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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel: Les bâtiments de l'Exposition universelle de 1878, [5]: Le Palais du Champ-de-Mars
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0302
LES BATIMENTS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
DE 1878.
LE PALAIS DU CHAMP-DE-MARS
(suite 1.)
u'on veuille bien sortir un
instant, avec nous, du palais
du Champ-de-Mars pour exa-
miner la galerie annexe des
machines. Cette construction,
dans laquelle on ne s'est
nullement préoccupé d'adopter
telle ou telle forme architectoni-
que, une décoration quelconque, est
cependant des plus satisfaisantes
pour les yeux. Là encore, l'ingé-
nieux et savant de Dion a eu carte
blanche et, en ne donnant aux
matériaux employés que juste les
forces et dimensions nécessaires, en
leur appliquant les formes déduites du
calcul, il a produit une oeuvre qui séduit
dès l'abord, lorsqu'on pénètre dans ce
long vaisseau.
Ces galeries ont 24 mètres de lar-
geur du dehors en dehors des piliers
et chaque ferme est distante l'une de
l'autre~de 5: mètres. La figure 16 pré-
sente la moitié de sa coupe transver-
sale. Le système, extrêmement léger, dérive de celui appliqué pour les grandes galeries des
machines du palais. Les arbalétriers et sous-arbalétriers sont composés de fers cornières ainsi que
les pièces de jonction verticales a b, tandis que les fers obliques c d sont plats. Les premiers
répartissent les charges sur les deux arbalétriers et les seconds fonctionnent comme tirants, ainsi
que nous l'avons expliqué précédemment.
Les fers e f sont à ailes, puis les fers f g, h r, sont des cornières tandis que les fers qui
les croisent sont plats. L'effort des pressions vient se produire en f, /z, et ces fers f g, h i,
forment comme autant d'étais butants qui reportent successivement les charges sur les piles,
lesquelles, ainsi que le montre le tracé, se réduisent en arrivant au pied, juste pour que la courbe
Lettre composée par François Ehrmann, gravée par Smeeton et ïilly.
1. Voir l'Art, 4* année, tome II, pages 110, ijy, 145, 191, ait et i)).
DE 1878.
LE PALAIS DU CHAMP-DE-MARS
(suite 1.)
u'on veuille bien sortir un
instant, avec nous, du palais
du Champ-de-Mars pour exa-
miner la galerie annexe des
machines. Cette construction,
dans laquelle on ne s'est
nullement préoccupé d'adopter
telle ou telle forme architectoni-
que, une décoration quelconque, est
cependant des plus satisfaisantes
pour les yeux. Là encore, l'ingé-
nieux et savant de Dion a eu carte
blanche et, en ne donnant aux
matériaux employés que juste les
forces et dimensions nécessaires, en
leur appliquant les formes déduites du
calcul, il a produit une oeuvre qui séduit
dès l'abord, lorsqu'on pénètre dans ce
long vaisseau.
Ces galeries ont 24 mètres de lar-
geur du dehors en dehors des piliers
et chaque ferme est distante l'une de
l'autre~de 5: mètres. La figure 16 pré-
sente la moitié de sa coupe transver-
sale. Le système, extrêmement léger, dérive de celui appliqué pour les grandes galeries des
machines du palais. Les arbalétriers et sous-arbalétriers sont composés de fers cornières ainsi que
les pièces de jonction verticales a b, tandis que les fers obliques c d sont plats. Les premiers
répartissent les charges sur les deux arbalétriers et les seconds fonctionnent comme tirants, ainsi
que nous l'avons expliqué précédemment.
Les fers e f sont à ailes, puis les fers f g, h r, sont des cornières tandis que les fers qui
les croisent sont plats. L'effort des pressions vient se produire en f, /z, et ces fers f g, h i,
forment comme autant d'étais butants qui reportent successivement les charges sur les piles,
lesquelles, ainsi que le montre le tracé, se réduisent en arrivant au pied, juste pour que la courbe
Lettre composée par François Ehrmann, gravée par Smeeton et ïilly.
1. Voir l'Art, 4* année, tome II, pages 110, ijy, 145, 191, ait et i)).