LES BATIMENTS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE EN 1878. 203
qu'il se produirait certainement, ne fût-ce que sous l'effort du vent, un effet de renversement ou
de hiement, ainsi que l'indique le diagramme E, de telle sorte que l'angle a deviendrait obtus et
l'angle b, aigu. Toute la question de stabilité — les piles étant assez fortes pour résister à une
pression verticale — consiste donc à faire que ces angles a et b restent droits, au moyen
d'équerres assez puissantes pour les empêcher de se déformer.
Eh bien, tout le système dont la construction est tracée en G ne remplit pas d'autre fonction
et nous reporte au diagramme élémen- taire de la figure 21. De fait, les
colonnes de fonte F ne portent nulle-
permettre les équerres G et l'étrésil-
n'eussent aidé à la distribution de
remplacer par une seconde équerre I.
à la limite de la force nécessaire et
pression verticale, puisque la plate-
chose — n'exerce aucune action oblique
s'agit simplement d'empêcher de gau-
les entretoises «?, dans le sens longitu-
remplissent cet objet. Ces entretoises ne
fer armées posées horizontalement qui
arbalétriers des portiques,
perspectif d'assemblage avec les piliers
pilier avec son patin. Les murs en
montants-cornières et ont o,m30 c.
tretoises A et sont coiffés par la plaque
supérieure est vitrée,
fermes, plafonds, vitrages horizontaux,
si faible, maintenues dans leur plan
ment la ferme et ne sont là que pour
lonnement H. Si même ces colonnes
l'intérieur, on eût pu s'en passer et les
Ces piliers A C, B D, sont réduits
n'ont ici réellement qu'à subir une
bande — et la ferme n'est pas autre
sur eux. Ce sont des poteaux qu'il
chir, c'est-à-dire de se courber. Or,
dinal et dans le sens transversal ,
sont autre chose que des bandes de
réunissent les piliers et reçoivent les
La figure 23 en présente le détail
en A. En C est tracée la section du
brique sont compris entre les ailes des
d'épaisseur. Ils s'élèvent jusqu'aux on-
de tôle a avec cornières. Toute la partie
De fàit, la couverture tout entière,
repose sur ces piles dont la section est
par ces entretoises A qui les étrésil-
lonnent vers les deux tiers de leur hauteur.
L'ossature ainsi com-
nef principale aux extrémités
les angles rentrants sont
section carrée plus forte que
figure 24 donne en A la sec-
de dix centimètres pour mètre,
a b il l'échelle de cinq cen-
les cornières, les faces c d,
pleines, tandis que les deux
»
j
0 j
0
-
0 0 0
prise, pour ce qui est de la
qui forment deux transsepts,
maintenus par des piles d'une
n'est celle des piliers. La
tion de ces piles à l'échelle
et en B l'élévation de la face
timètres pour mètre. Entre
d e, sont garnies de tôles
autres faces sont disposées
avec des bandes de fer en (................• °'57..................- écharpe, ainsi qu'on le voit
en B. Les tôles pleines sont figure 24.— pylônes du pavillon rivées aux cornières disposées
de la Ville de Paris. ~ M r j. J J
comme celle g. , „. ,, , „ Ces pdes forment donc de
° Dessin de Vi o 11 et-I c-Duc.
véritables poteaux résistant en tous sens, et assez larges
pour que l'on puisse y assembler facilement, en tous sens, les pièces horizontales de l'ossature.
Il semble que nous en ayons assez dit sur le système très-ingénieux de cette ossature, pour
n'avoir pas besoin d'insister davantage à propos de l'emploi de ces moyens, qui sont partout les
mêmes, ce qui a permis une construction aussi économique que rapide.
Peut-être trouvera-t-on que nous nous sommes trop étendu sur les détails de ces structures
de la ferronnerie adoptées au Champ-de-Mars, mais nous pensons qu'il y a intérêt pour tous à
se rendre compte de l'emploi du fer dans les constructions, car c'est à l'opinion à réagir contre
les routines auxquelles se soumettent encore un trop grand nombre d'architectes. Nous allons voir
comment, sur cette ossature, la décoration a été appliquée et comment elle s'y relie intimement.
Eug.-Emm. Viollet-le-Duc.
[La suite prochainement.)
qu'il se produirait certainement, ne fût-ce que sous l'effort du vent, un effet de renversement ou
de hiement, ainsi que l'indique le diagramme E, de telle sorte que l'angle a deviendrait obtus et
l'angle b, aigu. Toute la question de stabilité — les piles étant assez fortes pour résister à une
pression verticale — consiste donc à faire que ces angles a et b restent droits, au moyen
d'équerres assez puissantes pour les empêcher de se déformer.
Eh bien, tout le système dont la construction est tracée en G ne remplit pas d'autre fonction
et nous reporte au diagramme élémen- taire de la figure 21. De fait, les
colonnes de fonte F ne portent nulle-
permettre les équerres G et l'étrésil-
n'eussent aidé à la distribution de
remplacer par une seconde équerre I.
à la limite de la force nécessaire et
pression verticale, puisque la plate-
chose — n'exerce aucune action oblique
s'agit simplement d'empêcher de gau-
les entretoises «?, dans le sens longitu-
remplissent cet objet. Ces entretoises ne
fer armées posées horizontalement qui
arbalétriers des portiques,
perspectif d'assemblage avec les piliers
pilier avec son patin. Les murs en
montants-cornières et ont o,m30 c.
tretoises A et sont coiffés par la plaque
supérieure est vitrée,
fermes, plafonds, vitrages horizontaux,
si faible, maintenues dans leur plan
ment la ferme et ne sont là que pour
lonnement H. Si même ces colonnes
l'intérieur, on eût pu s'en passer et les
Ces piliers A C, B D, sont réduits
n'ont ici réellement qu'à subir une
bande — et la ferme n'est pas autre
sur eux. Ce sont des poteaux qu'il
chir, c'est-à-dire de se courber. Or,
dinal et dans le sens transversal ,
sont autre chose que des bandes de
réunissent les piliers et reçoivent les
La figure 23 en présente le détail
en A. En C est tracée la section du
brique sont compris entre les ailes des
d'épaisseur. Ils s'élèvent jusqu'aux on-
de tôle a avec cornières. Toute la partie
De fàit, la couverture tout entière,
repose sur ces piles dont la section est
par ces entretoises A qui les étrésil-
lonnent vers les deux tiers de leur hauteur.
L'ossature ainsi com-
nef principale aux extrémités
les angles rentrants sont
section carrée plus forte que
figure 24 donne en A la sec-
de dix centimètres pour mètre,
a b il l'échelle de cinq cen-
les cornières, les faces c d,
pleines, tandis que les deux
»
j
0 j
0
-
0 0 0
prise, pour ce qui est de la
qui forment deux transsepts,
maintenus par des piles d'une
n'est celle des piliers. La
tion de ces piles à l'échelle
et en B l'élévation de la face
timètres pour mètre. Entre
d e, sont garnies de tôles
autres faces sont disposées
avec des bandes de fer en (................• °'57..................- écharpe, ainsi qu'on le voit
en B. Les tôles pleines sont figure 24.— pylônes du pavillon rivées aux cornières disposées
de la Ville de Paris. ~ M r j. J J
comme celle g. , „. ,, , „ Ces pdes forment donc de
° Dessin de Vi o 11 et-I c-Duc.
véritables poteaux résistant en tous sens, et assez larges
pour que l'on puisse y assembler facilement, en tous sens, les pièces horizontales de l'ossature.
Il semble que nous en ayons assez dit sur le système très-ingénieux de cette ossature, pour
n'avoir pas besoin d'insister davantage à propos de l'emploi de ces moyens, qui sont partout les
mêmes, ce qui a permis une construction aussi économique que rapide.
Peut-être trouvera-t-on que nous nous sommes trop étendu sur les détails de ces structures
de la ferronnerie adoptées au Champ-de-Mars, mais nous pensons qu'il y a intérêt pour tous à
se rendre compte de l'emploi du fer dans les constructions, car c'est à l'opinion à réagir contre
les routines auxquelles se soumettent encore un trop grand nombre d'architectes. Nous allons voir
comment, sur cette ossature, la décoration a été appliquée et comment elle s'y relie intimement.
Eug.-Emm. Viollet-le-Duc.
[La suite prochainement.)