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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 2-3
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Ledrain, Eugène: Note métrologique de M. Ledrain sur les lions de bronze assyriens
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0214

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17G

Ledeain. Note métrologique etc.

«Pays de Sennachérib, roi dAssur». Cela devait être suivi de £;Y «une
demi-mine». Les signes, du reste, sont encore presque distincts.

Le lion 13 porte : Sp"lS jD*l. Un Reba (ou un quart de mine) du pays. C'est un
quart de la mine double. Ce lion, eu effet, pèse 0 kil. 237 gr., ce qui est le */t de 948.
Le temps a fait perdre environ 13 grammes à ce Reba qui a conservé son anneau. Je
n'ai pas sous les yeux son inscription assyrienne.

Le lion 14 porte le mot araméen cinq. C'est un cinquième de mine, mais de

mine double, car il pèse 0 kil. 198 gr. Il possède son anneau, mais a subi un certain
rajustement.

Le lion 15 est important par la mention des sicles. On y lit : I I I pp'<D, trois sicles.
On doit remarquer qu'il a été rajusté avec deux anneaux en fer. Son poids paraît avoir été
augmenté. Il pèse dans l'état actuel 0-054 gr. Il est probable qu'il ne pesait originairement
que 0 kil. 050 gr. 4, ce qui en rapprocherait le tiers, selon M. Revillout, du double sicle d'or
darique '. Il entrait 30 fois dans la mine simple et 60 fois dans la mine forte. Ce lion porte une
inscription assyrienne, dont je n'ai pu vérifier le texte, et qui contiendrait le nom de Sargon.

Un lion 16, dont je n'ai pas encore vérifié le poids, mais signalé dans Madden (History
of the jewish Coinage), porte : || jbpï?.

Le Lion d'Abydos vient d'Abydos en Troade, mais il semble bien constant qu'il a été
apporté de Babylonie, en cet endroit, par un marchand d'antiquités. Il appartient à l'époque
des Acliéménides et porte l'inscription suivante :

8£D2 't x'-ino hzpb pBDX

que M. de Vogué a heureusement traduite par : « Contrôlé en présence des conservateurs de
l'argent». Le mot pSDX a soulevé bien de difficultés et des controverses. M. J. Halévy y
à vu le nom d'Aspre, monnaie relativement moderne et dont il ne peut être question sur
un monument de l'époque des Acliéménides.

M. Offert pesant le lion d'Abydos qui a la valeur de 25 kil. 657 gr., équivalant par
là même à peu près au talent d'or perse, dont les Grecs ont fait leur talent euboïque,
M. Oppert a vu dans p£DK le nom même de talent. C'était certes une opinion parfaitement
admissible, au moment où M. Oppert a fait son beau et savant mémoire sur l'Etalon des
mesures assyriennes. Mais le poids de pierre, le de la Bibliothèque nationale, vient jus-
tifier la traduction de M. de Vogué. Asparna, écrit WÛtTK, se trouve, en effet, sur ce poids
qui est loin d'être un talent, puisqu'il ne pouvait peser plus de 0-332 gr. Le mot semble
donc signifier : «Vérifié, contrôlé», et avoir été marqué sur les poids comme signe de poin-
çonnage officiel.

Je reviendrai sur ces renseignements métrologiques pour les compléter. Il sera utile de
classer les canards en pierre avec ou sans inscription assyrienne.

1 Voir MommSEN, Histoire de la monnaie romaine, édition française, p. 406 et suiv.
 
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