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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 2-3
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Revillout, Eugène: Les mesures de capacité, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0204

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1G6

Eugène Revillout.

Le -t;/;jz thébain (pour les terrains de villes) avait 100 subdivisions formant mesures elles-
même '. Il y en avait 10 pour l'aroure des terrains cultivés, ainsi que je viens de le prouver
dans un article précédent.

La division par 2 n'est pas moins claire. M. de Rouge a déjà signalé pour la principale
mesure de terrain employée par les textes hiéroglyphiques les fractions = >/2; jm -
i/4, = % — Vie» _JJ?^ — %2> comrae il le remarque fort à propos,

représentent plutôt des noms propres de mesures que des fractions proprement dites. La
grande mesure2 de grains (f\^ des textes hiéroglyphiques se divisait aussi par -=3 ou <a

= i/p oono = '/4, ^ = % >■ = Vie; = = '/sî- La fraction du quart de ff a un nom

spécial. C'est le (j^.."'1-1 (Wut ^ eiltre certainement 4 dans le -pj-. Quant aux autres fractions
de la même mesure qu'a recueillies également M. Dùmichen3, la valeur en est fort douteuse

1 On retrouve ces deux mesures appliquées à des terrains dans le papyrus mathématique publié par

M. ElSENLOHB.

- A l'exemple de M. Chabas, je me sers ici des mots grande mesure pour désigner le -ph Mais M. Chabas
avait noté lui-même, dans son beau mémoire sur ces questions (p. 12 et 13), qu'il existait à l'ancienne époque

une autre mesure beaucoup plus grande, exprimée en hiéroglyphes par le signe f . Il fait remarquer à

ce sujet : « Elle est prise comme type d'une grande mesure dans la phrase suivante de l'inscription inscrite
»sur la base de l'un des obélisques de Karnak (Denkmaler, III, pl. XXIV, o) : J'ai donné pour cela (les ohé-

»lisquesj de l'or travaillé, je l'ai mesuré au j* comme des pierres.» Nous verrons, en effet, que le f peut

être évalué, soit à deux, soit à trois mètres cubiques. (Or, les pierres qu'on casse sur les routes sé"niesurent
actuellement au mètre cube, et quant aux pierres de construction, elles se mesuraient autrefois et se mesurent
encore dans beaucoup de provinces à la toise, ce qui fait un peu plus de trois mètres cubiques. Ainsi
la mesure égyptienne pour les pierres se plaçait entre notre ancienne et notre nouvelle mesure.) Comme
l'a dit également M. Chabas, cette mesure f , dans les Denhmiiler (III, p. LV), comprend d'autres mesures
plus petites appelées A. Nous avons retrouve la plus grande do ces deux mesures dans le papyrus mathé-
matique publié par M. Eisenlohr, planches XV et XVI, n°" 41 et suivants. Le \ est alors transcrit j'.."^1

par M. Eisexlohr. (M. Chabas avait déjà signalé, très dubitativement quant à la contenance, la forme .ÙL,

se rapportant à une mesure analogue.) Dans le papyrus mathématique, le j 1 représente vingt mesures
plus petites, qui, elles-même, ont chacune une contenance do 2/3 de coudée cubique. Le 011 _ I ^

vaudrait ainsi 13 coudées cubiques et deux tiers (2 mètres cube plus un peu plus de 30 centimètres cube),
c'est-à-dire 2030 litres 71 centilitres °,10 etc. M. Chabas disait : «Il n'est nullement démontré que et

1 ^ appartiennent au même système que \'ax>et. » Il faudrait admettre cette conclusion en suivant notre

calcul, calcul dans lequel nous considérons le tiers ajouté à la fin du compte comme représentant une
opération mathématique destinée à remplacer le cube (inusité) d'une coudée par une mesure en usage. Mais
il. EisExi-onit ajoute ce tiers aux mesures elles-mêmes (dont les côtés seraient obliques). Le vingtième du

f représenterait ainsi la coudée cubique 'et le | ou j",."1^1 vingt coudées cubiques. Cette dernière
mesure vaudrait donc 40 -pj-, comme l'apet, V4 du -pj-, représente 40 hin. Quant au A, sa contenance
était inférieure au vingtième du f , d'après les Denkmaler (III, 55), mentionnant à deux reprises 20 A

après le chiffre principal des f .

Nous trouvons à l'époque copte une mesure appelée Ajvûitê (Denkmaler, Abth., VI, pl. 102, n° 21)
très analogue au grand jy"'—] ou f mais qui était plus petite. Elle contenait 1330 litres 90 centilitres.

3 C'est à la magnifique publication de M. Dùmichex sur les textes de Medinet Abu que l'on doit les
premières notions certaines sur les rapports des différentes mesures de capacité, notions que M. Chabas a
encore précisées et complétées. M. Dûmichen, dans son nouveau volume intitulé : Die kalendarischen Opfer-
 
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