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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 2-3
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Revillout, Eugène: Second extrait de la chronique démotique de Paris, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0098

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Eugène Revillout.

» maison, jour premier — c'est-à-dire celui qui fut sur le chemin de la maison de son père
» — jour premier — c'est-à-dire : c'est une année qu'on lui lit passer comme chef — à sa-
» voir au roi Téos qui marcha sous la direction de son père. »

Il est facile de voir par ces expressions que les auteurs étaient aussi favorables à Téos
— qui marcha dans la voie de son père — qu'ils l'étaient peu — comme nous aurons
occasion de le montrer — à Nechtaneb II; qui, en renversant Téos, entrava les succès de
l'Egypte et fut bientôt cause, par sa lâcheté, de sa ruine complète. Notons aussi l'écart ■—
de deux ans à un — que l'on remarque entre le temps de règne indiqué par Manéthon, de
celui qui est indiqué par notre papyrus. Cet écart tient peut-être, après tout, à ce que notre
chronique démotique compte le règne de Nechtaneb depuis le commencement de sa révolte
contre son oncle, et Manéthon depuis la fuite de Téos, obligé d'abandonner son armée. Quant
à Nechtaneb, il put constater aussitôt après son usurpation combien il est dangereux pour
un prince de donner ainsi l'exemple de l'illégalité. En effet, Agésilas avait à peine rejoint
le prétendant que déjà une nouvelle compétition ou, si l'on préfère, une nouvelle révolte, se
produisait contre lui. Un chef appartenant à la dynastie Mcndésienne jugea l'occasion bonne
pour faire valoir ses droits, et il se trouva bientôt en mesure d'assiéger Nechtaneb avec;
une forte armée. Mais Agésilas, par des prodiges de courage, parvint à sauver le monarque
de son choix et à le mettre définitivement en possession du trône. Nechtaneb II en jouit
dix-huit ans, comme le portent Eusèbe et notre chronique — ce que confirme également un
papyrus grec de Leyde ', où il est question de l'an 16 de Nechtaneb IL Manéthon donne ici
huit ans. Mais il est certain que par une faute de copiste un iota est tombé avant Yeta,
Voici maintenant ce que contient à ce sujet le papyrus démotique :

«La verge du châtiment de dieu est sur elle au dix-huitième jour — c'est-à-dire le
»chef qui viendra après lui, on l'aura fait régner dix-huit ans quand la verge de dieu
» viendra sur elle (sur l'Egypte).

«C'est le temps de la perdition, celui-là. C'est le partage au dix-huitième jour. — 11 parle
» des 6 et 7 — ce qui fait en tout treize qui gouvernent des parts2 (sous-satrapies) en Fan 18
» encore.

« Us ont ouvert les portes du trésor — ils ouvriront les portes de la garde-robe royale
» — c'est-à-dire tout d'abord ceux qui viendront après lui — à savoir les Mèdes — ouvri-
ront devant l'uréus — ce sont les nations!

« Nos réservoirs, nos canaux sont remplis de larmes — les maisons des hommes
» d'Egypte n'ont plus personne pour y habiter. — Il parle de ce temps-là et c'est comme s'il
«disait : Les Mèdes, pour faire dévastation, ont pris leurs maisons oh ils habitaient.»

Une fois sur ce thème notre texte ne tarit plus. 11 invective Nechtaneb II, qu'il nomme
expressément à bien des reprises, et il ne cesse de rappeler son orgueil, sa jactance, sa
confiance en lui-même qui l'aveuglaient et lui faisaient oublier que Dieu seul est le maître
de la puissance suprême. Ces reproches ne sont pas aussi vagues qu'on pourrait peut-être le
supposer à première vue. Nous savons, d'une part, en effet, par un document hiéroglyphique

i

1 Papyri grœci Mus. Balav., curâ Leemaks editi.

2 Voir pour cette correction la planche 7 du précédent numéro.
 
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