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Chronique française
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0312
CHRONIQUE FRANÇAISE
École des beaux-arts. — Le jury de l'École a décerné les
récompenses suivantes aux élèves ayant pris part au concours
annuel de perspective (section de peinture) :
Médailles. — MM. Bogino et Lemains, élèves de M. Leh-
mann ; Munier-Florimond, élève de M. Munier-Florimond;
Merwatz, élève de M. Lehmann.
Mentions. — MM. Cresson, élève de M. Gérôme ; Taravant
et Poirson, élèves de M. Lehmann; Rémon, élève de M. Gérôme;
Landelle, élève de M. Landelle.
Commandes d'œuvres d'art. — Une copie du célèbre por-
trait de Corneille par Lebrun vient d'être commandée par
M. Bardoux à M. Chasscvent. Elle est destinée à figurer dans
la maison qu'habitait Pierre Corneille à Petit-Couronne (Rouen).
M. A. Borrel, artiste-graveur, a été chargé d'exécuter une
médaille destinée à perpétuer le souvenir de Claude Bernard.
M. Allouard doit exécuter le buste en marbre du général
Ballant, destiné à la ville de Toul.
MM. Protais, Thirion et Machard ont été chargés d'exé-
cuter les peintures décoratives de la salle dite du comité des
maréchaux et de l'escalier principal dans les nouveaux bâtiments
du ministère de la guerre.
Une Commission supérieure des bâtiments civils et des
palais nationaux a été instituée conformément aux conclusions
d'un rapport du ministre des travaux publics inséré au Journal
officiel du 27 mai. Cette commission sera composée de vingt-
quatre membres dont dix pris en nombre égal dans les deux
Chambres, cinq parmi les artistes et membres de l'Institut, cinq
dans la haute administration et quatre parmi les inspecteurs
généraux des bâtiments civils; elle aura pour vice-président
M. Emmanuel Arago.
Le musée pédagogique. — Le ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts a obtenu des Chambres l'autorisa-
tion et les crédits nécessaires pour la création d'un musée péda-
gogique.
Ce musée, nous dit-on, sera installé dans les salles du Palais-
Royal où siégeait depuis quelques années la cour de cassation,
et qui sont devenues libres depuis la translation de la cour
dans les bâtiments neufs du Palais de justice. Il comprendra,
pour commencer, tous les objets de pédagogie et d'enseignement
qui ont été envoyés à l'Exposition universelle par la France et
par les nations étrangères. On sait que, suivant une constante
habitude de courtoisie, les puissances étrangères offrent toujours
à la nation qui a organisé l'exposition à laquelle elles ont parti-
cipé un certain nombre des objets envoyés.
Le Palais des Tuileries. — Dans la séance du 18 mai à la
Chambre des députés, M. de Freycinct a déposé un projet de loi
portant : i° affectation d'une somme de 5,100,000 fr. à la res-
tauration du palais des Tuileries; 2° ouverture sur ladite somme,
au ministère des travaux publics, pour l'exercice 1878, d'un
crédit extraordinaire de 900,000 fr.
D'après le projet de loi, la partie existant encore du palais
des Tuileries serait affectée à un musée d'art moderne et un
jardin serait établi dans la cour des Tuileries et dans la cour du
Carrousel. Il s'agirait donc d'abord d'enlever les superfétations
ajoutées au palais par Louis-Philippe et Napoléon III, pour
rendre moins incommode sa partie centrale ; ensuite de rétablir
les portiques ajourés dus à Philibert Delorme, enfin de cons-
tituer une série de galeries et de salles se commandant ainsi que
cela existait originairement et propres seulement à placer des
collections.
M. Clermont-Ganneau, un de nos collaborateurs, qui
avait été chargé de faire à l'Ecole pratique des hautes études un
cours d'archéologie orientale, enseignement créé pour la pre-
mière fois en France, vient d'être nommé directeur adjoint.
Un tableau de Raphaël. — La Vierge au candélabre, ce
célèbre chef-d'œuvre du Sanzio, enlevé jadis au palais Borghèse
par Lucien Bonaparte qui le vendit à la reine d'Étrurie, ce pré-
cieux joyau qui fut acheté en 1841 à la vente du duc de Lucca
pour la collection Novar et que le Louvre posséderait si les
chambres françaises eussent consenti alors à voter le crédit de
75,000 francs demandé par M. Thiers, est exposé actuellement
avenue de l'Opéra, dans la galerie Goupil. Dans quelques
jours il doit reprendre la route de Londres, où il sera livré
aux enchères publiques par MM. Christie et Cic, le icr juin 1878.
Le laissera-t-on encore une fois échapper, et ne se trouvera-t-il
aucun député pour en réclamer avec toute l'insistance nécessaire
la glorieuse acquisition ?
Exposition Daumier. — L'exposition de peintures et dessins
de IL Daumier, organisée rue Le Peletier, vient d'être en
partie renouvelée. Au milieu de la salle on a placé une statuette
modelée par Daumier, ce type qu'il a rendu célèbre, du Ratapoil
de la rue de Poitiers et de la première présidence. La série des
lithographies a été choisie parmi toutes les actualités poli-
tiques de 1848 à 1871.
La statue de la République. — Le conseil municipal de
Paris a décidé que la mise au concours d'une statue monumen-
tale de la République, qui serait érigée sur l'une des places
publiques de Paris, sera ainsi formulée : elle aura cinq mètres
de hauteur, et sera représentée debout. Le concours sera ouvert
le 16 mai et clos le 14 juillet 1878. Le jury chargé de choisir
l'esquisse sera composé de neuf membres, dont quatre nommés
par le conseil municipal et cinq désignés par les concurrents. Ce
jury sera présidé par le président du conseil municipal. Trois
prix d'une valeur de 2,000, 1,500 et 1,000 francs, seront décernés
aux trois projets reconnus les meilleurs après celui sur lequel le
jury aura fixé son choix.
La statue de M. Le Verrier. — Le comité de la souscrip-
tion pour élever un monument funèbre à M. Le Verrier vient
d'adopter le projet de statue élaboré par M. Chapu en l'hon-
neur de l'ancien directeur de l'Observatoire.
Bustes de nos savants a Berlin. — Le directeur du cabinet
de physique de Berlin, M. le professeur Helmholtz, vient de
demander à l'Académie des sciences de Paris, au dire de la
Galette de Cologne, les bustes en plâtre d'André-Marie Ampère
et de Victor Regnault, pour les placer à côté d'autres bustes de
physiciens célèbres.
A la suite de cette demande, le secrétariat de l'Aca-
démie a résolu de faire mouler le buste d'Ampère, d'après
le marbre qui se trouve à l'Institut. D'autre part, le ministre
de l'instruction publique a chargé le statuaire N oèl de faire
le buste de Regnault. L'Institut de Berlin recevra un exem-
plaire de chacun de ces deux bustes.
Nos musées pendant l'Exposition universelle. — D'après
une récente décision du ministre des beaux-arts, le public
pourra visiter, sans cartes ni permissions, tous les musées sans
exception, pendant la durée de l'Exposition. Dans les manu-
factures de Sèvres et des Gobelins, les ateliers seront fermés
les dimanches et fêtes, mais les galeries resteront ouvertes.
École des beaux-arts. — Le jury de l'École a décerné les
récompenses suivantes aux élèves ayant pris part au concours
annuel de perspective (section de peinture) :
Médailles. — MM. Bogino et Lemains, élèves de M. Leh-
mann ; Munier-Florimond, élève de M. Munier-Florimond;
Merwatz, élève de M. Lehmann.
Mentions. — MM. Cresson, élève de M. Gérôme ; Taravant
et Poirson, élèves de M. Lehmann; Rémon, élève de M. Gérôme;
Landelle, élève de M. Landelle.
Commandes d'œuvres d'art. — Une copie du célèbre por-
trait de Corneille par Lebrun vient d'être commandée par
M. Bardoux à M. Chasscvent. Elle est destinée à figurer dans
la maison qu'habitait Pierre Corneille à Petit-Couronne (Rouen).
M. A. Borrel, artiste-graveur, a été chargé d'exécuter une
médaille destinée à perpétuer le souvenir de Claude Bernard.
M. Allouard doit exécuter le buste en marbre du général
Ballant, destiné à la ville de Toul.
MM. Protais, Thirion et Machard ont été chargés d'exé-
cuter les peintures décoratives de la salle dite du comité des
maréchaux et de l'escalier principal dans les nouveaux bâtiments
du ministère de la guerre.
Une Commission supérieure des bâtiments civils et des
palais nationaux a été instituée conformément aux conclusions
d'un rapport du ministre des travaux publics inséré au Journal
officiel du 27 mai. Cette commission sera composée de vingt-
quatre membres dont dix pris en nombre égal dans les deux
Chambres, cinq parmi les artistes et membres de l'Institut, cinq
dans la haute administration et quatre parmi les inspecteurs
généraux des bâtiments civils; elle aura pour vice-président
M. Emmanuel Arago.
Le musée pédagogique. — Le ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts a obtenu des Chambres l'autorisa-
tion et les crédits nécessaires pour la création d'un musée péda-
gogique.
Ce musée, nous dit-on, sera installé dans les salles du Palais-
Royal où siégeait depuis quelques années la cour de cassation,
et qui sont devenues libres depuis la translation de la cour
dans les bâtiments neufs du Palais de justice. Il comprendra,
pour commencer, tous les objets de pédagogie et d'enseignement
qui ont été envoyés à l'Exposition universelle par la France et
par les nations étrangères. On sait que, suivant une constante
habitude de courtoisie, les puissances étrangères offrent toujours
à la nation qui a organisé l'exposition à laquelle elles ont parti-
cipé un certain nombre des objets envoyés.
Le Palais des Tuileries. — Dans la séance du 18 mai à la
Chambre des députés, M. de Freycinct a déposé un projet de loi
portant : i° affectation d'une somme de 5,100,000 fr. à la res-
tauration du palais des Tuileries; 2° ouverture sur ladite somme,
au ministère des travaux publics, pour l'exercice 1878, d'un
crédit extraordinaire de 900,000 fr.
D'après le projet de loi, la partie existant encore du palais
des Tuileries serait affectée à un musée d'art moderne et un
jardin serait établi dans la cour des Tuileries et dans la cour du
Carrousel. Il s'agirait donc d'abord d'enlever les superfétations
ajoutées au palais par Louis-Philippe et Napoléon III, pour
rendre moins incommode sa partie centrale ; ensuite de rétablir
les portiques ajourés dus à Philibert Delorme, enfin de cons-
tituer une série de galeries et de salles se commandant ainsi que
cela existait originairement et propres seulement à placer des
collections.
M. Clermont-Ganneau, un de nos collaborateurs, qui
avait été chargé de faire à l'Ecole pratique des hautes études un
cours d'archéologie orientale, enseignement créé pour la pre-
mière fois en France, vient d'être nommé directeur adjoint.
Un tableau de Raphaël. — La Vierge au candélabre, ce
célèbre chef-d'œuvre du Sanzio, enlevé jadis au palais Borghèse
par Lucien Bonaparte qui le vendit à la reine d'Étrurie, ce pré-
cieux joyau qui fut acheté en 1841 à la vente du duc de Lucca
pour la collection Novar et que le Louvre posséderait si les
chambres françaises eussent consenti alors à voter le crédit de
75,000 francs demandé par M. Thiers, est exposé actuellement
avenue de l'Opéra, dans la galerie Goupil. Dans quelques
jours il doit reprendre la route de Londres, où il sera livré
aux enchères publiques par MM. Christie et Cic, le icr juin 1878.
Le laissera-t-on encore une fois échapper, et ne se trouvera-t-il
aucun député pour en réclamer avec toute l'insistance nécessaire
la glorieuse acquisition ?
Exposition Daumier. — L'exposition de peintures et dessins
de IL Daumier, organisée rue Le Peletier, vient d'être en
partie renouvelée. Au milieu de la salle on a placé une statuette
modelée par Daumier, ce type qu'il a rendu célèbre, du Ratapoil
de la rue de Poitiers et de la première présidence. La série des
lithographies a été choisie parmi toutes les actualités poli-
tiques de 1848 à 1871.
La statue de la République. — Le conseil municipal de
Paris a décidé que la mise au concours d'une statue monumen-
tale de la République, qui serait érigée sur l'une des places
publiques de Paris, sera ainsi formulée : elle aura cinq mètres
de hauteur, et sera représentée debout. Le concours sera ouvert
le 16 mai et clos le 14 juillet 1878. Le jury chargé de choisir
l'esquisse sera composé de neuf membres, dont quatre nommés
par le conseil municipal et cinq désignés par les concurrents. Ce
jury sera présidé par le président du conseil municipal. Trois
prix d'une valeur de 2,000, 1,500 et 1,000 francs, seront décernés
aux trois projets reconnus les meilleurs après celui sur lequel le
jury aura fixé son choix.
La statue de M. Le Verrier. — Le comité de la souscrip-
tion pour élever un monument funèbre à M. Le Verrier vient
d'adopter le projet de statue élaboré par M. Chapu en l'hon-
neur de l'ancien directeur de l'Observatoire.
Bustes de nos savants a Berlin. — Le directeur du cabinet
de physique de Berlin, M. le professeur Helmholtz, vient de
demander à l'Académie des sciences de Paris, au dire de la
Galette de Cologne, les bustes en plâtre d'André-Marie Ampère
et de Victor Regnault, pour les placer à côté d'autres bustes de
physiciens célèbres.
A la suite de cette demande, le secrétariat de l'Aca-
démie a résolu de faire mouler le buste d'Ampère, d'après
le marbre qui se trouve à l'Institut. D'autre part, le ministre
de l'instruction publique a chargé le statuaire N oèl de faire
le buste de Regnault. L'Institut de Berlin recevra un exem-
plaire de chacun de ces deux bustes.
Nos musées pendant l'Exposition universelle. — D'après
une récente décision du ministre des beaux-arts, le public
pourra visiter, sans cartes ni permissions, tous les musées sans
exception, pendant la durée de l'Exposition. Dans les manu-
factures de Sèvres et des Gobelins, les ateliers seront fermés
les dimanches et fêtes, mais les galeries resteront ouvertes.