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Revue égyptologique — 2.1881

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Revillout, Eugène: Second extrait de la chronique démotique de Paris, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0013

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Second extrait de la chronique démotique de Paris.

3

Les nouvelles prophéties,
tablette dixième.

«Purification1 qui est venue» — c'est-à-dire le premier chef qui vint après les nations2, c'est-à-dire
les Mèdes — c'est le roi Amyrtée. — Comme il n'était pas destiné à accomplir le droit pendant ses jours,
on le chargea de les faire arriver, (les Égyptiens,) à la purification, sans qu'on reconnût pour chef son fils
après lui.

«Le jour qui fut» — c'est-à-dire le deuxième chef qui fut après les Mèdes — à savoir le voi Néphé-
ritès (Pr), — comme il fit tout ce qu'il fit en sincérité, on fit recevoir son fils après lui dans un temps
court. On lui fit ces choses à lui-même à cause des rapides efforts3 accomplis pendant ses jours. — «Le jour
»qui fut» — c'est-à-dire, les choses qu'ils diront en ce jour formeront les choses qui seront à cause d'eux.

«Le premier» — il parle du premier qui vint après les Mèdes — «comme il était formé pour ne
«point accomplir le droit, on vit à le remplacer». — On ne fit pas recevoir son fils à sa place. — Loin
de là! — On l'écarta lui-même de son trône pendant sa vie.

« Le second du gouvernement » — c'est-à-dire le chef second qui fut après les Mèdes — à savoir
Nôphéritôs — tu vois ce qui lui est arrivé. — «On a fait recevoir à sa place son fils au gouvernement». — Il
parle de celui qui sera chef un jour, c'est-à-dire Nechtaneb, qui gouverna l'Egypte et tous les temples. —
Pour faire être cela, le prophète dit : — «le gouvernement (sera) au nom de Nechtaneb, qui est le nom d'un
enfant.» — C'est comme s'il disait : il ne devancera pas son jour.

«Le troisième, on lui donna» — c'est-à-dire le chef troisième qui fut après les Mèdes (Hakoris) —
»on lui donna» — c'est-à-dire, comme il établit le droit, on le fit recevoir pendant sa vie.

«Le quatrième ne fut pas» — c'est-à-dire le chef quatrième qui fut après les Mèdes, à savoir Psé-
moufh. — «H ne fut pas» — c'est-à-dire, il ne fut pas sur le chemin du dieu. On ne le fit pas durer à
l'état de chef.

«Le cinquième, il remplit» — c'est-à-dire le chef cinquième qui vint après les Mèdes, à savoir Har-
neb /a4, (Muthès). — On lui fit remplir son temps de domination comme chef, c'est-à-dire parcequ'il fut
généreux envers les temples. — (Mais) on l'écarta parcequ'il établit le droit, sans (pourtant) être pur à
l'égard de ses frères.

«Le sixième ne fut pas» — c'est-à-dire le chef sixième qui fut après les Mèdes, à savoir Néphi-
ritès (II). — «Il ne fut pas» — c'est-à-dire que (les dieux) n'ordonnèrent5 pas qu'il fût, lorsqu'ils rétablirent6
le droit qui était sous ses pères. — On fit tuer son fils après lui.

«Le septième — au jour dixième — Ea le reconnut» — c'est-à-dire le chef septième qui fut après les
Mèdes, à savoir le roi Nechtaneb (Ier), — on lui donna la double maison royale (?) pour (9) ans. — On
(la) lui donna au premier jour. - La fin fut au dixième jour du mois — (Son apothéose fut) au dixième
jour. — Trois (rois) furent en trois ans, tandis que le fils de seize (ans)7 (régna) neuf années — (Cela est) pour
te faire connaître les années de règne qu'il passa.

1 Hier. : A' copto C£otI' Conf- 1!rugsch, Diet., p. 1209.

2 II s'agit du mot nations, étrangers, qui se trouve dans l'inscription de la statue naoplioro sous les formes r^^l et C^^l
VraVQiVvû (voir llevue 1S80, p. 73, 74, etc.). Conf. Clirest. démotique, fasc. II, p. 131. 1. 18 et 439.

1 Pour ce mot „effort", dém. neb, voir dans ma Chrest. dém. le décret de Rosette, fasc. II, p. 19, 1. 1G; p. 22, 1. 1 et passim.

* Le cartouche liai- ne diffère que par une lettre assez petite du cartouche du roi Hakoris, donné plus haut. Cette différence,
dans le clair très obscur où j'étudiais a la hato en 1876, m'avait échappée.

s Pour ce verhe voir le décret de Kosettc dans ma Chrest. dém., fasc. II, p. 14, 1. 25; p. 10, 1. 14; p. 18, 1. G; p. 20, 1. 19:
p. 32, 1. 12, etc., etc.

■ Pour ce verbe voir Kosette dans ma -Chrest. dém., fasc. n, p. 40, 1. 22; p. 43, 1. 1; p. 47, 1. 21; p. 48, 1. 13; p. 49, 1. 4;
p. .54, 1. 14.

' Ce verset de notre papyrus est un des plus difficiles à déchiffrer, à cause des caractères effacés, des lacunes, etc. Je n'avais
pu lire le texte qu'en partie. Dans mon premier examen, fait en 187G, j'avais traduit, par exemple -.fils de 16 par fils 16, et j'avais pensé
que c'était ces 16 fils qui avaient partagé le pays, partage dont il est fait mention trois versets après, à propos des 13 parts de l'Egypte.
Je croyais donc que Téos avait été seulement le suzerain de ses frères, qui avaient eu chacun un apanage. De cette division serait venue
la chute de l'Egypte. Mais un examen du papyrus, fait en pleine lumière, m'a permis de copier le texte entier et de voir mon erreur.
Le partage est postérieur à la conquête.

1*
 
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