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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Véron, Eugène: Le salon de Paris 1878, [2]: Le paysage
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0268

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Les Bergeries d'Aumeville (Manche).
Dessin de Le Goaesbc de lîellée d'après son tableau. (Salon de 1878.)

LE SALON DE PARIS'

1878

LE PAYSAGE
I

e paysage a passé chez nous par une série de transformations qui
montrent que les théories esthétiques ont sur la pratique artistique
une influence beaucoup plus considérable et effective que ne se
l'imaginent la plupart des artistes.

Tant que l'esthétique resta fondée sur l'idéalisme platonicien,
l'observation des milieux demeura confinée au second plan. Pendant
cette période, qui comprend le xvii* siècle tout entier et une bonne
partie du xvin", le sentiment de la nature n'existe pas. On en trouve
à peine quelques traces dans la littérature ; dans la peinture, le

Lettre du xvne siècle.

paysage n'est qu'un accessoire. Il demeure subordonné à un fait
humain, qui seul absorbe tout l'intérêt. Aussi l'artiste, plein de respect pour les formes humaines,
traite-t-il tout le reste avec un sans-façon absolu. Ses paysages sont entièrement de convention,
et il se préoccupe avant tout de les faire rentrer dans les conditions de l'esthétique humaine, on
pourrait dire sculpturale. Ce qu'il cherche uniquement dans la nature, c'est la grandeur de la
ligne, c'est la noblesse de l'arabesque, c'est l'équilibre de la composition, et la pondération des
parties, absolument comme pour un groupe.

Le produit de cette conception esthétique a été le paysage historique. Ce genre de paysage
n'a plus guère de représentants chez nous. 11 a fini par être étouffé par l'étroitesse de sa formule

i. Voir l'Art, 4" année, tome II, page 201.
Tome XIII.
 
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