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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Véron, Eugène: La Société des Amis des Arts de Lyon
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0081

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Le Garde champêtre.
Dessin d'Aimé Perret d'après son tableau. (Exposition de Lyon.)

LA SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS DE LYON

n 1836, la Société des Amis des
Arts de Lyon s'est fondée par le grou-
pement de 493 personnes , qui ont
compris la nécessité d'unir leurs ef-
forts pour donner une impulsion

créer à tous une sorte d'atmosphère artistique, où tous respi-
rassent sans s'en apercevoir l'amour de l'art, le goût des belles
choses, par le fait seul qu'ils auraient plus souvent l'occasion
de les voir, d'en parler, de s'y intéresser.

Tel était le but. Il ne sera complètement atteint que le

nouvelle au développement des facul- j jour où l'on aura adjoint à la Société un cercle artistique qui,

tés esthétiques. L'art, à Lyon, n'est
pas seulement une affaire de goût
Lettre composée et gravée individuel et de luxe délicat. L'in-
par Jean Bouton. dustrie de la soie exige des qualités

d'invention, d'imagination et d'exécution qui relèvent direc-
tement de l'art, et qui seules assurent la supériorité de la
fabrique Ivonnaise sur la concurrence étrangère. Le jour où
Lyon ne serait plus qu'un centre de fabrication courante, il per-
drait rapidement une bonne partie de sa clientèle, par le fait
seul qu'il n'aurait plus la renommée artistique qui tourne de
son côté les regards et que l'étranger s'efforce vainement d'at-
teindre. Quelque diminution qu'ait subie la production des
« grands façonnés » si riches, si splendides au siècle dernier,
Lyon ne saurait, dans son intérêt propre, commettre de plus
grande faute que d'en abandonner complètement la fabrication,
quand ce ne serait que pour pouvoir les montrer aux exposi-
tions, et affirmer par là la persistance de sa suprématie. Aussi
un des articles des statuts établit-il pour chaque année des con-
cours de fleurs, d'ornement, de sculpture d'ornement, de gra-
vure ou de lithographie et même de figure peinte, auxquels sont
réservés 5,000 fr. de prix annuels. La plus grande partie de la
somme destinée à ces prix est donnée par la Chambre de com-
merce de Lyon, qui s'est toujours distinguée par son empresse-
ment à seconder toutes les entreprises utiles. Ces concours
avaient paru faiblir dans les dernières années. La cause en était
surtout dans la désorganisation de l'Ecole des beaux-arts de
Lyon. Elle vient d'être réorganisée par un inspecteur des beaux-

en mettant les sociétaires en rapports quotidiens, surexciterait
leur initiative et doublerait leur force. C'est là un organe indis-
pensable.

Sauf la fondation des concours annuels pour la décoration
industrielle, les statuts de la Société n'offrent rien de particulier
et peuvent se résumer en quelques lignes.

La Société se compose de membres titulaires et de souscrip-
teurs. Les membres titulaires s'engagent à prendre une action
nominale pendant trois ans. On devient souscripteur en prenant
un ou plusieurs billets de la valeur d'un franc.

Chaque action participe au tirage au sort des objets acquis
par la Société et donne droit à un exemplaire de la publication
annuelle et artistique faite par la Société.

Les billets de souscription de 1 franc, réunis en séries de
cinquante, forment des actions collectives qui prennent part à
la loterie, concurremment avec les actions nominales.

L'entrée des expositions est publique tous les jours, à
l'exception du vendredi et du samedi, réservés aux membres
titulaires et aux exposants munis d'une carte. Pendant long-
temps elle est restée entièrement gratuite. Depuis 1857 la gra-
tuité a été restreinte au dimanche, et le droit d'entrée a été fixé
à 25 centimes; il a été porté depuis l'année dernière à 50 cen-
times, et cette élévation n'a pas diminué le nombre des visi-
teurs.

Les tonds ordinaires de la Société proviennent : 1" du mon-
tant des actions nominales; 2" du placement des billets ; 30 de la
vente du livret ; 40 du droit d'entrée aux expositions. Ces di-

arts, M. L. de Ronchaud, dans des conditions telles que tout verses sources ont produit en 1877 un total de 47,518 fr. Les

fait espérer un relèvement prochain des études.

Mais l'institution de cesconcours ne suffit pas aux fondateurs
de la Société.

Ces hommes intelligents avaient bien compris que pour
assurer le recrutement de leurs dessinateurs et même de leurs
ouvriers, le meilleur moyen était, non pas seulement de solli-
citer les vocations individuelles par la création d'écoles spéciales
et l'institution de récompenses appropriées, mais surtout de

Tome XIII.

fonds extraordinaires proviennent des subventions qui peuvent
être accordées à la Société. Ainsi la Chambre de commerce lui
donne chaque année 4,400 francs, qui sont principalement
appliqués aux concours; la municipalité, de son côté, lui assure
une subvention de 5,500 francs. Ces sommes, ajoutées aufondsde
réserve de 5,500 francs, au solde de l'année dernière, etc., ont
donné pour 1877 un total général de 64,928 fr. 55 c.

La Société consacre chaque année quelques milliers de francs

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