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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Berggruen, Oskar: L' oeuvre de Rubens en Autriche: le portrait
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0173

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Frise tirée de l'« Orthographia » de Joh. Daniel Preisler.

L'OEUVRE DE RUBENS EN AUTRICHE

LE PORTRAIT

n critique célèbre que nous citons pour ne pas
avoir l'air de parler pro domo, le savant pro-
fesseur G. F. Waagen, qui fut directeur du
Musée de Berlin, estime que nulle galerie en
Europe, à l'exception de celle de Munich,
n'est aussi riche que le Belvédère de Vienne
en chefs-d'œuvre de Rubens et de Van Dyck1.
Si l'on ajoute aux trésors du Belvédère les
tableaux de Rubens qui se trouvent dans la
galerie de l'Académie des beaux-arts et dans
les collections ,[privées, notamment dans la
splendide galerie des princes de Lichtenstein,
on peut affirmer que nulle part le génie de
Rubens ne se manifeste avec plus d'éclat et
de variété qu'à Vienne. Rubens d'ailleurs et
ses élèves priment dans nos galeries toutes
les autres écoles. Seuls les Vénitiens peuvent

Lettre tirée de P « Orthographia • de Joli. Daniel Preisler.

jusqu'à un certain point soutenir la lutte avec
le glorieux Flamand qui, intarissable de sève, a introduit dans son école et cultivé avec un égal
bonheur tous les genres de la peinture. A Vienne au surplus cette prédominance de Rubens est
assez légitime. Le maître qui a vécu dans sa patrie sous le sceptre de la maison d'Autriche, qui
a servi les archiducs comme peintre et comme diplomate, et dont l'œuvre a été recueillie par
les princes autrichiens depuis l'archiduc Léopold-Guillaume2 jusqu'à la grande impératrice Marie-
Thérèse3, ce maître n'est pas dépaysé dans la capitale autrichienne où ses toiles évoquent bien
des souvenirs historiques.

1. Die vornehmsten Kunstdcnkmœlcr in Wiai, von G. F. Waagen; Wien, 1866. Tome I, page 16.

2. Gouverneur des Pays-Bas de 1646 à 1657, ce prince réunit une grande collection de tableaux dont il confia la conservation à David
Teniers le jeune. Teniers a publié 24} tableaux de cette galerie (Thcatrum pictorium, Bruxella;, 1660) qui, malgré la perte d'un grand nombre
d'œuvres, forme aujourd'hui encore une partie très-importante du Belvédère.

j. Elle fit l'acquisition du fameux autel de Saint-Ildefonse à Bruxelles, et de deux grands tableaux de l'église des jésuites à Anvers, —
trois pièces capitales du Belvédère.

Tome XIII. 20
 
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