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Revue égyptologique — 2.1881

DOI issue:
Nr. 2-3
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Revillout, Eugène: Note sur les plus anciennes monnaies hébrai͏̈ques
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0282

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244

Eugène Revillout.

est un tétradrachme etc. etc. Mais ceci rentre dans un travail spécial que nous publierons
bientôt sous ce titre : La réforme, métrologique des Ptolémées ou l'union métrique quelques
siècles avant notre ère.

NOTA.

M. Bobtolotti a admis un système de sicles très voisin du notre et encore plus distant
du système du sicle ptolémaïque et du sicle pliénicien à l'aigle de la dernière période.

Il est parti du poids de 18 grammes environ que semblent donner au sicle fort deux
des lions de bronze assyriens (et par conséquent de 9 gr. au lieu de 8 gr. 40 pour le sicle
faible) et il en a conclu : 1° l'équivalence du gros bpVÏ et du double kati (comme du sicle
faible et du kati) ; 2° l'existence d'une mine de 545 gr. 52327 ; 3° l'existence d'un talent
primitif (talento originario) de 32 k. 731 gr. 13962.

Cette opinion paraissait au premier abord très séduisante, puisque, si le bplî? hébreu ou
petit sicle est traduit didrachme dans les Septante, c'est ritc (kati) qui rend didrackme dans
la version copte. Avec un sekel-kati, on pouvait réduire facilement eu outen les sicles de la
Bible et réciproquement. Ainsi les 600 sicles payés en Egypte pour Salomon pour un char
faisaient juste 60 outen, et les 150 sicles payés pour un cheval 15 outen. De même les
301 outen d'argent en 8 anneaux que Thoutmès III rapporta de Syrie faisaient pour chaque
anneau 376 kati ou sicles.

ZNlais la mine et le talent primitifs de M. Bortolotti ne se trouvent nulle part. Le
poids de trois sicles qui lui sert surtout de base est du temps de Sargon (722 à 705 av.
J.-Ch.). Or, dans les très nombreuses mines assyriennes que nous possédons, aucune n'a un
poids concordant, trahissant cette prétendue mine primitive, pas même celles qui sont anté-
rieures à Sargon (Salmanasar, Teglatphalasar), ou celles qui sont à peu près contemporaines
(Sennacherib, Assurbanipal, etc.). On peut consulter à ce sujet le tableau très complet que
M. Bortolotti a dressé des poids assyriens (t. II, p. 218 et suiv.), ainsi que l'article de
M. Ledkain sur les poids assyriens à légendes araméennes. Ces mines ont bien quelques
variations dans les pesées ; mais elles rentrent toutes dans le système du talent babylonien
décrit par Hérodote. La mine simple pèse, comme la mine d'argent persane, 500 gr. environ,
et la mine double, le double de ce poids : 1000 gr. environ. Il y a plus : Nous avons vu,
plus haut (p. 183 et 184), que cette mine se retrouvait en Egypte même dans le poids dé-
motique de M. Mariette, et son 60e dans le poids Golénischeff. Enfin le talent d'or persan
^talent hébraïco-médique) nous est donné par le poids d'Abydos etc. etc. Il faut donc renoncer
à cette ingénieuse interprétation ; car il est beaucoup plus facile de constater les poids voulus
dans les mines et les talents que dans les sicles, c'est-à-dire dans les poids lourds, que dans
les poids légers, pour lesquels un écart de quelques centigrammes étaient bien plus possible
qu'un écart de dizaines de grammes, quand les balances n'étaient pas justes. Si l'on tenait
cependant à maintenir théoriquement comme calculé cet écart de quelques centigrammes entre
le petit sicle de neuf grammes de M. Bortolotti et notre petit sicle de 8,40, il faudrait
 
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