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Revue égyptologique — 2.1881

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Pierret, Paul: Les sarcophages D 5 et 7 du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0038

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2 S

Paul Pieebet.

tiers seulement se lisent verticalement, le troisième tiers se lit horizontalement à partir du
groupe j^^j de la première colonne. Une fois les hiéroglyphes déchiffrés et leur enchaînement
compris on traduit sans difficulté :

«Oraison pour l'Osiris Har-Kheb dont la parole est vérité, né de Ta-ti-osiris : Que le
* Nil t'accorde l'eau, que le dieu des grains t'accorde le pain, qu'Hathor t'accorde la bière,
» que Ranen t'accorde le vin, qu'Isis t'accorde le lait. »

Il n'est pas sans intérêt de donner à propos de ce texte un nouvel exemple de la
perspicacité et de la conscience avec lesquelles, au XVIIe siècle, le Père Kircher lisait et
interprétait les hiéroglyphes. Il dit p. 484 du tome III de son Oedipus aegyptiacus, prenant
la première colonne pour la troisième :

«lu tertia colunma serpensn-=D occurrit cum duabus pennis hydroschemate wa*a;

»oculo <2>-, sceptris jj^j, columba gnomone cui sphera insistit @Jj et vase e quo

»emergunt très loti flores ut; sequitur quadratum cui accipiter includitur

cum cycloide

», hydroschematis binis XXX, > cycloide <=>, scarabseo =0=, penna (j, (il saute le signe

» □), brachio extenso à_o (il saute —»—'), — quorum hic sensus est : vitalis intelligentiœ

»humidi provisor omnia mira quadam ratione tempérât per symetrian et amorem quem singulis
» rébus in hoc mundo indit!»

J'ai publié page 4 du troisième volume de mes Etudes égyptologiques le texte du sar-
cophage D 7 avec huit éperviers. J'ai fait remarquer que sept seulement de ces éperviers
sont coiffés du disque; le premier représente l'âme du défunt, les sept autres sont appelés
t'as; ils rappellent les sept génies étudiés par M. Brugsch dans la Zeitschrift fur agyptische
Sprache, (1872, p. 6), qui semblent présider à l'écriture et à la peinture | Q^j^P^
<^-j£joj et être associés à Thot «agissant d'après ses ordres et prenant la forme de sept
» éperviers pour s'envoler vers leur mère céleste, Mehour ».

Les invocations qui leur sont adressées sont ainsi conçues : «0 ces sept éperviers de
» Mehour! (l^^J^^^^) que l'âme du défunt voltige et se pose sur ce sarcophage,
» chaque jour! — Ô ces génies! (fj^jl"^/]0^!) 1 faites que l'âme du défunt prophète Ankh-
»mer, né de Tarout, s'envole vers tout lieu où il sera. Faites que son âme soit au dessus
» de son corps . . . sans cesse, toujours ! »

L'épervier non disque représentant l'âme du mort porte cette légende : «Dit l'âme
» auguste de l'Osiris prophète Ankhmer : Je m'unis à ta momie et ne m'éloigne plus de toi. ■»

Paul Piekket,

1 Notre texte donne d'intéressantes variantes du mot l'as:
 
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