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Revue archéologique — 12.1865

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Daremberg, Charles: Études d'archéologie médicale sur Homère, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0101

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ÉTUDES D’ARCHÉOLOGIE MÉDICALE SUR HOMÈRE. 97

moyens de traitement, dont ils entremêlent à l’occasion leurs
pratiques superstitieuses.

Puisque tout l’intérêt de l’histoire se concentre sur la médecine
grecque, à quoi nous servirait de remonter avec Schulze (1) et Da-
niel Le Clerc (2) par delà le déluge pour retrouver les traces de la
médecine de Tubalcaïn? D’un autre côté, quel attrait pourraient nous
inspirer les textes de toutes provenances et de toutes dates accumulés
avec une profusion stérile par Sprengel (3), pour édifier ses crédules
lecteurs sur la science médicale de Prométhée, d’Hercule, de Bac-
clms, de Mélampe, d’Aristée, du Cabire Casmilus, du Phénicien
Sydyk, du Scythe Toxaris, d’Isis, d’Osiris, et d’autres personnages
encore moins célèbres, ou sur les vastes connaissances botaniques de
Médée, d’Hécate et de Circé? Le faux Orphée, dans ses Argonau-
tiqnes( 4), a décrit minutieusement le jardin d’Hécate, et Sprengel (5)
n’apporte pas moins de soin à commenter cette description ; aussi Le
Clerc et Sprengel n’ont-ils plus de place pour Homère, à qui ils
accordent seulement quelques lignes.

Laissons donc de côté cette mythologie où la critique fait com-
plètement défaut; l’histoire de la médecine n’a rien à y voir. La
médecine égyptienne mérite un peu plus d’attention, grâce à de
très-récentes découvertes; c’est une question à réserver pour le
moment où la médecine grecque vient s’implanter sur le sol de
l’Égypte; c'est alors qu’il importe de savoir si l’Institut médical
d’Alexandrie doit quelque chose aux collèges des prêtres égyptiens,
ou aux spécialistes qui couvraient le pays. Quant à la médecine ou
plutôt à l’hygiène primitive des Hébreux, elle touche de si près à la
théologie par le symbolisme dont elle est enveloppée; elle est d’ail-
leurs pendant longtemps si complètement isolée, qu’il y a tout profit
à en différer l’étude jusqu’à l’époque où la suite de l’histoire permet
de rapprocher le texte de la Bible de ses commentaires naturels, le
Talmud et les Pères ou les Docteurs de l’Église. Autant que j’en
puis juger soit par quelques mémoires fort intéressants, publiés en
France ou en Allemagne dans ces dernières années, soit par les
recherches des médecins anglais, soit enfin par la traduction du Sys-

(1) Histor. medic. a rerum initio, p. 1-64.

(2) Le Clerc, Hist. de la me'dec., ne consacre pas moins de 74 p. in-4 d’un texte
assez fin, à l’histoire de la médecine et de ses progrès pendant les vingt-huit pre-
miers siècles du monde jusqu’au temps de la guerre de Troie!

(3) Hist. de la me'dec. (en allemand, éd. Rosenbaum), t. I, p. 30-84; 111-128.

(4) Vers 914 suiv., éd. G. Hermann.

(5) L. I. p. 41 suiv.

XII.

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