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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Trois jours à Milan
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0149

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i3o L'ART.

plus éclatante dans ses tons. » Cette dernière appelle les lambris dorés; c'est ce qu'ont
parfaitement compris les grands seigneurs italiens ; comme chez tous les gens de goût,
les faïences décorent chez eux le cabinet de travail, l'antichambre et les vitrines du collectionneur;
les porcelaines font partie du service de table, du mobilier de luxe; sans elles leurs appartements
de réception, de grande réception, seraient incomplets; elles sont l'ornement naturel, en quelque
sorte obligé des somptueuses galeries de leurs énormes palais.

La noblesse milanaise avait mis un légitime orgueil à prodiguer à YEsposi^ione Storica ses
richesses céramiques, et à démontrer victorieusement que si elle possède des merveilles en
majoliques, elle n'est pas moins brillamment partagée en porcelaines de tous les pays, de toutes
les fabriques, de toutes les familles. Je crois qu'il serait difficile d'imaginer réunion plus nom-
breuse, plus belle, mieux choisie en vieux Chine surtout; il y avait là de prodigieux spécimens
de la famille rose et de la famille verte, parmi lesquels les vasques et les vases roses de

Pot-pourri en ancienne porcelaine de Saxe.
Collection de M. le marquis Gian Giacomo Invulzio
Dessin de Ch. Goutzwiller.

proportions colossales et d'un décor à la fois exquis et superbe, appartenant au marquis Giorgio
Raimondi, occupaient la place d'honneur la mieux méritée, — merveilles entre tant de merveilles.
Ajoutons que dans cette lutte si dignement soutenue par une foule d'autres pièces d'une rare
beauté qui ne permettait guère de faire un choix, j'ai particulièrement encore été frappé par la
qualité hors ligne de la garniture de cinq vases du duc Lodovico Melzi d'Eril, des deux vasques
à fleurs polychromes du marquis Gian Giacomo Trivulzio, des vases du comte Lodovico Barbiano
di Belgiojoso, etc.

Le Japon, bien représenté sous le rapport du mérite des objets exposés, ne pouvait soutenir
comme nombre la comparaison avec la Chine qui triomphait avec éclat.
Quelques porcelaines persanes ne sont à signaler que pour mémoire.

Rentrons en Europe : la France n'occupait, elle aussi, qu'une place fort peu importante. De
 
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