Les mesures de capacité.
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et MM. Dùmichen, de Rougé et Chabas ne sont point d'accord à ce sujet. Le -f-j- paraît
cependant dès l'ancienne époque avoir comporté la fraction du 10e, comme l'avait Supposé
M. Dùmichen. Nous en avons du moins la preuve pour l'époque démotique qui semble en
cela avoir suivi l'ancienne tradition, ainsi qu'on le verra dans la suite de cet article.
3° En thèse générale — et cela résulte déjà des exemples cités plus liant — les frac-
tions de mesures indiquées par les textes égyptiens se rapportent à des mesures réellement
existantes. Les textes démotiques prouvent avec certitude la vérité de cet axiome.
Ces principes une fois posés, nous devons dire que nous avons pris pour base métro-
logique de cette étude un calcul fondamental que M. Hultsch 1 a entrepris le premier dans
la Zeitschrift de M. Lepsius et que M. Aurès a repris avec de très légères modifications
dans son récent travail Sur les mesures égyptiennes ■. D'après ce calcul de proportion qui
paraît fort exact, le -j2}- est le double de l'artabe, l'artabe le double de Papet, et l'apet con-
tient 40 des hin dont la contenance a été évaluée par M. Chabas, d'après les vases portant
l'indication des hin et les poids qui correspondent à leur contenance. La proportion du hin
( ^ oY de l'apet ((jD."'—) et du f\ était du reste déjà indiquée avec certitude par
l'inscription de Medinet Abu, et la contenance de l'artabe fixée par les données comparatives
des anciens métrologistes etc. On peut donc avoir pleine confiance dans les calculs de MM.
Hultsch et Aurès qui ne diffèrent que très peu entre eux. Nous adopterons pour cela les
chiffres de M. Aurès; car ils font concorder3 très bien les données métrologiques de la coudée
égyptienne cubique et des poids égyptiens (l'outen et le kati) que M. Chabas a si bien déter-
minés. Il faut remarquer, en effet, que les données tirées de l'outen et celles qui sont tirées
de la coudée égyptienne cubique concordent en chiffres exacts pour toutes les vieilles mesures
de capacité égyptiennes et pour leurs divisions par 2 et par 5, tandis que les mesures et les
divisions par 3 et 2, d'importation étrangère, ne concordent qu'avec la coudée. Donnons main-
tenant les chiffres principaux du tableau fondamental de M. Aurès, en laissant de côté quelques
divisions qui rentreraient bien dans le même système, mais n'ont pas encore été prouvées
positivement par les textes.
Selon les données de ce tableau :
fest-Lislen ira Tempel von Medinet JJabu vient encore de reprendre et de mettre en saillie ceux des mêmes
textes de Medinet Abu dont les calculs vont tout à fait bien.
1 Zeitschrift de M. Lltsius, 1872, p. 122. Voici ce tableau en abrégé:
Tama (-py) (1) litres 72,72.
artabe (2) » 36,36.
apet (4) » 18,18.
hin (160) litres 0,455.
2 Métrologie égyptienne, Ier fasc. Mesures de capacité, Nîmes 1880, p. 111.
3 M. Hultsch a dit le premier que l'artabe ptoléraaïque avait dû être le quart de la coudée égyptienne,
tandis que l'artabe romaine était devenue le tiers de la coudée romaine. M. Aurès a diminué les chiffres
proportionnels calculés dans la Zeitschrift de 1872 par M. Hultsch, d'après cette donnée (déjà indiquée dans le
Recueil des métrologistes, publié aussi par M. Hultsch, p. 165 et passim). Il a tenu à se rapprocher d'avantage
de la coudée égyptienne admise par M. Lepsius, et a corrigé en conséquence en les diminuant les poids et
les mesures établis par M. Chabas. Mais d'après les problèmes d'Héron d'Alexandrie, il nous paraît qu'il
faudrait plutôt augmenter un peu le chiffre reçu par M. Aurks pour la coudée, et par conséquent les poids
et les mesures fixés par lui. La différence est du reste minime.
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et MM. Dùmichen, de Rougé et Chabas ne sont point d'accord à ce sujet. Le -f-j- paraît
cependant dès l'ancienne époque avoir comporté la fraction du 10e, comme l'avait Supposé
M. Dùmichen. Nous en avons du moins la preuve pour l'époque démotique qui semble en
cela avoir suivi l'ancienne tradition, ainsi qu'on le verra dans la suite de cet article.
3° En thèse générale — et cela résulte déjà des exemples cités plus liant — les frac-
tions de mesures indiquées par les textes égyptiens se rapportent à des mesures réellement
existantes. Les textes démotiques prouvent avec certitude la vérité de cet axiome.
Ces principes une fois posés, nous devons dire que nous avons pris pour base métro-
logique de cette étude un calcul fondamental que M. Hultsch 1 a entrepris le premier dans
la Zeitschrift de M. Lepsius et que M. Aurès a repris avec de très légères modifications
dans son récent travail Sur les mesures égyptiennes ■. D'après ce calcul de proportion qui
paraît fort exact, le -j2}- est le double de l'artabe, l'artabe le double de Papet, et l'apet con-
tient 40 des hin dont la contenance a été évaluée par M. Chabas, d'après les vases portant
l'indication des hin et les poids qui correspondent à leur contenance. La proportion du hin
( ^ oY de l'apet ((jD."'—) et du f\ était du reste déjà indiquée avec certitude par
l'inscription de Medinet Abu, et la contenance de l'artabe fixée par les données comparatives
des anciens métrologistes etc. On peut donc avoir pleine confiance dans les calculs de MM.
Hultsch et Aurès qui ne diffèrent que très peu entre eux. Nous adopterons pour cela les
chiffres de M. Aurès; car ils font concorder3 très bien les données métrologiques de la coudée
égyptienne cubique et des poids égyptiens (l'outen et le kati) que M. Chabas a si bien déter-
minés. Il faut remarquer, en effet, que les données tirées de l'outen et celles qui sont tirées
de la coudée égyptienne cubique concordent en chiffres exacts pour toutes les vieilles mesures
de capacité égyptiennes et pour leurs divisions par 2 et par 5, tandis que les mesures et les
divisions par 3 et 2, d'importation étrangère, ne concordent qu'avec la coudée. Donnons main-
tenant les chiffres principaux du tableau fondamental de M. Aurès, en laissant de côté quelques
divisions qui rentreraient bien dans le même système, mais n'ont pas encore été prouvées
positivement par les textes.
Selon les données de ce tableau :
fest-Lislen ira Tempel von Medinet JJabu vient encore de reprendre et de mettre en saillie ceux des mêmes
textes de Medinet Abu dont les calculs vont tout à fait bien.
1 Zeitschrift de M. Lltsius, 1872, p. 122. Voici ce tableau en abrégé:
Tama (-py) (1) litres 72,72.
artabe (2) » 36,36.
apet (4) » 18,18.
hin (160) litres 0,455.
2 Métrologie égyptienne, Ier fasc. Mesures de capacité, Nîmes 1880, p. 111.
3 M. Hultsch a dit le premier que l'artabe ptoléraaïque avait dû être le quart de la coudée égyptienne,
tandis que l'artabe romaine était devenue le tiers de la coudée romaine. M. Aurès a diminué les chiffres
proportionnels calculés dans la Zeitschrift de 1872 par M. Hultsch, d'après cette donnée (déjà indiquée dans le
Recueil des métrologistes, publié aussi par M. Hultsch, p. 165 et passim). Il a tenu à se rapprocher d'avantage
de la coudée égyptienne admise par M. Lepsius, et a corrigé en conséquence en les diminuant les poids et
les mesures établis par M. Chabas. Mais d'après les problèmes d'Héron d'Alexandrie, il nous paraît qu'il
faudrait plutôt augmenter un peu le chiffre reçu par M. Aurks pour la coudée, et par conséquent les poids
et les mesures fixés par lui. La différence est du reste minime.