Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

DOI Artikel:
Véron, Eugène: Le dessin: déformations résultant du mouvement et de la lumière. La ligne de contour
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0140

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DEFORMATIONS RESULTANT DU MOUVEMENT ET DE LA LUMIERE.

LA LIGNE DE CONTOUR.

Lettre du xvn1* siècle.

uelque irritant que puisse être le byzantinisme des
argumentations2 par lesquelles les prétendus classiques
s'efforcent de démontrer la supériorité du dessin sur
la couleur, nous ne songeons nullement à prendre en
main la thèse contraire et à soutenir que le dessin n'est
rien parce qu'il se trouve des gens pour déclarer qu'il
est tout.

Nous ne répéterons pas non plus qu'il est « la
probité de l'art », parce que, à dire la vérité, nous ne
comprenons pas trop ce que signifie cet aphorisme
& déclamatoire ; nous n'essayerons pas davantage d'assi-

gner des rangs, parce que, s'il nous paraît manifeste que la peinture sans la couleur
ne serait plus de la peinture, il n'est pas moins évident que de la couleur qui ne
représenterait aucune forme ne saurait constituer un art. Nous nous contenterons de
considérer la forme et la couleur comme étant deux éléments essentiels de la peinture,
puisque la peinture est par définition la représentation colorée des formes.

Nous pourrions ne pas insister ici sur le dessin, parce que nous avons eu
suffisamment l'occasion d'en parler à propos de l'architecture et de la sculpture. Nous

I. Notre directeur, M. Eugène Véron, publie chez Reinwald, 15, rue des Saints-Pères, une Esthétique nouvelle, aussi
peu académique que possible. Malgré les liens de collaboration et d'amitié qui nous unissent à l'auteur de ce livre, il nous
sera permis de le signaler à l'attention de nos lecteurs en en détachant un fragment. Nous avons choisi le chapitre du dessin
pictural qui donne une juste idée de la tendance générale de l'ouvrage. (Note de la Rédaction.)

2.. On est allé jusqu'à chercher des arguments dans le fait des influences réciproques des couleurs juxtaposées. « La
couleur, a-t-on dit, est relative; la forme est absolue, a Cette proposition est doublement fausse. Ce n'est pas la couleur,
c'est notre œil, qui est relatif. Chimiquement et physiquement la couleur ne change pas par le voisinage; ce qui change,
c'est notre pouvoir visuel. Or, cette modification d'impression se produit également pour la perception des formes. Sans
parler des anamorphoses, des raccourcis, est-ce qu'il ne suffit pas de rapprocher deux formes pour exagérer ou atténuer les

Encadrements extraits de l'ouvrage intitulé : t Fêtes publiques données par la ville de Paris à l'occasion du mariage de Monseigneur le Dauphin, les 23 et 26 février MDCCLXX ».
TomeXîIÎ. 16
 
Annotationen