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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Bucher, ...: Les écoles d'art à Vienne [1], L'académie impériale et royale des Beaux-Arts
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0052

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LES ÉCOLES D'ART A VIENNE. 41

était obligée d'errer de local en local, et il lui arrivait parfois de se trouver complètement sans
abri. Ce vagabondage académique ne prit fin qu'en 1877.

Lorsque Meytens fut nommé directeur de l'Académie, il avait atteint un âge assez avancé, et
il semble qu'il n'eût plus toute l'énergie nécessaire à l'accomplissement de sa mission. De là une
décadence visible de l'institution. L'Académie de gravure était au contraire florissante, et quand
Meytens mourut, tout le monde reconnut la nécessité d'une refonte radicale de l'organisation
académique. Le chancelier de l'État, prince de Kaunitz, prit la chose à cœur. Ancien ambassa-
deur à la cour du roi Louis XV, trois ans de séjour en France avaient fait de lui un admirateur
passionné de toutes les créations françaises. Il désirait doter son pays d'une organisation analogue
à celle des académies royales de France. Il est intéressant de constater que Kaunitz, prenant le
même point de départ que van Schuppen, insista principalement sur l'utilité des beaux-arts au
point de vue de l'État, et que, dans un mémoire adressé à l'impératrice Marie-Thérèse, il soutint
que les Poussin, les Le Brun, les Girardon, les Mansard, et les autres grands artistes du règne

de Louis XIV avaient rendu à la nation des services plus profitables et plus durables que les
Turenne, les Condé, les Vauban. Les hommes de guerre, disait-il, ont pu élargir les frontières
françaises, mais leurs faits d'armes ont laissé la France épuisée, se débattant sous le fardeau de
la dette, du déficit, et de la misère ; tandis que ses maîtres dans le domaine de l'art et du goût
lui ont assuré la suprématie sur toutes les nations d.

A la vérité, le plan du chancelier ne fut pas suivi dans tous ses détails, mais en 1773, les
différentes académies furent groupées, chacune des cinq divisions,—peinture, sculpture, médailles,
architecture, gravure, — ayant son directeur propre, l'enseignement du dessin, de la perspective
et de l'anatomie étant organisé en commun, et la haute direction étant attribuée au directeur de
l'Académie de peinture, assisté d'un Conseil académique de vingt membres , dont douze artistes ,
et huit amis ou protecteurs des arts, pris dans la noblesse et le monde des lettres et des sciences,
car le prince tenait surtout à mettre les artistes en contact immédiat avec les hautes classes

1. Lutzow, Geschichte, etc., page 52.
Tome XIII.

r.
 
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