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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Tardieu, Charles: La peinture à l'Exposition universelle de 1878, [1]: L'école française
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0316

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LA PEINTURE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. 283

« Técole française venait de perdre ses deux chefs dans la peinture d'histoire, Eugène Delacroix
et Ingres. Depuis dix ans, la plupart des vaillants artistes qui avaient pris part, avec eux, au
grand mouvement de 1830, les ont suivis dans la tombe. Il n'est point d'année qui n'en ait
emporté quelques-uns, tantôt des maîtres savants et respectés, tels que Picot, Rouget, Auguste
Hesse, Schnetz, Couder ; tantôt des interprètes brillants ou profonds de la figure humaine, tels
que Louis Boulanger, Célestin Nanteuil, Gustave Ricard, Pils, etc. Notre école de paysage a été

Études de Gustave Moreau
Pour ses tableaux « David », « Jacob et l'Ange », et son aquarelle « Phaéton ».
Exposition universelle de 1878.

aussi cruellement éprouvée; presque tous ceux qui l'avaient formée ont disparu à la fois : Théodore
Rousseau, Paul Huet, Corot, J. Fr. Millet, Diaz et tout récemment Daubigny ne sont que les
plus illustres victimes de ces derniers temps, où nous avons vu s'en aller Dauzats, Fiers, Chin-
treuil, Gourlier, de Tournemine, Eugène Fromentin, Belly, etc., sans parler des jeunes gens
tombés en pleine fleur sur les champs de bataille, comme Henri Régnault. »

Ce résumé nécrologique, si douloureux dans sa concision, fait paraître d'autant plus étrange
le dédain avec lequel ont été traités à l'exposition quelques-uns des plus illustres parmi ces
 
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