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REVUE ARCHEOLOGIQUE.
exécutés. Elle est brisée en nombreux fragments, et paraît être composée
d’une pâte brune dans le corps de laquelle on remarque, à l’aide de la
loupe, des bulles ou soufflures relativement très-grandes. Ces bulles inté-
rieures, qui atteignent presque la superficie, affaiblissent la lame et
donnent lieu de croire qu’on doit voir là une imitation d’arme plutôt
qu’une arme réelle, qui n’aurait présenté aucune résistance. On sait que
dans les tombeaux grecs appartenant à l’époque la plus florissante de
l’antiquité, on a recueilli maintes fois des bijoux de terre cuite dorés,
déposés dans les sépultures pour tenir lieu d’ornements de métal coûteux.
11 se pourrait que les Gaulois eussent fabriqué des imitations d’armes pour
les cérémonies funèbres. Mais c’est là un fait nouveau qui réclame à la
fois l’attention et l’examen des archéologues avant d’être définitivement
admis ;
3° Une pince à épiler, d’or pâle, probablement indigène et fort analogue
au métal de diverses monnaies gauloises autonomes. Elle est formée d’une
seule tige, tordue au centre, comme certains torques et certains bracelets
gaulois, et aplatie à ses deux extrémités. La présence de cette pince de
style fort ancien, ne peut pas servir à nous indiquer le sexe du personnage
inhumé sous le tumulus de Plésidy ;
4° Trois petits fragments de cuir, décorés de clous d’or disposés en
doubles lignes brisées ou séries de chevrons.
Deux clavettes d’or déprimées au centre et portant la trace de la rivure
à leur deux extrémités; enfin plusieurs milliers de petits clous cylindriques
d’or d’un millimètre environ de longueur, pareils à ceux qui traversent
les fragments de cuir. M. l’abbé Le Foll a pensé que ces objets pouvaient
provenir d’un bracelet. 11 est du moins évident que les petits clous d’or
ont tous servi à décorer la bande de cuir dont on conserve quelques par-
ties et dont les deux clavettes d’or paraissent indiquer la largeur, car elles
étaient probablement fixées aux deux bouts du bandeau et appartenaient
au système de fermail. Après avoir été passés dans le cuir, les petits clous
ont été soumis à une percussion ou une compression qui les à rivés. On
distingue clairement, à l’aide d’une loupe, le faible rebord qui s’est formé
aux deux extrémités du cylindre.
On peut comparer ce mode de décoration à celui qui est encore aujour-
d’hui suivi dans l’Inde pour la fabrication de petits ustensiles d’ivoire
incrustés de clous d'argent.
5° La monnaie d’or trouvée dans le voisinage du camp romain de Plé-
sidy est un sol de l’empereur Jules Népos (474-475), dont voici la descrip-
tion :
Au droit, D. N. 1VL NEPOS P. F AYG (Bominus Noster Julius Nepos pius
Félix Augustus) ; buste de Népos de face, casqué, armé d’un bouclier et
d’une lance.
Au revers, VICTORIA AVGGG (Augustorum), Victoire ailée, tournée à
gauche et tenant une longue croix. Dans le champ MD, marque de l’ate-
lier de Milan; et, à l’exergue, COMOB, modification occidentale du CONOB
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exécutés. Elle est brisée en nombreux fragments, et paraît être composée
d’une pâte brune dans le corps de laquelle on remarque, à l’aide de la
loupe, des bulles ou soufflures relativement très-grandes. Ces bulles inté-
rieures, qui atteignent presque la superficie, affaiblissent la lame et
donnent lieu de croire qu’on doit voir là une imitation d’arme plutôt
qu’une arme réelle, qui n’aurait présenté aucune résistance. On sait que
dans les tombeaux grecs appartenant à l’époque la plus florissante de
l’antiquité, on a recueilli maintes fois des bijoux de terre cuite dorés,
déposés dans les sépultures pour tenir lieu d’ornements de métal coûteux.
11 se pourrait que les Gaulois eussent fabriqué des imitations d’armes pour
les cérémonies funèbres. Mais c’est là un fait nouveau qui réclame à la
fois l’attention et l’examen des archéologues avant d’être définitivement
admis ;
3° Une pince à épiler, d’or pâle, probablement indigène et fort analogue
au métal de diverses monnaies gauloises autonomes. Elle est formée d’une
seule tige, tordue au centre, comme certains torques et certains bracelets
gaulois, et aplatie à ses deux extrémités. La présence de cette pince de
style fort ancien, ne peut pas servir à nous indiquer le sexe du personnage
inhumé sous le tumulus de Plésidy ;
4° Trois petits fragments de cuir, décorés de clous d’or disposés en
doubles lignes brisées ou séries de chevrons.
Deux clavettes d’or déprimées au centre et portant la trace de la rivure
à leur deux extrémités; enfin plusieurs milliers de petits clous cylindriques
d’or d’un millimètre environ de longueur, pareils à ceux qui traversent
les fragments de cuir. M. l’abbé Le Foll a pensé que ces objets pouvaient
provenir d’un bracelet. 11 est du moins évident que les petits clous d’or
ont tous servi à décorer la bande de cuir dont on conserve quelques par-
ties et dont les deux clavettes d’or paraissent indiquer la largeur, car elles
étaient probablement fixées aux deux bouts du bandeau et appartenaient
au système de fermail. Après avoir été passés dans le cuir, les petits clous
ont été soumis à une percussion ou une compression qui les à rivés. On
distingue clairement, à l’aide d’une loupe, le faible rebord qui s’est formé
aux deux extrémités du cylindre.
On peut comparer ce mode de décoration à celui qui est encore aujour-
d’hui suivi dans l’Inde pour la fabrication de petits ustensiles d’ivoire
incrustés de clous d'argent.
5° La monnaie d’or trouvée dans le voisinage du camp romain de Plé-
sidy est un sol de l’empereur Jules Népos (474-475), dont voici la descrip-
tion :
Au droit, D. N. 1VL NEPOS P. F AYG (Bominus Noster Julius Nepos pius
Félix Augustus) ; buste de Népos de face, casqué, armé d’un bouclier et
d’une lance.
Au revers, VICTORIA AVGGG (Augustorum), Victoire ailée, tournée à
gauche et tenant une longue croix. Dans le champ MD, marque de l’ate-
lier de Milan; et, à l’exergue, COMOB, modification occidentale du CONOB