Un prophète d'Auguste et sa famille.
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»pour 9 ans. — Elle lui enfanta aussi un fils mâle, beau et fort. Elle l'appela Psé-Ptah,
» comme nom. On le fit inscrire dans la double de maison de vie 1 (la maison des hiéro-
» grammates).
«— En l'an 1er du dieu, le fils de dieu, le dieu grand, étranger, l'autocrate César, il
»fit prendre le prophète de Ptah, Psé-amen, le mari de Kofré-ho ci-dessus, comme prophète
» de César et grand chef de l'œuvre2, (souverain pontife de Memphis). Il lui donna une cou-
ronne d'or, des présents en quantité. — Fut l'apothéose de ce grand personnage, dans le
» sanctuaire de Memphis, avec ses pères ('?). On le fit amener en dieu dans ses appartements
»d'Osiris, Seigneur d'éternité3.
«En l'an 7 de César, le 18 Paophi, fut l'apothéose de la grande dame. — On fit son
»tebi depuis le jour 1er jusqu'au jour 70e. On la conduisit à la bonne demeure.
«En l'an 7, le 14 Pharmouthi, on fit un complément de teb et de kesau à cause du
» prophète de Ptah, grand chef de l'œuvre, prophète de César, Psé-amen, son mari5. — Réunion
» à la bonne demeure. — On lui donna des kel, des talismans, en argent, en or, en pierres
» précieuses. On fit venir pour elle des étoffes de divin service de chanteuse, depuis
» les sanctuaires et les temples de Syrie jusqu'en Egypte. — On l'ensevelit. — On la fit con-
»duire à la bonne demeure. — Elle y reste éternellement à jamais!»
2° Épitaphe d'Imouth, feère de Psé-amen.
«L'an 6 de la reine Cléopatre, Epiphi 13, panégyrie de Bast, la grande déesse, fut le
» jour de naissance" de l'ami de Bast, bien aimé de Bast, prophète de Ptah, prêtre des dieux
» de la région du mur blanc, écrivain des divines paroles de Ptah, écrivain de Ptah, écrivain
» de Neb-Nehi, prophète d'Osiris, seigneur de Posta, oreille du roi, prophète (d'Imouth-se-
1 Voir, à ce sujet, mon Setna, p. 12.
2 C'est le correspondant exact des mots hiéroglyphiques ^ $
3 Elle le fit embaumer et ensevelir provisoirement, en attendant les ordres d'Auguste.
4 Voir pour toutes ces questions funéraires mon travail intitulé : Taricheutes et choachytes. Les céré-
monies funèbres duraient, en effet, 70 jours, comme nous l'affirment Hérodote (II, 87—88) et les divers
textes démotiques (Taricheutes, p. 13 et li). Elles se composaient de trois parties : 1° le teb, 2° le kesau,
3° le ak-e-x>a-nofré ou entrée à la bonne demeure. Le teb était l'embaumement proprement dit; le kesau l'en-
veloppement de bandelettes (voir mon travail sur une famille de paraschistes, p. 92) ; quant au ak-e-pa-nofré,
on en connaît moins bien la nature. Notre texte insiste surtout sur le teb et le ak-e-x>a-nofré; car le kesau
de Nofré-ho fut complété plus tard, d'une façon splendide, avec de riches étoffes et des amulettes d'or, d'ar-
gent, de pierres précieuses, etc., quand on fit le service solennel de Psé-amen.
5 On avait attendu plusieurs mois la réponse de l'empereur, qui ordonna de faire à Psé-amen de
magnifiques funérailles; car, lors de sa mort, on s'était contenté d'un embaumement qui assurait la conser-
vation du corps. Comme nous l'avons dit plus haut, quand on fit les cérémonies prescrites par Auguste, on
réunit à Psé-amen sa femme, (dont le service funèbre avait été déjà accompli, selon les rites ordinaires),
et son frère, mort longtemps auparavant, ainsi que le prouve l'inscription suivante. r<a, , ,
0 Sa mère Amenhotep ou Tétimouth dit, en effet, dans sa propre épitaphe, qu'elle accoucha : j
^Zj <==> ^ Jà^ c=â== ^ ^ | s _ A ^ ^ <<eu l<an 6> Epiphi 13, sous La Majesté de la
» régente, dame des deux pays, Cléopatre, à laquelle appartiennent la vie, la santé et la force, le jour de
»la panégyrie des offrandes de ce dieu Imhotep-se-Ptah; . . et qu'on donna à l'enfant le nom d'Imhotep
» (ou Imouth), surnommé Péti Bast.»
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»pour 9 ans. — Elle lui enfanta aussi un fils mâle, beau et fort. Elle l'appela Psé-Ptah,
» comme nom. On le fit inscrire dans la double de maison de vie 1 (la maison des hiéro-
» grammates).
«— En l'an 1er du dieu, le fils de dieu, le dieu grand, étranger, l'autocrate César, il
»fit prendre le prophète de Ptah, Psé-amen, le mari de Kofré-ho ci-dessus, comme prophète
» de César et grand chef de l'œuvre2, (souverain pontife de Memphis). Il lui donna une cou-
ronne d'or, des présents en quantité. — Fut l'apothéose de ce grand personnage, dans le
» sanctuaire de Memphis, avec ses pères ('?). On le fit amener en dieu dans ses appartements
»d'Osiris, Seigneur d'éternité3.
«En l'an 7 de César, le 18 Paophi, fut l'apothéose de la grande dame. — On fit son
»tebi depuis le jour 1er jusqu'au jour 70e. On la conduisit à la bonne demeure.
«En l'an 7, le 14 Pharmouthi, on fit un complément de teb et de kesau à cause du
» prophète de Ptah, grand chef de l'œuvre, prophète de César, Psé-amen, son mari5. — Réunion
» à la bonne demeure. — On lui donna des kel, des talismans, en argent, en or, en pierres
» précieuses. On fit venir pour elle des étoffes de divin service de chanteuse, depuis
» les sanctuaires et les temples de Syrie jusqu'en Egypte. — On l'ensevelit. — On la fit con-
»duire à la bonne demeure. — Elle y reste éternellement à jamais!»
2° Épitaphe d'Imouth, feère de Psé-amen.
«L'an 6 de la reine Cléopatre, Epiphi 13, panégyrie de Bast, la grande déesse, fut le
» jour de naissance" de l'ami de Bast, bien aimé de Bast, prophète de Ptah, prêtre des dieux
» de la région du mur blanc, écrivain des divines paroles de Ptah, écrivain de Ptah, écrivain
» de Neb-Nehi, prophète d'Osiris, seigneur de Posta, oreille du roi, prophète (d'Imouth-se-
1 Voir, à ce sujet, mon Setna, p. 12.
2 C'est le correspondant exact des mots hiéroglyphiques ^ $
3 Elle le fit embaumer et ensevelir provisoirement, en attendant les ordres d'Auguste.
4 Voir pour toutes ces questions funéraires mon travail intitulé : Taricheutes et choachytes. Les céré-
monies funèbres duraient, en effet, 70 jours, comme nous l'affirment Hérodote (II, 87—88) et les divers
textes démotiques (Taricheutes, p. 13 et li). Elles se composaient de trois parties : 1° le teb, 2° le kesau,
3° le ak-e-x>a-nofré ou entrée à la bonne demeure. Le teb était l'embaumement proprement dit; le kesau l'en-
veloppement de bandelettes (voir mon travail sur une famille de paraschistes, p. 92) ; quant au ak-e-pa-nofré,
on en connaît moins bien la nature. Notre texte insiste surtout sur le teb et le ak-e-x>a-nofré; car le kesau
de Nofré-ho fut complété plus tard, d'une façon splendide, avec de riches étoffes et des amulettes d'or, d'ar-
gent, de pierres précieuses, etc., quand on fit le service solennel de Psé-amen.
5 On avait attendu plusieurs mois la réponse de l'empereur, qui ordonna de faire à Psé-amen de
magnifiques funérailles; car, lors de sa mort, on s'était contenté d'un embaumement qui assurait la conser-
vation du corps. Comme nous l'avons dit plus haut, quand on fit les cérémonies prescrites par Auguste, on
réunit à Psé-amen sa femme, (dont le service funèbre avait été déjà accompli, selon les rites ordinaires),
et son frère, mort longtemps auparavant, ainsi que le prouve l'inscription suivante. r<a, , ,
0 Sa mère Amenhotep ou Tétimouth dit, en effet, dans sa propre épitaphe, qu'elle accoucha : j
^Zj <==> ^ Jà^ c=â== ^ ^ | s _ A ^ ^ <<eu l<an 6> Epiphi 13, sous La Majesté de la
» régente, dame des deux pays, Cléopatre, à laquelle appartiennent la vie, la santé et la force, le jour de
»la panégyrie des offrandes de ce dieu Imhotep-se-Ptah; . . et qu'on donna à l'enfant le nom d'Imhotep
» (ou Imouth), surnommé Péti Bast.»