DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Kowalczyk, Jerzy: Andrea Pozzo a późny barok w Polsce: cz. II. Freski sklepienne
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.48041#0364
JERZY KOWALCZYK
ANDREA POZZO ET LE BAROQUE TARDIF EN POLOGNE
Ile PARTIE - FRESQUES DE PLAFOND
La premiere partie de 1’article consacre au traite
de Pozzo et de son ascendant dans le domaine de la
composition des autels barogues, a ete publiee dans
le No 2/75 de ”Bulletin d’Histoire de 1’Art”. La deu-
xieme traite de la peinture architecturale illusionni ■
ste, dite peinture de guadrature. Quelques exemples
isoles de ce type de peinture murale se rencontrent
en Pologne avant 1650, mais c’est seulement sous
1’influence de Pozzo que la peinture de guadrature
a connu chez nous un essor singulier. Presgue tous
les projets gue le maitre italien avait publies dans
les deux parties de son traite, celle de 1693 et celle
de 1700, ont ete appligues en Pologne.
En ce gui concerne les compositions longitudinales
et rectangulaires, guatre formules mentionnees dans
le traite italien ont trouve des imitateurs parmi les
peintres actifs en Pologne. Une repligue de la celebre
fresgue de Pozzo de 1’eglise Saint lgnące recouvre la
nef principale de 1’eglise des Scolopes a Cracovie;
elle a ete peinte dans les annees 1727—1736 par
Franęois Eckstein de Brno. Vers 1730, Adam Swach,
a 1’interieur de la petite eglise en bois de Wełna,
Grandę Pologne, a reproduit un autre modele do
Pozzo, avec colonnes et arcades, modele conęu pour
un interieur a plan carre. Une autre formule de
Pozzo, de decors en perspective di sotto In su, de-
stinee pour un plafond allonge, proche de celle qui
a ete realisee a Saint lgnące, mais avec angles
arrondis, a inspire un peintre inconnu, auteur du de-
cor de 1’eglise des Bernardins de Łęczyca (environ
1765—1770). Dans ce cas cependant, le peintre a omis
d’appliguer le principe fondamental de Fart de Pozzo,
selon leguel 1’architecture depeinte devait etre une
sorte de prolongation de la reelle.
Un grand succes a ete reserve aux compositions
concentriques de coupoles illusionnistes a tambour
haut, vues d’en bas mais guelgue peu de biais. Pozzo
a laisse des modelcs de trois types dc coupole: circu -
laire, octogone et a guatre feuilles. La plus imitee
a ete .la circulaire gue Pozzo avait lui-meme realisee
a 1’interieur de 1’eglise Saint lgnące de Romę. Des re-
pligues de cette formule se trouvent a 1’eglise des Je-
suites a Święta Lipka (1723 — oeuvre du peintre Ma-
ciej Jan Mayer de la ville voisine de Lidzbark) et
chez les Dominicains de Tarnopol (1777 — peintre
Stanisław Stroiński de Lvov). Dans ses fresgues
a 1’eglise des Jesuites de Chojnice (1972) le peintre
Franciszek Haeflich avait ”redresse” la perspective
en tiais de la coupole circulaire de Pozzo, craignant
sans doute une tache trop difficile. Andrzej Radwań-
ski, disciple polonais d’Eckstein, dans les fresgues
dont il a orne 1’eglise cistercienne de Jędrzejów (1735),
a combine les formes de coupole a guatre feuilles et
circulaire. Le modele de coupole octogone se trouve
repete deux fois dans 1’eglise des Bernardins de Łę-
czyca, mentionnee ci-dessus, des deux cótes de la
composition longitudinale; cette curieuse composition
formant ensemble est destinee a etre observee d’un
seul point.
Certains modeles de Pozzo trouvaient des imita-
teurs en Pologne au cours de 80 ans environ, c’est
a dire depuis 1700 jusqu’a 1780, et ont margue forte-
ment le courant du barogue tardif a 1’epogue rococo.
Le plus grand succes a ete reserve aux autels et aux
compositions illusionnistes des fresgues de plafond.
Les projets de Pozzo d’architecture sacrale monu-
mentale, publies eux aussi dans son celebre traite,
n’avaient toutefois pas retenu 1’attention des artistes
polonais. La vogue des autels a la Pozzo a ete con-
siderable, mais de courtc duree, jusqu’a 1740 environ,
donc seulement a 1’epogue pre-rococo. Celle de la
peinture illusionniste de plafond a dure plus long-
temps, jusqu’a enyiron 1780, constituant un courant
important. mais pas le seul, de la peinture de fres-
gues au XVIIIe siecle.
P.S. Le present article sera publie, presgue in ex-
tenso, en langue italienne, dans le livre U Barocco
Sra Italia e Polonia, Varsovie (sous presses).
II. 23. Projekt konsoli, Pozzo, ”Per-
spectinae...”, cz. II, fig. 106
ANDREA POZZO ET LE BAROQUE TARDIF EN POLOGNE
Ile PARTIE - FRESQUES DE PLAFOND
La premiere partie de 1’article consacre au traite
de Pozzo et de son ascendant dans le domaine de la
composition des autels barogues, a ete publiee dans
le No 2/75 de ”Bulletin d’Histoire de 1’Art”. La deu-
xieme traite de la peinture architecturale illusionni ■
ste, dite peinture de guadrature. Quelques exemples
isoles de ce type de peinture murale se rencontrent
en Pologne avant 1650, mais c’est seulement sous
1’influence de Pozzo que la peinture de guadrature
a connu chez nous un essor singulier. Presgue tous
les projets gue le maitre italien avait publies dans
les deux parties de son traite, celle de 1693 et celle
de 1700, ont ete appligues en Pologne.
En ce gui concerne les compositions longitudinales
et rectangulaires, guatre formules mentionnees dans
le traite italien ont trouve des imitateurs parmi les
peintres actifs en Pologne. Une repligue de la celebre
fresgue de Pozzo de 1’eglise Saint lgnące recouvre la
nef principale de 1’eglise des Scolopes a Cracovie;
elle a ete peinte dans les annees 1727—1736 par
Franęois Eckstein de Brno. Vers 1730, Adam Swach,
a 1’interieur de la petite eglise en bois de Wełna,
Grandę Pologne, a reproduit un autre modele do
Pozzo, avec colonnes et arcades, modele conęu pour
un interieur a plan carre. Une autre formule de
Pozzo, de decors en perspective di sotto In su, de-
stinee pour un plafond allonge, proche de celle qui
a ete realisee a Saint lgnące, mais avec angles
arrondis, a inspire un peintre inconnu, auteur du de-
cor de 1’eglise des Bernardins de Łęczyca (environ
1765—1770). Dans ce cas cependant, le peintre a omis
d’appliguer le principe fondamental de Fart de Pozzo,
selon leguel 1’architecture depeinte devait etre une
sorte de prolongation de la reelle.
Un grand succes a ete reserve aux compositions
concentriques de coupoles illusionnistes a tambour
haut, vues d’en bas mais guelgue peu de biais. Pozzo
a laisse des modelcs de trois types dc coupole: circu -
laire, octogone et a guatre feuilles. La plus imitee
a ete .la circulaire gue Pozzo avait lui-meme realisee
a 1’interieur de 1’eglise Saint lgnące de Romę. Des re-
pligues de cette formule se trouvent a 1’eglise des Je-
suites a Święta Lipka (1723 — oeuvre du peintre Ma-
ciej Jan Mayer de la ville voisine de Lidzbark) et
chez les Dominicains de Tarnopol (1777 — peintre
Stanisław Stroiński de Lvov). Dans ses fresgues
a 1’eglise des Jesuites de Chojnice (1972) le peintre
Franciszek Haeflich avait ”redresse” la perspective
en tiais de la coupole circulaire de Pozzo, craignant
sans doute une tache trop difficile. Andrzej Radwań-
ski, disciple polonais d’Eckstein, dans les fresgues
dont il a orne 1’eglise cistercienne de Jędrzejów (1735),
a combine les formes de coupole a guatre feuilles et
circulaire. Le modele de coupole octogone se trouve
repete deux fois dans 1’eglise des Bernardins de Łę-
czyca, mentionnee ci-dessus, des deux cótes de la
composition longitudinale; cette curieuse composition
formant ensemble est destinee a etre observee d’un
seul point.
Certains modeles de Pozzo trouvaient des imita-
teurs en Pologne au cours de 80 ans environ, c’est
a dire depuis 1700 jusqu’a 1780, et ont margue forte-
ment le courant du barogue tardif a 1’epogue rococo.
Le plus grand succes a ete reserve aux autels et aux
compositions illusionnistes des fresgues de plafond.
Les projets de Pozzo d’architecture sacrale monu-
mentale, publies eux aussi dans son celebre traite,
n’avaient toutefois pas retenu 1’attention des artistes
polonais. La vogue des autels a la Pozzo a ete con-
siderable, mais de courtc duree, jusqu’a 1740 environ,
donc seulement a 1’epogue pre-rococo. Celle de la
peinture illusionniste de plafond a dure plus long-
temps, jusqu’a enyiron 1780, constituant un courant
important. mais pas le seul, de la peinture de fres-
gues au XVIIIe siecle.
P.S. Le present article sera publie, presgue in ex-
tenso, en langue italienne, dans le livre U Barocco
Sra Italia e Polonia, Varsovie (sous presses).
II. 23. Projekt konsoli, Pozzo, ”Per-
spectinae...”, cz. II, fig. 106