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Bucher, ...: Les écoles d'art à Vienne [1], L'académie impériale et royale des Beaux-Arts
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0051
40 L'ART.
Fontainebleau. Après avoir fait ses études à Paris, il travailla à la cour de Lorraine et de là vint
à Vienne en 1712. De même que Strudel était issu de l'école italienne, ainsi van Schuppen était
«n produit de l'école française, et VAcadémie royale de peinture et de sculpture lui servit de
modèle. 11 avait appris en France que la culture artistique ne poursuit pas seulement un but
idéal, mais qu'elle contribue en outre au bien-être national, au développement de la richesse
publique. C'est un point sur lequel il insiste tout particulièrement dans sa requête.
L'Académie réorganisée était bien cette fois et pour jamais un établissement de l'État, avec
une charte constitutive, un règlement officiel et le reste. Elle n'avait plus à former que des
peintres, des sculpteurs, des architectes et des graveurs. Aux peintres de l'Académie, il était
expressément interdit de faire concurrence aux industriels et aux ouvriers de la peinture, peintres
Le Palais de i.'Académie i. et h. des Beaux-Arts, a Vienne.
Plan du rez-de-chaussée.
a. Vestibule. — OC. Ecole de peinture. — e. Salle des antiques. — F, Salle de modèle. — g. m. Collection de costumes.
k. Musée plastique. — n. o. Salles des séances. — rh. Cour.
en bâtiments, vernisseurs, etc. Cela n'apaisa pourtant pas le mécontentement des maîtres de cor-
porations, qui, se considérant comme menacés dans leurs privilèges, n'hésitèrent pas à protester
contre le rétablissement de l'Académie. Mais cette protestation n'eut pas de suite.
Van Schuppen mourut en 1771, et l'Académie passa les neuf années suivantes sous une
administration rectorale dont le personnel se modifia plus d'une fois. En 1760, le peintre minia-
turiste et portraitiste Martin von Meytens, d'origine néerlandaise, mais né à Stockholm en 1697,
prit la direction de l'établissement qu'il garda jusqu'à sa mort en 1770.
Pendant les quarante-cinq années qui s'étaient écoulées depuis la résurrection de l'Aca-
démie, diverses idées s'étaient fait jour quant aux meilleurs moyens d'organiser une école
d'art. En dehors de l'Académie des beaux-arts, une académie spéciale de gravure sur cuivre
s'était fondée sous la direction de Jakob Schmutzer; en outre une école des arts et métiers et
une école de gravure s'étaient également établies. Mais ce qui ne se réforma point ce fut l'insta-
bilité de l'Académie sous le rapport des installations. N'ayant pas d'installation définitive, elle
Fontainebleau. Après avoir fait ses études à Paris, il travailla à la cour de Lorraine et de là vint
à Vienne en 1712. De même que Strudel était issu de l'école italienne, ainsi van Schuppen était
«n produit de l'école française, et VAcadémie royale de peinture et de sculpture lui servit de
modèle. 11 avait appris en France que la culture artistique ne poursuit pas seulement un but
idéal, mais qu'elle contribue en outre au bien-être national, au développement de la richesse
publique. C'est un point sur lequel il insiste tout particulièrement dans sa requête.
L'Académie réorganisée était bien cette fois et pour jamais un établissement de l'État, avec
une charte constitutive, un règlement officiel et le reste. Elle n'avait plus à former que des
peintres, des sculpteurs, des architectes et des graveurs. Aux peintres de l'Académie, il était
expressément interdit de faire concurrence aux industriels et aux ouvriers de la peinture, peintres
Le Palais de i.'Académie i. et h. des Beaux-Arts, a Vienne.
Plan du rez-de-chaussée.
a. Vestibule. — OC. Ecole de peinture. — e. Salle des antiques. — F, Salle de modèle. — g. m. Collection de costumes.
k. Musée plastique. — n. o. Salles des séances. — rh. Cour.
en bâtiments, vernisseurs, etc. Cela n'apaisa pourtant pas le mécontentement des maîtres de cor-
porations, qui, se considérant comme menacés dans leurs privilèges, n'hésitèrent pas à protester
contre le rétablissement de l'Académie. Mais cette protestation n'eut pas de suite.
Van Schuppen mourut en 1771, et l'Académie passa les neuf années suivantes sous une
administration rectorale dont le personnel se modifia plus d'une fois. En 1760, le peintre minia-
turiste et portraitiste Martin von Meytens, d'origine néerlandaise, mais né à Stockholm en 1697,
prit la direction de l'établissement qu'il garda jusqu'à sa mort en 1770.
Pendant les quarante-cinq années qui s'étaient écoulées depuis la résurrection de l'Aca-
démie, diverses idées s'étaient fait jour quant aux meilleurs moyens d'organiser une école
d'art. En dehors de l'Académie des beaux-arts, une académie spéciale de gravure sur cuivre
s'était fondée sous la direction de Jakob Schmutzer; en outre une école des arts et métiers et
une école de gravure s'étaient également établies. Mais ce qui ne se réforma point ce fut l'insta-
bilité de l'Académie sous le rapport des installations. N'ayant pas d'installation définitive, elle