DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Frazik, Józef Tomasz: Budowniczowie i artyści na usługach franciszkanów przemyskich od XV-XVIII wieku na tle dziejów kościoła i jego wyposażenia
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JOZEF TOMASZ FRAZIK
BATISSEURS ET ARTISTES AUX SERYICES DES FRANCISCAINS DE PRZEMYŚL DU
XV6 AU XVIIIe SIECLE. HISTOIRE DE L‘EGLISE ET DE SON MOBILIER
Le couvent des Franciscains de Przemyśl a ete,
selon toute probabilite fonde en 1370. L’eglise, erigee
au XVe siecle, a traverse toute une serie de cata-
strophes et refections. Elle a ete, entre autres, tota-
lement rebatie apres 1’incendie de 1638. Malgre
cette derniere intervention, l’etat du batiment etait,
a la fin du XVIIe siecle tres mauvais et vers 1750
tout a fait deplorable. C’est pourąuoi, au mois de
mars de 1753, le Pere Gardien Grzegorz Ostrowski et
l’eveque de Przemyśl Wacław Hieronim Sierakowski
ont decide de faire demolir 1’ancienne eglise et d’ele-
ver a sa place une nouvelle, beaucoup plus somp-
tueuse. Les travaux de construction du tempie, style
baroąue tardif, ont ete inaugures en 1754; le finissage
a dure jusqu’a 1780.
L’histoire des deux eglises successives est assez
bien documentee. Des materiaux d’archive relative-
ment nombreux existent, permettant de suivre les
activites des batisseurs et artistes qui, au cours de
quatre siecles, ont ete aux services du couvent. Mal-
heureusement, des deux premiers siecles ne nous sont
restees que deux mentions: l’une d’elles datę de
1474 et parle d’un certain Piotr carpentarius, l’autre,
de 1524, mentionne le murator (maęon) Jan Giemza.
Beaucoup plus abondants sont les documents pro-
venant du XVIIe et du XVIIIe siecles. Apres 1’in-
cendie de 1638, un certain Stefan maęon, a surmome
le corps principal du batiment d’une nouvelle coupole.
II s’agit, sans doute, de Stefano Moret, italien, appele
aussi Stefan de Jarosław, actif au cours de la pre-
mierę moitie du XVIIe siecle a Jarosław et a Prze-
myśl. Dans les annees cinquante et soixante du siecle,
les travaux de construction etaient diriges par le
macon Jakub dont nous ne connaissons que le prenom.
II est difficile de savoir avec certitude s’il s’agissait
de Jakub Solari de Verna, secretaire du roi, ou bien
d’un contremaitre moins insigne. En 1679 et en 1680,
les travaux de renovation etaient conduits par le
maitre Piotr de Jarosław, plus tard par les maęons
Wojciech et Tomasz de Przemyśl, et vers le milieu
du XVIIe siecle par les maitres: Wojciech Zaremba,
Jan Konopacki, Stanisław et Bonawentura.
Parmi les peintres qui ont prete leur concours
a la decoration du tempie se trouvent cites: en 1637
— Frere Dzianik (il s’agissait probablement d’Aleksan-
der Dzianik de Lvov), en 1639 et en 1643 — Stani-
sław; en 1643 et en 1646 — Sebastian, probablement
Włochowicz. En 1656 un certain Maciej dont le nom
demeure incertain; c’etait peut-etre Włochowicz ou
bien Fraski; de 1677 a 1680 — Aleksander (Białowąs,
Brodakiewicz ou Stronkowicz); au debut du XVIIIe
siecle les peintres: Jan Szpot et Teodor.
Trois contracts, dont pas un seul n’a ete realise,
ont ete signes avec des ciseleurs. Ils avaient pour
objet l’execution du grand autel, destine encore pour
la vieille eglise. Le 14 avril 1740 avec Józef Budkie-
wicz vel Foremnicki; le 18 december 1740 avec Mi-
chał Budkiewicz et en 1750 avec Piotr Wąsowicz.
Des sources exceptionnellement riches se sont con-
seryees ayant trait a la realisation de 1’eglise baroque,
celle qui existe de nos jours, et de son decor in-
terieur. Et pourtant, 1’auteur meme du projet de-
meure inconnu. C’etait probablement un architecte de
la cour de l’eveque Wacław Hieronim Sierakowski,
mais de toute faęon le concours de Piotr Polejowski
doit etre exclu. L’examen de tous les comptes le
prouve suffisamment. II demontre aussi que les ma-
gistri murorum, c’est a dire les dirigeants de cette
fabrica ecclesiae changeaient entre 1753 et 1780 sou-
vent; en 1756 par exemple il est ąuestion de Józef
Lamberdoni et en 1761 de Paweł Senderowicz de
Lvov, illetre.
Les fresques conservees a 1’interieur de 1’eglise
sont dues a plusieurs peintres et notamment a To-
masz Gertner, (la sacristie et la bibliotheque —
1772), a Józef Rybkiewicz (chapelle St. Franęois —
1773, abside, 1774—76) et a Antoni Winiarski (cha-
pelle^ Jesus — 1775 et corps du batiment — apres le
3 aout 1773). En plus, dans la meme periode, de nom-
breux tableaux ont ete commandes par des mecenes
de 1’eglise pour des fetes de circonstance et pour le
tempie meme. Ils etaient peints pour la plupart par
Mikołaj Tereiński (1759—1777) et par Kłosowski (1760
—1791). D’autres etaient l’oeuvre de Winiarski (1778—
—1789), de Rybkiewicz (1765—1778) et de Gertner
(1772—1773). Jan Torski a execute les dorures et les
travaux de vernissage. En 1759 on avait commande
un Saint Vincent et une Immaculee Conception —
peintre Stanisław Stroiński. A la meme datę le
peintre a ete paye pour avoir execute le portrait de
l’eveque qui ne fut probablement autre que Siera-
kowski.
L’amenagement de 1’interieur, notamment les autels,
la tribune, les bancs, les sculptures etc. etaient colle-
ctionnes successivement des le debut de la seconde
moitie du siecle, en vue de leur installation dans le
batiment nouveau. Dans les annees 1757—1760 des
travaux de sculpture ont ete executes pour le couvent
par un certain Fesinger, sculpteur de Lvov, dont le
prenom n’est pas mentionne. II s’agissait probable-
ment de Fabian Fesinger. II a ete remplace en 1760
par Piotr Polejowski a qui nous devons le grand
autel, la tribune, le lavabo et l’umbraculum. Vers
1770, le celebre ciseleur de Lvov, Stefan Grodzicki,
a travaille lui aussi pour le compte des Franciscains
de Przemyśl. Un de ses collaborateurs, son disciple
peut-etre, Franciszek Duńczewski, bourgeois, plus
tard jurę de Przemyśl, a ete l’auteur des deux autels,
les premiers a partir de la porte d’entree, d’un grand
nombre d’objets faisant partie du decor, des cadres
de tableaux etc. Les sculptures de 1’orgue sont l’oeu-
vre de Piotr Barzycki vel Barycki..
L’interieur exceptionnellement riche de 1’eglise
renferme une quantite considerable d’oeuvres dont
l’attribution demeure incertaine et qui attendent en-
core que des etudes iconographiques et stylistiąucs
leur soient consacrees. Reste de meme irresolue l’e-
nigme du monogramme AR M dont plusieurs ta-
bleaux representant les apótres, peints vers 1772,
sont signes.
BATISSEURS ET ARTISTES AUX SERYICES DES FRANCISCAINS DE PRZEMYŚL DU
XV6 AU XVIIIe SIECLE. HISTOIRE DE L‘EGLISE ET DE SON MOBILIER
Le couvent des Franciscains de Przemyśl a ete,
selon toute probabilite fonde en 1370. L’eglise, erigee
au XVe siecle, a traverse toute une serie de cata-
strophes et refections. Elle a ete, entre autres, tota-
lement rebatie apres 1’incendie de 1638. Malgre
cette derniere intervention, l’etat du batiment etait,
a la fin du XVIIe siecle tres mauvais et vers 1750
tout a fait deplorable. C’est pourąuoi, au mois de
mars de 1753, le Pere Gardien Grzegorz Ostrowski et
l’eveque de Przemyśl Wacław Hieronim Sierakowski
ont decide de faire demolir 1’ancienne eglise et d’ele-
ver a sa place une nouvelle, beaucoup plus somp-
tueuse. Les travaux de construction du tempie, style
baroąue tardif, ont ete inaugures en 1754; le finissage
a dure jusqu’a 1780.
L’histoire des deux eglises successives est assez
bien documentee. Des materiaux d’archive relative-
ment nombreux existent, permettant de suivre les
activites des batisseurs et artistes qui, au cours de
quatre siecles, ont ete aux services du couvent. Mal-
heureusement, des deux premiers siecles ne nous sont
restees que deux mentions: l’une d’elles datę de
1474 et parle d’un certain Piotr carpentarius, l’autre,
de 1524, mentionne le murator (maęon) Jan Giemza.
Beaucoup plus abondants sont les documents pro-
venant du XVIIe et du XVIIIe siecles. Apres 1’in-
cendie de 1638, un certain Stefan maęon, a surmome
le corps principal du batiment d’une nouvelle coupole.
II s’agit, sans doute, de Stefano Moret, italien, appele
aussi Stefan de Jarosław, actif au cours de la pre-
mierę moitie du XVIIe siecle a Jarosław et a Prze-
myśl. Dans les annees cinquante et soixante du siecle,
les travaux de construction etaient diriges par le
macon Jakub dont nous ne connaissons que le prenom.
II est difficile de savoir avec certitude s’il s’agissait
de Jakub Solari de Verna, secretaire du roi, ou bien
d’un contremaitre moins insigne. En 1679 et en 1680,
les travaux de renovation etaient conduits par le
maitre Piotr de Jarosław, plus tard par les maęons
Wojciech et Tomasz de Przemyśl, et vers le milieu
du XVIIe siecle par les maitres: Wojciech Zaremba,
Jan Konopacki, Stanisław et Bonawentura.
Parmi les peintres qui ont prete leur concours
a la decoration du tempie se trouvent cites: en 1637
— Frere Dzianik (il s’agissait probablement d’Aleksan-
der Dzianik de Lvov), en 1639 et en 1643 — Stani-
sław; en 1643 et en 1646 — Sebastian, probablement
Włochowicz. En 1656 un certain Maciej dont le nom
demeure incertain; c’etait peut-etre Włochowicz ou
bien Fraski; de 1677 a 1680 — Aleksander (Białowąs,
Brodakiewicz ou Stronkowicz); au debut du XVIIIe
siecle les peintres: Jan Szpot et Teodor.
Trois contracts, dont pas un seul n’a ete realise,
ont ete signes avec des ciseleurs. Ils avaient pour
objet l’execution du grand autel, destine encore pour
la vieille eglise. Le 14 avril 1740 avec Józef Budkie-
wicz vel Foremnicki; le 18 december 1740 avec Mi-
chał Budkiewicz et en 1750 avec Piotr Wąsowicz.
Des sources exceptionnellement riches se sont con-
seryees ayant trait a la realisation de 1’eglise baroque,
celle qui existe de nos jours, et de son decor in-
terieur. Et pourtant, 1’auteur meme du projet de-
meure inconnu. C’etait probablement un architecte de
la cour de l’eveque Wacław Hieronim Sierakowski,
mais de toute faęon le concours de Piotr Polejowski
doit etre exclu. L’examen de tous les comptes le
prouve suffisamment. II demontre aussi que les ma-
gistri murorum, c’est a dire les dirigeants de cette
fabrica ecclesiae changeaient entre 1753 et 1780 sou-
vent; en 1756 par exemple il est ąuestion de Józef
Lamberdoni et en 1761 de Paweł Senderowicz de
Lvov, illetre.
Les fresques conservees a 1’interieur de 1’eglise
sont dues a plusieurs peintres et notamment a To-
masz Gertner, (la sacristie et la bibliotheque —
1772), a Józef Rybkiewicz (chapelle St. Franęois —
1773, abside, 1774—76) et a Antoni Winiarski (cha-
pelle^ Jesus — 1775 et corps du batiment — apres le
3 aout 1773). En plus, dans la meme periode, de nom-
breux tableaux ont ete commandes par des mecenes
de 1’eglise pour des fetes de circonstance et pour le
tempie meme. Ils etaient peints pour la plupart par
Mikołaj Tereiński (1759—1777) et par Kłosowski (1760
—1791). D’autres etaient l’oeuvre de Winiarski (1778—
—1789), de Rybkiewicz (1765—1778) et de Gertner
(1772—1773). Jan Torski a execute les dorures et les
travaux de vernissage. En 1759 on avait commande
un Saint Vincent et une Immaculee Conception —
peintre Stanisław Stroiński. A la meme datę le
peintre a ete paye pour avoir execute le portrait de
l’eveque qui ne fut probablement autre que Siera-
kowski.
L’amenagement de 1’interieur, notamment les autels,
la tribune, les bancs, les sculptures etc. etaient colle-
ctionnes successivement des le debut de la seconde
moitie du siecle, en vue de leur installation dans le
batiment nouveau. Dans les annees 1757—1760 des
travaux de sculpture ont ete executes pour le couvent
par un certain Fesinger, sculpteur de Lvov, dont le
prenom n’est pas mentionne. II s’agissait probable-
ment de Fabian Fesinger. II a ete remplace en 1760
par Piotr Polejowski a qui nous devons le grand
autel, la tribune, le lavabo et l’umbraculum. Vers
1770, le celebre ciseleur de Lvov, Stefan Grodzicki,
a travaille lui aussi pour le compte des Franciscains
de Przemyśl. Un de ses collaborateurs, son disciple
peut-etre, Franciszek Duńczewski, bourgeois, plus
tard jurę de Przemyśl, a ete l’auteur des deux autels,
les premiers a partir de la porte d’entree, d’un grand
nombre d’objets faisant partie du decor, des cadres
de tableaux etc. Les sculptures de 1’orgue sont l’oeu-
vre de Piotr Barzycki vel Barycki..
L’interieur exceptionnellement riche de 1’eglise
renferme une quantite considerable d’oeuvres dont
l’attribution demeure incertaine et qui attendent en-
core que des etudes iconographiques et stylistiąucs
leur soient consacrees. Reste de meme irresolue l’e-
nigme du monogramme AR M dont plusieurs ta-
bleaux representant les apótres, peints vers 1772,
sont signes.