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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel: Les bâtiments de l'Exposition universelle de 1878, [6], Le Palais du Champ-de-Mars
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0260

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LES BATIMENTS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

de 1878.

LE PALAIS DU CHAMP-DE-MARS

(suite '.)

e qui nous parait le mieux réussi dans
les pavillons des vestibules, ce sont les
parties où le constructeur redevient libre,
et ne se préoccupe plus de ce que lui
demande son confrère l'artiste. Ce sont
ces larges et hautes lanternes qui émer-
gent des pâtés de maçonnerie dans les
pavillons d'angle. Et encore y a-t-il dans
les coupoles qui surmontent ces lanternes,
certaines dispositions qui ne s'accordent
guère avec la ferronnerie et qui sont des
concessions à des formes appartenant à
un autre mode de structure. Le confrère
est encore intervenu là certainement, et
il a tracé la silhouette de ces coupoles à
son point de vue pittoresque, suivant son
goût, sans se préoccuper de savoir si cela
s'arrangerait ou non avec les conditions
naturellement imposées par le fer.

Lettre composée par François Ehrmnnn, gravée par Dumont. Que voulez.VOUS ? On nC Se défait p3S

facilement des mauvaises habitudes, et ce n'est pas à l'École des beaux-arts où Ton enseigne qu'il
faut, avant de concevoir un édifice, savoir avec quoi on l'élèvera et quelles sont les formes les
meilleures et les plus naturelles qu'imposent les matériaux à mettre en œuvre. Et comment en
effet enseignerait-on ces choses à l'École des beaux-arts quand ceux des architectes qui la tiennent
sous leur dépendance absolue, comme membres de l'Institut, font précisément le contraire, et
élèvent tant d'édifices dispendieux dans lesquels les formes adoptées sont en contradiction avec
les propriétés de la matière employée. Iraient-ils admettre ou permettre de propager des
doctrines qui seraient la condamnation manifeste de leurs propres œuvres et qui démontreraient
à tous que tant de monuments élevés à grands frais au moyen des ressources que met large-
ment l'État à leur disposition, pourraient être plus commodes, plus beaux et mieux en rapport
avec nos habitudes, en dépensant beaucoup moins? Si par aventure, la démonstration était
faite, — et elle ne peut être faite que par l'exécution d'une œuvre importante, — que devien-
drait le monopole que s'est arrogé l'institut ? Aussi ne faut-il jamais permettre à cette œuvre
importante de s'élever et, pour empêcher cette catastrophe, on a pour soi tous les gouver-
nements passés et présents, et tous les ministres qui les servent, lesquels entendent ne jamais se
brouiller avec l'Institut quoi qu'il en coûte à l'État.

1. Voir l'Art, 4* année, tome II, pages 110, 1 j7, 145, 191 et 211.

Tome XIII. 50
 
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