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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel: Les bâtiments de l'Exposition universelle de 1878, [4], Le Palais du Champ-de-Mars
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0218

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192 L'ART.

piles, sont dépourvus de tirants en fer; c'est-à-dire que leurs fermes de comble reposent simplement
sur les piles sans exercer sur celles-ci une poussée qui tendrait à les écarter. On observera éga-
lement que cette poussée n'a pas été neutralisée, ainsi que cela avait été fait en 1867, par des
haubans attachés à des prolongements de ces piles, au-dessus des chéneaux. En effet, ces haubans
extérieurs en fer avaient cet inconvénient d'être très-sensibles à la température, de s'allonger
pendant la chaleur et de se resserrer pendant les nuits froides. Il en résultait un mouvement
perpétuel dans ces fermes, et par suite, dans les couvertures, dans les chéneaux, des ruptures de
boulons et des fuites.

SJ3 a

Figure 5. — Courbes de pression.
Dessin de Viollet-le-Duc.

C'est par la combinaison des courbes et la réduction des poussées que le résultat a pu
être obtenu. Il faut dire aux lecteurs qui ne sont pas familiers avec fart du constructeur, que
toute voûte, toute couverture courbe ou composée de deux pans inclinés, soit en maçonnerie, soit
en charpente, soit en fer, tend à pousser, par l'effet de son propre poids, les piliers ou murs
verticaux sur lesquels elle repose. Pour éviter cette action de poussée on est obligé d'enrayer
la voûte ou la ferme, soit par un tirant posé à sa base, soit par des contre-forts extérieurs assez
puissants pour neutraliser cette action. C'est ainsi qu'ont procédé les architectes français du
moyen âge. S'ils voûtaient un vaisseau simple, après avoir, par une combinaison ingénieuse,

Figure 4. — Emploi des fers dits : à T.
Dessin de Violle.-le-Duc.

reporté les poussées totales des voûtes sur certains points distants, ils opposaient à la pression
latérale de ces voûtes des piles ou contre-forts. S'ils voûtaient un vaisseau triple, comme le sont
la plupart des nefs des grandes églises, pour ne pas encombrer ce vaisseau, ils portaient les
contre-forts à l'extérieur et jetaient des arcs-boutants de ces contre-forts aux points de poussée des
voûtes hautes pour les enserrer et les empêcher de renverser les murs qui les recevaient.

Par suite d'une longue expérience, ces maîtres avaient su calculer exactement l'effet qu'on
désigne par la résultante des pressions, c'est-à-dire l'effort que produit un arc composé de
claveaux, sur son pied. Cette résultante donne une courbe que l'on appelle courbe de pression.
Si cette courbe est comprise dans l'épaisseur même de l'arc, celui-ci conserve sa courbure, mais
 
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