de cailloux, sous-sol ordinaire du pays, entre
les deux couvercles.

Dans certaines tombes le fond, les parois, et surtout le couvercle,
sont formés de dalles énormes. Il y en a qui atteignent près de deux
mètres, tant en largeur qu’en longueur, et plus de trente centimètres
d’épaisseur.

Deux Lombes de celles étudiées par Giani, pavées en cailloux,
avaient les parois formées d’un mur à sec fait avec de grosses pierres
roulées, le tout recouvert d’un informe fragment de pierre triangu-
laire. Une autre tombe avait trois parois en dalles, la quatrième pa-
roi et le fond étaient faits en pierres roulées.

Toutes les tombes trouvées au lieu dit Monsorino et quelques-unes
de la Cornéliane avaient le fond et les parois en pierres roulées et
deux ou trois fragments irréguliers de pierre pour couvercle. Enfin,
quelques-unes, spécialement dans la Malavalle, n’avaient que le
fond sans parois et sans couvercle. Il en est même qui étaient privées
de fond.

Toutes ces tombes étaient enterrées, mais à diverses profondeurs.
Par suite de dénudations, sur certains points elles se trouvaient à
fleur de terre et laissaient même voir une partie de leur couvercle.
Habituellement elles étaient recouvertes d’une quantité de terre plus
ou moins grande, qui atteignait jusqu’à un mètre au-dessus des
doubles couvercles.

En général les tombes qui semblaient les plus distinguées se trou-
vaient sur les points les plus élevés, spécialement sur le sommet des
collines de la Cornéliane. Sur les pentes et dans la plaine les tombes
étaient presque toujours disposées en ligne droite, espacées les unes
des autres d’un peu plus ou d’un peu moins de trois mètres. Il y
avait pourtant des tombes isolées, particulièrement celles situées sur
le sommet des hauteurs.
 
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