Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

DOI Artikel:
La direction des beaux-arts
DOI Artikel:
Chronique étrangère
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0288

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
2?6 L'ART.

arts, faute impardonnable auprès de laquelle la question des
tapis n'est qu'une vétille.

La direction nouvelle a été favorablement accueillie par
l'opinion publique, et il ne pouvait en être autrement. M. Eugène
Guillaume n'est pas seulement un artiste e'minent, un des chefs
de l'e'cole française de sculpture, si justement admirée pour la
dignité de ses tendances, la variété de ses aspirations, la souplesse
de ses efforts, et son inépuisable fécondité. Il est aussi un carac-
tère qui commande le respect, et inspire une sympathie intime à
ceux-là même qui ne sont pas disposés à se rallier à toutes ses

opinions. En thèse générale, nous sommes de ceux qui préfèrent
qu'on laisse l'artiste à l'art et à son œuvre, et nous regretterions
que l'auteur du beau groupe des Gracques se laissât absorber
entièrement par ses nouvelles fonctions, au préjudice de la
statuaire qu'il cultive avec un talent si élevé. Mais déjà à l'École
des beaux-arts, M. Eugène Guillaume a fait preuve de remar-
quables aptitudes administratives qui ne l'ont pourtant pas
détourné de sa vocation véritable. Il aura désormais l'occasion
de les exercer sur une plus vaste échelle, et l'on peut compter
sur lui pour servir avec un égal dévouement et l'art et l'État.

CHRONIQUE ÉTRANGÈRE

Angleterre. —• Enfin !... S'il est vrai qu'il n'y a que le
premier pas qui coûte, il faut espérer que le second suivra
bientôt et que la question de l'ouverture des musées le dimanche
ne tardera plus à être tranchée partout, dans le Royaume-Uni,
au profit du public dont une large majorité sera trop heureuse
de déserter les tavernes en faveur des collections nationales et
municipales.

C'est au Musée et à la Bibliothèque de Maidstone qu'appar-
tient l'honneur d'avoir fait faire le premier pas à cette excellente
réforme à laquelle applaudiront tous les bons esprits. Le conseil
communal de cette ville ayant appuyé une solution favorable de
la question auprès des membres du Maidstone Muséum Com-
mittee, à la majorité de dix voix contre neuf il a été décidé que
le Musée et la Bibliothèque seront désormais ouverts tous les
dimanches après midi.

— Une pension annuelle décent livres sterling (2,500 fr.)
vient d'être offerte par le gouvernement à M"10 Wornum, veuve
du savant conservateur de la National Gallery qui rendit tant
d'excellents services à la nation.

— M. Hankey, qui a été pendant longtemps un des princi-
paux banquiers de Londres et qui s'était retiré des affaires il y
a quelques années, vient de mourir subitement à Turin. Grand
amateur de tableaux, mais fort peu connaisseur malheureuse-
ment, il avait formé, dans sa brillante retraite de Hastings, une
galerie qui renferme nombre d'œuvrcs de maîtres outrageuse-
ment repeintes, ce dont il n'avait pas le moindre soupçon.
Très-galant homme, il avait pleine confiance que ce qu'il payait
très-libéralement était d'une parfaite conservation, d'une pureté
absolue, d'une indiscutable authenticité.

—■ Le 28 mai, le comte de Brownlow, lord-lieutenant du
Lincolnshire, qui possède un château — Ashridge House —
près de Berkhampstead, a inauguré dans cette ville une exposi-

tion industrielle installée dans la maison communale, mais l'art
n'a pas été oublié, signe caractéristique des progrès du goût dans
l'existence provinciale. Des tableaux, des objets d'art et de
curiosité ont été prêtés au comité organisateur et constituent
une intéressante section de cette utile exhibition.

Un souvenir de Rubens. — L'année dernière, à l'occasion
du centenaire du maître anversois, on a cité un grand nombre
de familles belges qui se glorifient de l'avoir pour ancêtre. Il y
en avait jusqu'à deux cents. Mais on n'a pas parlé de la descen-
dance de ses deux femmes, Elisabeth Brandt et Hélène Fourment.
Une arrière-petite-fille de cette dernière a épousé M. Goupy de
Quabeck et habite Malines. Le fait en lui-même serait assez peu
piquant, si elle ne possédait le diplôme et l'épée qui ont été
décernés à P. P. Rubens le 5 décembre 1630 par Charles Ier, roi
d'Angleterre, en récompense de ses services diplomatiques et de
ses travaux de peinture. M. de Quabeck a eu l'idée de faire litho-
graphier ce diplôme et la poignée de l'épée dont il est l'héritier.
On sait que sur ce diplôme Rubens est désigné comme natif
d'Anvers, urbe antverpia oriundus. M. de Quabeck fait hom-
mage de la lithographie du document et de l'épée < aux hommes
célèbres de nos jours et aux hommes possédant des galeries, à
la condition de les demander par écrit, et d'en accuser récep-
tion. » Il ajoute dans sa circulaire que « si, après réception,
les artistes trouvent qu'il y a lieu de lui envoyer en échange
un souvenir pour sa galerie, qui est visitée par des hommes
spéciaux, il leur sera infiniment reconnaissant ». — Des pro-
fanes, M. de Quabeck se contente d'accepter un autographe.

ItAlie. — C'est dans le cimetière protestant de l'île San
Cristoforo de Murano que sera placé le monument funéraire
que la Suisse élève à la mémoire de Léopold Robert, grâce à
l'énergique et persévérante initiative prise par notre éminent
collaborateur, M. Victor Ceresole, consul de la république
helvétique à Venise.

Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
 
Annotationen