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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0189

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CHRONIQ.UE FRANÇAISE

Exposition universelle de 1878. — Le catalogue général
officiel se composera de huit volumes in-8°. Le premier volume,
Œuvres d'art, est en vente. Le deuxième volume, section
française, groupes II à VI, classes 6 à 68, est également publié,
et l'on nous dit que le tome III, France, groupes VII à IX,
Algérie et colonies françaises, a été distribué dans les ministères.

Pour la France, la liste des exposants de chaque classe est
précédée d'une notice rédigée sous la responsabilité du commis-
sariat général et destinée h procurer aux visiteurs des indications
succinctes qui leur permettent de se rendre un compte som-
maire de l'industrie de la classe. La notice sommaire de chaque
classe donne en outre l'indication des diverses parties des palais
et parcs où sont répartis les exposants de la classe, et des
numéros compris dans ces divers emplacements.

Le premier fascicule contient les catalogues des diverses
nations représentées — sauf l'Allemagne et l'Autriche auxquelles
le temps a manqué. — France, peintures, aquarelles et dessins,
sculptures et gravures sur médailles, dessins et modèles
d'architecture, gravure et lithographie; Grande-Bretagne
et Irlande, mêmes séries ; États-Unis ; Norwége ; Suède ; Japon,
peintures à l'huile, dessins sur laque, peintures sur porcelaine,
sculptures en bronze, incrustation de métaux divers et d'ivoire,
planches de gravures galvaniques en creux et en relief ; Chine,
peintures sur papier de riz ; Espagne ; Hongrie, — les noms des
artistes et le nombre des envois sans titre; — Russie; Suisse;
Belgique ; Grèce ; Danemark ; Haïti ; Pérou ; Perse, « seul
exposant : Sa Majesté Nasr-Eddin-Schah », et sous cette rubrique
Louis quatorzième, des mosaïques, des objets de laque, des
objets ornementés de vignettes en cuir et carton-pierre, des
bois sculptés ; royaume de Tunisie; grand-duché de Luxem-
bourg ; république de Saint-Marin ; Pays-Bas ; Italie ;
Uruguay.

Les catalogues de la section anglaise, en deux parties, en
format petit in-octavo, sont en vente, en anglais et en français.
Ces guides contiennent, en note, une masse de renseignements
de tout ordre. Ce sont des abrégés d'encyclopédies. Des gra-
vures sur bois représentent les palais du Champ-de-Mars et du
Trocadéro. Au tome deuxième est joint un plan général de
l'Exposition, à l'échelle de om 0005 pour mètre, colorié avec
soin, d'une clarté parfaite. On ne saurait trop louer la commission
royale de cette attention,

On vend aussi aux bureaux de la commission anglaise un
« hand book to the british indian section ». Il serait bien désirable
que ce savant petit volume, consacré à l'histoire des arts dans
l'Inde plutôt qu'à la description spéciale des trésors prêtés par
le prince de Galles, fût également traduit en français. Il est orné,
à la fin, de plusieurs planches offrant les types caractéristiques
des ornements qui se retrouvent sur les objets en métal, en
bois, en pierre, en céramique, et qui servent de guides pour la
classification historique ou ethnographique de ces objets. On
voit sous combien de formes diverses les expositions viennent
en aide à l'industrie générale et combien en particulier l'Angle-
terre aura aidé chez nous à ce grand résultat.

Les réclamations. — Comme il arrive toujours dans les
grandes entreprises de telle nature, le premier moment d'émo-
tion étant passé, les tributs d'éloges étant accordés à l'ensemble,
on en vient à regarder les détails et la critique alors commence.
L'installation de toute la partie affectée aux beaux-arts dans
le Champ-de-Mars a particulièrement suscité les épigrammes.
On a été étonné de la mesquinerie qui avait présidé à la
décoration de la section française. Tandis que la plupart des
galeries étrangères offraient le séduisant coup d'œil de salles bien
disposées, avec des parquets ornés de tapis, des tentures aux

portes, des banquettes et des pouffs pour les visiteurs fatigués, des
vélums pour tamiser la lumière et la répandre avec harmonie
sur les œuvres exposées, la section française, au contraire, tar-
divement ouverte, mal éclairée, laissée aussi nue qu'un hangar,
sans tentures ni tapis, témoignait d'une négligence évidente de
la part des organisateurs. D'un autre côté, la sculpture française
qui devait primitivement occuper l'emplacement donné ensuite
au pavillon de la Ville de Paris, retirée des jardins par l'exigence
des artistes mécontentés, ne trouvait point d'abri où se loger à
la dernière heure. Enfin, ce qui devait mettre le comble à
l'exaspération de légitimes vanités, on s'apercevait que les mem-
bres du jury des beaux-arts avaient usé plus que de raison pour
eux-mêmes du droit d'admission. Plusieurs d'entre eux, en
s'emparant pour leurs toiles de panneaux tout entiers, ont montré
combien étaient justifiées, il y a quelques semaines, les dédai-
gneuses colères de leurs confrères qui s'étonnaient à juste titre
de voir un jury — pour la seule raison qu'il se nomme jury,
ego nominor leo — s'attribuer la double faculté de récompenser
ses propres membres en même temps que les autres artistes.

Ces divers griefs — et nous ne les citons pas tous •— ont été
exprimés sous la forme la plus vive par toute la presse. Comme
il faut toujours accuser quelqu'un, on s'est retourné contre le
directeur des beaux-arts qui a répondu avec beaucoup de raison
que ces plaintes ne pouvaient atteindre sa responsabilité, et que,
pour ce qui regardait spécialement son administration, les choses
avaient été exécutées comme il le fallait. « A travers mille et
mille entraves que mon devoir me défend d'énumérer au public,
dit la lettre de M. de Chenevières, le i" mai, à l'heure prévue,
ont été ouvertes les salles consacrées à la peinture, aux dessins,
à la gravure, à l'architecture. Au jour dit, Sèvres et Beauvais
étaient en place; les Gobelins suspendaient leurs tentures au fur
et à mesure que menuisiers et peintres livraient les cloisons. »
Nous croyons savoir en effet que ce n'est pas à la direction des
beaux-arts qu'il faut chercher les coupables.

Quoi qu'il en soit, les réclamations ont eu leur effet. La sec-
tion française recevra une décoration confortable ; le jour sera
amélioré ; des tentures, des tapis, des banquettes seront fournies
par la direction des bâtiments civils à qui revient ce soin (la
direction des beaux-arts n'ayant point de crédit pour faire ces
dépenses). La sculpture a été établie dans la salle où l'on devait
placer les portraits historiques, ceux-ci étant transportés au
Trocadéro. Cette salle se trouve dans le premier bâtiment des
beaux-arts, immédiatement après le salon d'honneur du Champ-
de-Mars où sont les présents du prince de Galles. En un mot on
s'efforce de faire droit aux justes critiques qui ont été exprimées
à propos de la section française.

L'Allemagne à l'Exposition universelle. — La section
allemande des beaux-arts a été ouverte solennellement le 11 mai,
après un discours de S. A. le prince de Hohenlohe Schillingfurst,
ambassadeur à Paris de l'empereur d'Allemagne, auquel a
répondu M. de Werner, directeur de l'Académie des beaux-arts
de Berlin. Ce dernier, après avoir exprimé « son regret de n'avoir
pu lui présenter d'une manière plus complète le mouvement
artistique de l'Allemagne, ni satisfaire d'une manière plus ample
les intérêts des artistes de l'empire », a rendu hommage à l'accueil
courtois et cordial du commissariat général et en particulier aux
prévenances du directeur des sections étrangères, M. Georges
Berger. En terminant, M. de Werner a remis officiellement
l'exposition allemande sous la haute protection de l'ambassadeur
impérial.

Le catalogue de la section allemande ne s'est trouvé prêt que
quelques jours après l'inauguration, mais dès le premier moment
l'aménagement intérieur était achevé et on en a pu admirer le
 
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