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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Cérésole, Victor: Les origines de la dentelle de Venise et l'école du point de Burano à l'Exposition universelle de Paris en 1878, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0122

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LES ORIGINES DE LA DENTELLE DE VENISE1

ET

L'ÉCOLE DU POINT DE BURANO A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878

II

ous avons donné quelques in-
formations sur le développe-
ment de l'art de la dentelle à
Venise ; il nous reste à dire
comment cette industrie devint
l'industrie mère de la dentelle
de France et comment le point
de Venise créa le point de
France.

La dentelle, on Ta vu, s'ap-
pliquait à tout; à l'éventail, au
gant, aux grands cols du xvie siè-
cle, aux lourdes fraises soute-
nues par une armure de cuivre,
aux bordures des chapeaux,aux
garnitures de corsages à point
bourré, dont la lourdeur était
voulue par la mode, etc., etc.
Aussi vit-on bientôt la France
s'essayer à la concurrence, non.sans une certaine maladresse au point de vue de l'exécution. On
remplaça par de la ganse et du ruban de fil une partie du travail à l'aiguille. Ce n'était plus
un objet d'art, c'était une branche d'industrie. Le point de Venise trônait encore comme la seule
dentelle vraiment aristocratique sous le règne de Louis XIII, et il avait fallu, pour arrêter
l'exportation du numéraire sur Venise et Gênes, restreindre et réglementer le port des dentelles.

Louis XIV, qui déjà avait porté son attention sur l'industrie des verriers de Murano dans le
but de doter la France d'une industrie semblable, voulut aussi avoir ses ateliers nationaux de
dentelles, et le point de France fut créé ou plutôt décrété.

Le grand Colbert de son côté prenait le plus grand intérêt à une question de cette impor-
tance. Dans la négociation avec l'ambassadeur de France à Venise, relativement aux avantages à
accorder aux ouvrières dentellières qui voudraient quitter la ville pour se transporter à Paris, il
demande à l'ambassadeur, M. de Saint-André, d'établir un état exact de la situation des manu-
factures de glaces qui se font à Murano et de celles de points de fil qui se font à Rialto ; il

1. Voir l'Art, 4e année, tome II, page 80.

Tome XIII. : 4

Lettre composée par François Ehrmann.
 
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