DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Gieysztor, Elżbieta: Kościelny zespół w Kłoczewie: zagadnienie styku prowincjonalnych i elitarnych nurtów w polskiej sztuce nowożytnej
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.48041#0262
KOŚCIELNY ZESPÓŁ W KŁOCZEWIE
ment a leur cóte emotionnel et sensuel. La realisa-
tion d’un tel programme etait d’habitude confiee
a des professionnels appeles „architectes” ce qui n’e-
tait qu’euphemisme puir. A la difference cependant
de Ciołkaszewicz dont les notions dans le domaine
d’arcihitecture etaient presque nulles, le batisseur
anionyme dont la derniere etape porte le cachet se
distinguait par un niveau professionnel honnete et
par des idees peu banales. Pour la faite dont il a sur-
monte 1’abside, il s’est inspire de 1’eglise des Carmes
de Wola Gutowska, localite voisine de Kłoczew, on
ne sait d’ailleurs pas s’il n’etait lui-meme le realisa-
teur de la faęade de cette eglise aussi, bi‘en entendu
d’apres un projet emprunite semble-t-il du cercie
tcheco-autrichien, et s’il ne passa simplement d’un
chantier de construction a 1’autre, comme Ciołkosze-
wicz son predecesseur.
Ce qui distingue avec le plus de nettete la formę
architectonique de 1’eglise de Kłoczew, c’est son as-
peot piat, lineaire. C’est la un trait qui se repete
dans des petites eglises de campagne, independam-
ment du style dans lequel elles sont realisees, tout
le lonig de l’epoque modernę. A-t-il ete le resultat
de 1’ignorance chez les batisseurs de ce qu’cn appelle
style, ou bien temoigne-t-il d’une independance sty-
listique dans 1’adaptation des modeles les plus sim-
ples? Pour repondre a ces questions il nous faudra
etudier le probleme de 1’architecture de prwince,
avec s.a manierę toute propre d’interpreter les for-
mes architectoniques, avec ses filiations diverses et
arvec son autonomie formelle en ce qui concerne le
type d’expression et de transposition des modeles
donnes. Une delimiltation nette entre art de pro-
vince et art popularne etant souvent chose impossi-
ble, il semble pourtant que le premier demeure tou-
jours un reflet de Fart „noble”, reflet plus ou moins
faiible, ou des deformations et simplifications sont
plus ou moins poussees, tandis que le deuxieme sem-
ble etre derive de Fart corporatif.
Appliquer a 1’egllise de Kłoczew des mesures
provincialles resulte cependant impossible, puisąue
certains aspects de I’oeuvre sont en contradiction
flagrante avec les regles de ce genre. Le deve-
loppement spatial de Fentourage immediat du tem-
pie depasse, au mileu du XVIIle siecle, sa fonction
fondamentale, en elargissant le programme archi-
tectonique et liturgique et en signalant un type
nouveau, plus vaste et pas encore etudie, d’eglise
baroque avec deux tours symetriques et isolees. A
Kłoczew ou il a fallu adapter une architecture plus
ancienne, ce principe a ete, certes, adopte, mais sa
realisation a ete en meme temps enrichie par 1’in-
troduction d’autres traits, tels que la formę sexago-
nale des tours. Les Solutions „urbanistes” du XVIle
siecle (voir Koniecpol, Skarżysko-Kościelne), isolees
de leur environnement, sont plus proches des com-
plexes de batiments monastiques servant de lieu de
pelerinage (dont le premier exemple en Pologne est
celui du Loret construit a cóte de 1’eglise des Ber-
nardins du quartier varsovien de Praga.
A la difference de ces exemple dans les eglises de
la province de Podlasie du XVIIle sieecle les edifices
en~ formę de tour servent de complement a la faęade
meme, avec laquelle ils forment le meme plan, tandis
que la place librę laissee devant permet la celebration
des rites religieux. A mi-chemin entre le groupe du
XVIIe et celui du XVIIie siecle, aussi bien au point
de vue chronologique qu’artistique et fonctionnel,
semble etre situe 1’ensemble de Węgrów. Gest a partir
d’ici que le modele d’amenagement urbanistę lie
indissolublement a 1’eglise meme s’est repandu dans
la province de Podlasie, parvint a Tykocin et a Kło-
czew ou, malgre Fabsence du milieu urbain, une filia-
tion genetique avec les ensembles secraux de type
„urbanistę” se fait sentir nettement. Un message arti-
stique conscient, un developpment non-fonctionnel de
la faęade, un sui generis formalisme, 1’homogeneite
du programme de 1’interieur, tout cela temoigne d’une
certaine adresse dans 1’adaptation des modeles a la
modę, ainsi que d’une tendance a imiter non seulement
la formę mais aussi son contenu, dans le but de ren-
dre Fespace et les rites qui s’y celebraient plus spe-
ctaculaires.
Sans pretendre a jouer un role national quant
a Fintroduction de nouvelles valeurs historiques, 1’e-
glise de Kłoczew s’eleve bien au dessus du niveau
moyen de 1’arehitecture de province, grace a ses va-
leurs artistiques et a son appartenance au groupe
typologique ayant a son compte des realisations ar-
chitecturales ou plutót urbanistes d’un rang plus
eleve.
ment a leur cóte emotionnel et sensuel. La realisa-
tion d’un tel programme etait d’habitude confiee
a des professionnels appeles „architectes” ce qui n’e-
tait qu’euphemisme puir. A la difference cependant
de Ciołkaszewicz dont les notions dans le domaine
d’arcihitecture etaient presque nulles, le batisseur
anionyme dont la derniere etape porte le cachet se
distinguait par un niveau professionnel honnete et
par des idees peu banales. Pour la faite dont il a sur-
monte 1’abside, il s’est inspire de 1’eglise des Carmes
de Wola Gutowska, localite voisine de Kłoczew, on
ne sait d’ailleurs pas s’il n’etait lui-meme le realisa-
teur de la faęade de cette eglise aussi, bi‘en entendu
d’apres un projet emprunite semble-t-il du cercie
tcheco-autrichien, et s’il ne passa simplement d’un
chantier de construction a 1’autre, comme Ciołkosze-
wicz son predecesseur.
Ce qui distingue avec le plus de nettete la formę
architectonique de 1’eglise de Kłoczew, c’est son as-
peot piat, lineaire. C’est la un trait qui se repete
dans des petites eglises de campagne, independam-
ment du style dans lequel elles sont realisees, tout
le lonig de l’epoque modernę. A-t-il ete le resultat
de 1’ignorance chez les batisseurs de ce qu’cn appelle
style, ou bien temoigne-t-il d’une independance sty-
listique dans 1’adaptation des modeles les plus sim-
ples? Pour repondre a ces questions il nous faudra
etudier le probleme de 1’architecture de prwince,
avec s.a manierę toute propre d’interpreter les for-
mes architectoniques, avec ses filiations diverses et
arvec son autonomie formelle en ce qui concerne le
type d’expression et de transposition des modeles
donnes. Une delimiltation nette entre art de pro-
vince et art popularne etant souvent chose impossi-
ble, il semble pourtant que le premier demeure tou-
jours un reflet de Fart „noble”, reflet plus ou moins
faiible, ou des deformations et simplifications sont
plus ou moins poussees, tandis que le deuxieme sem-
ble etre derive de Fart corporatif.
Appliquer a 1’egllise de Kłoczew des mesures
provincialles resulte cependant impossible, puisąue
certains aspects de I’oeuvre sont en contradiction
flagrante avec les regles de ce genre. Le deve-
loppement spatial de Fentourage immediat du tem-
pie depasse, au mileu du XVIIle siecle, sa fonction
fondamentale, en elargissant le programme archi-
tectonique et liturgique et en signalant un type
nouveau, plus vaste et pas encore etudie, d’eglise
baroque avec deux tours symetriques et isolees. A
Kłoczew ou il a fallu adapter une architecture plus
ancienne, ce principe a ete, certes, adopte, mais sa
realisation a ete en meme temps enrichie par 1’in-
troduction d’autres traits, tels que la formę sexago-
nale des tours. Les Solutions „urbanistes” du XVIle
siecle (voir Koniecpol, Skarżysko-Kościelne), isolees
de leur environnement, sont plus proches des com-
plexes de batiments monastiques servant de lieu de
pelerinage (dont le premier exemple en Pologne est
celui du Loret construit a cóte de 1’eglise des Ber-
nardins du quartier varsovien de Praga.
A la difference de ces exemple dans les eglises de
la province de Podlasie du XVIIle sieecle les edifices
en~ formę de tour servent de complement a la faęade
meme, avec laquelle ils forment le meme plan, tandis
que la place librę laissee devant permet la celebration
des rites religieux. A mi-chemin entre le groupe du
XVIIe et celui du XVIIie siecle, aussi bien au point
de vue chronologique qu’artistique et fonctionnel,
semble etre situe 1’ensemble de Węgrów. Gest a partir
d’ici que le modele d’amenagement urbanistę lie
indissolublement a 1’eglise meme s’est repandu dans
la province de Podlasie, parvint a Tykocin et a Kło-
czew ou, malgre Fabsence du milieu urbain, une filia-
tion genetique avec les ensembles secraux de type
„urbanistę” se fait sentir nettement. Un message arti-
stique conscient, un developpment non-fonctionnel de
la faęade, un sui generis formalisme, 1’homogeneite
du programme de 1’interieur, tout cela temoigne d’une
certaine adresse dans 1’adaptation des modeles a la
modę, ainsi que d’une tendance a imiter non seulement
la formę mais aussi son contenu, dans le but de ren-
dre Fespace et les rites qui s’y celebraient plus spe-
ctaculaires.
Sans pretendre a jouer un role national quant
a Fintroduction de nouvelles valeurs historiques, 1’e-
glise de Kłoczew s’eleve bien au dessus du niveau
moyen de 1’arehitecture de province, grace a ses va-
leurs artistiques et a son appartenance au groupe
typologique ayant a son compte des realisations ar-
chitecturales ou plutót urbanistes d’un rang plus
eleve.