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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Bucher, ...: Les écoles d'art à Vienne [1], L'académie impériale et royale des Beaux-Arts
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0050

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LES ÉCOLES D'ART A VIENNE

1

L'ACADÉMIE

IMPÉRIALE ET ROYALE DES BEAUX-ARTS

Lettre du xv-if-' siècle.

ans le courant de l'année 1877, ont été achevés à Vienne deux édi-
fices monumentaux, qui sont consacrés à l'enseignement de l'art. Tous
les deux ont trouvé leur emplacement sur le « Ring », cette grande
voie le long de laquelle s'est développé le quartier le plus brillant
de la résidence, et qui, après avoir formé jusqu'à deux siècles d'ici
le glacis des fortifications de Vienne, assiégées tour à tour par les
Hongrois, les Turcs et les Français, enserre aujourd'hui de sa large
ceinture le noyau de la vieille ville. Le « Ring » se compose d'im-
posants hôtels particuliers, au milieu desquels apparaissent, enchâssés
comme autant de pierres précieuses, les palais de la représentation
nationale, de l'administration communale, de la Bourse, les temples

de la science et de l'art. Il n'était que juste d'accorder un tribut d'hommage aux arts plas-
tiques, créateurs *de ces merveilles, non-seulement en mettant à coté du Parlement, de l'Université,
des théâtres impériaux, les musées où sont rassemblés les chefs-d'œuvre de l'art, mais encore en
faisant là une place aux établissements destinés à l'éducation artistique de la jeunesse. Symptôme
caractéristique des tendances de l'époque actuelle : on ne s'est pas contenté de faire la part de
l'Académie des beaux-arts qui initie les jeunes gens à l'art élevé, à la culture antique et classique;
on a élevé non loin de là, comme une sorte de contre-poids, l'école des arts industriels.

L'Académie des beaux-arts de Vienne est au nombre des écoles d'art les plus anciennes de
l'Europe, à part toutefois celles de l'Italie, mais on ne peut désigner d'une façon précise l'époque
de sa fondation. Dans son remarquable ouvrage, publié avec luxe à l'occasion de l'inauguration du
nouvel édifice, le savant bibliothécaire de l'Académie, professeur Cari von Lutzow', est le premier
qui ait utilisé les matériaux accumulés dans les archives, mais il n'a pas essayé de fixer exacte-
ment la date de la naissance de l'institution. C'était à l'origine une fondation privée du peintre
Peter Strudel. Ce Pierre Strudel était un Tyrolien, né en 1660 à Cles, au sud-ouest de Botzen,
dans une contrée où le mélange du sang allemand et du sang italien a produit une population
admirablement douée pour les arts et pleine d'initiative. Il était au service de l'Électeur Palatin
lorsqu'en 1682 il fut appelé à la cour de Vienne par l'empereur Léopold I", qui lui conféra le
titre de peintre de la cour, et lui alloua en cette qualité un traitement. Il était non-seulement
peintre, mais aussi sculpteur, décorateur et ingénieur. C'est ainsi qu'à I' « Academia » qu'il ouvrit
vers 1690, la peinture, la statuaire, l'architecture, la perspective et la fortification étaient égale-
ment enseignées. L'empereur, pour seconder son entreprise, lui donnait des subventions et des
modèles, mais l'école n'avait pas de statuts organiques, elle n'était ni institution de la cour, ni
établissement de l'État. C'est seulement sous le règne de l'empereur Joseph Ier que l'Académie fut
déclarée institution impériale, et Strudel nommé surintendant général. Mais à sa mort, en 1714,
l'Académie cessa d'exister.

L'œuvre fut reprise avec plus de méthode sous le gouvernement de l'empereur Charles VI,
lorsqu'en 1727 van Schuppen fit agréer la proposition de rétablir l'Académie Strudel.

Fils de Pieter van Schuppen, graveur, le peintre Jakob van Schuppen était né en 1669 à

1. Geschichte der Kais. Kôn. Académie der bildenden Kûnste. Mit Stichën und Radirungen von (Histoire de l'Académie I. et R. des Beaux-
Arts, avec eaux-fortes et gravures par) Bûltemeyer, Jacoby, Unger, etc. Wien, Verlag von Cari Gerold's Sohn, 1877.
 
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