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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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De Vinck, ...: Les vieux mortiers de bronze
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0331

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LES VIEUX MORTIERS DE BRONZE

On trouve en Belgique dans les hôtels de ville et
les musées de vieux petits mortiers coulés en bronze :
la bordure supérieure ciselée en haut relief est ordinai-
rement enrichie d'une date, d'une légende ou d'un nom
d'auteur : dans la frise du bas se succèdent tantôt de
capricieux enroulements d'animaux, de fleurs et de feuil-
lages , entremêlés de blasons, tantôt des scènes de
chasse ou des danses de paysans.

Le modelé ne manque pas d'une certaine élégance,
et les formes en général en sont pures et bien propor-
tionnées. Quant au métal, il est sec et sonore, presque
toujours ses vibrations donnent une note musicale juste,
et par le frottement il acquiert le brillant et l'éclat de
l'or; sa couleur très-particulière est presque intraduisible

Mortier de Lambert Yansoen, i 594. peintUTC
(Collection de M. le baron de Vinck.)

Dessin de Camille de Roddaz.

Les légendes sont le plus souvent assez banales.
Des dictons latins ou flamands, celui-ci par exemple :
Amor omnia vincit, voluptueux ou mystique, on ne sait trop lequel des deux, ou bien des
devises empruntées aux pratiques religieuses, telles que Godt mit ons (que Dieu soit avec
nous), ou bien encore cette autre : Loft Godt van al (louez Dieu de toutes choses), qui se trouve
sur le mortier de 1624 que nous reproduisons page 299, tels en sont les éléments ordinaires.

La Belgique a toujours passé pour la patrie des cloches et des carillons, et nous pourrions
ajouter des mortiers : les maîtres fondeurs, artistes dans leur genre, avaient l'habitude de signer
et de dater leurs œuvres ; aussi à l'aide d'un certain nombre de vieux mortiers, en nous appuyant
sur les indications des anciens registres échevinaux, et sur les inscriptions de cloches de paroisses,
nous avons pu reconstituer la généalogie des van den Gheyn depuis l'année 1 y 33. Six de ces
fameux fondeurs portaient le prénom de Pierre, et cinq celui de Jean : le plus ancien, le Pierre
van den Gheyn de 15337 l'associé de Hans Poppenzuyter, habitait à Malines, rue de Bruxelles,
une maison, à l'enseigne du Lion d'Or ; son fils qui s'appelait aussi Pierre y avait, en ij8o, sa
fonderie à la porte de Bruxelles, quartier spécialement affecté aux fondeurs en bronze. On peut
suivre les différents membres de cette famille dans leurs établissements à Tirlemont, à Saint-
Trond, à Louvain et à Nivelles.

Parmi leurs rivaux, nous rencontrons à Malines Pierre et Jacob De Clercq, à Tirlemont
Bronckaerts et les trois frères Waghemans, Pierre, Médard et Jacques, à Anvers Dehaere, et
dispersés dans différentes villes Ebbert Yassen, Johannes Dop, Simon De Roever, Gertruyt
Suiverlins, Mammes Fremy, Henrick Ter Horst, Gilhen Naten, De Man, Dominicus van Tater-
beek, et Matken Smets. A cette époque, il n'y avait pas de ville en Flandre qui n'eût son
carillon, et les fondeurs de cloches étaient tous tenus en très-grande estime.

La Hollande a produit aussi de célèbres fondeurs, et certes, Antoine Wilkes, d'Enchuysen,
possédait à un haut degré l'art d'enlacer dans un gracieux enchevêtrement des feuillages et des
 
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