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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Trois jours à Milan
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0148

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Cartouche composé par Joh. Léon h. Eisler.

Après la faïence, la porcelaine, cette très-grande dame qui a longtemps regardé avec un
profond dédain les humbles produits qui rivalisent aujourd'hui avec elle dans les prédilections des
collectionneurs. Pour ma part, moi qui ai l'horreur de l'éclectisme cher aux seuls impuissants, je
ne cache pas que mes préférences sont acquises à la faïence, comme plus artiste, plus fantaisiste
si vous voulez; cela respire souvent un parfum d'improvisation, une liberté de faire, un charme
de premier jet qui séduisent le gourmet à qui la saveur de l'esquisse fait toujours battre le cœur,
tandis que l'œuvre d'art achevée suivant toutes les règles, le laisse fréquemment froid, si accomplie
qu'elle puisse être. Néanmoins, pour ne pas cesser d'être vrai, force m'est d'avouer que si je possédais
au lieu d'un fort humble logis, de vastes salons, je m'empresserais de sacrifier en leur honneur
à la porcelaine, tout en continuant à collectionner passionnément Maestro Giorgio, Orazio Fon-
tana, Niccola d'Urbino, Leucadius Solombrinus, Francesco Xanto, les Délia Robbia, Palissy,
et autres. M. Albert Jacquemart l'a excellemment dit2: c La faïence, toujours plus ample et plus
rustique dans ses formes et ses décors, ne peut s'allier avec la porcelaine, naturellement fine et

1. Voir l'Art, y année, tome IV, pages 101, i56et;oi,et 4e année, tome [, page 229.

2. Histoire du Mobilier, page 591
Tome XIII.

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