DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Dobrowolski, Tadeusz: Geneza nagrobka Kazimierza Wielkiego w katedrze na Wawelu
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.48041#0224
TADEUSZ DOBROWOLSKI
ssance generale du style du dernier quart du XIVe
siecle. Mais la manierę de tailler la pierre est chez
lui, coimme nous venons de le dire, autre que chez
le maitre viennois. De meme les figur es dans les pan-
neaux different de ce qui se pratiquait couramment
en Autricłie. Les pleureurs du tombeau polonais —•
membres du conseil royal — ne portent pas de man-
teaux longs qui reoouvrent les pleureurs autrichiens,
ils sont vetus au contraire de costumes nettement
laiques (brigantines, cuiries). Leur caractere laique
fait penser plutót aux representations des courti-
sans ou compagnons de Giinther von Schwartzburg
et de son epouse, qui soutiennet la plaque tombale
a Arnstadt, en Thuringe. Ceci regarde en particulier
leurs eostumes, parmi lesquels nous apercevons des
capes flottantes, des brigantines ajustees, des ooiffes
ourieuses tres etroites et une profusion de boutons.
Le tombeau thuringien est atrribue au Maitre du
tombeau de Zinna von Vargula d’Erfurt, proche de
la statuę de 1’epouse de Giinther representee sur le
tombeau de ce dernier, ainsi que de la tombe, con-
nue d’apres un dessin de l’epoque, de Eufemia Borek
(m. en 1373), se trouvant jadis a 1’eglise cracovienne
des Franciscains. Cette derniere, dont le costume res-
semble a celui des princesses des portails viennois,
se distingue par une eertaine raideur, propre a la
statuę d’Erfurt, dont elle repete les armoiries a ra-
na ur es de cert,
Resumant les donnees ci-dessus, on peut avancer
1’hypothese suivante. L’auteur du tombeau de Casi-
mir le Grand, natif de 1’Europe Occidentale, partit
vers 1370 dans 1’entourage du Maitre viennois vers
les pays de l’Est. Avec son maitre il fit peut-etre
une ihalte en Thuringe, il a visite 1’atelier de Parler
a ,'Pnaigue ou il prit connaissance de la statuę de
Saint Venceslas <1373). De la il s’est transfere en
Autriche ou, entre autres, il a admire le tombeau
de Saint Coloman a Melk. Avant 1380 il quitta la
„Bauhiitte” viennoise pour se fixer a Cracovie ou il
a repete eertains motifs propres a Tecole viennoise
et thuringeoise, en les interpretant a sa faęon, en
une maniere sculpturale un peu dure, differente
de eelle de Prague et de Vienne.
Selon 1’historien polonais Długosz, les frais de la
construction du tombeau cracovien ont ete eouverts
sumptu religio, ainsi donc par le neveu du roi de-
funt, Louis le Grand de Hongrie ou par „vieille reine
mere” Elisabeth. Comme cependant le gouvernement
cracovien etait a l’epoque as.sure par la mere du roi
Louis, la regente Elisabeth, femme de Charles Ro-
bert et soeur de Casimir le Grand, tres attachee a la
memoire de son illustre frere, on peut admettre que
c’est elle qui fut 1’inspiratrice de l’oeuvre.
ssance generale du style du dernier quart du XIVe
siecle. Mais la manierę de tailler la pierre est chez
lui, coimme nous venons de le dire, autre que chez
le maitre viennois. De meme les figur es dans les pan-
neaux different de ce qui se pratiquait couramment
en Autricłie. Les pleureurs du tombeau polonais —•
membres du conseil royal — ne portent pas de man-
teaux longs qui reoouvrent les pleureurs autrichiens,
ils sont vetus au contraire de costumes nettement
laiques (brigantines, cuiries). Leur caractere laique
fait penser plutót aux representations des courti-
sans ou compagnons de Giinther von Schwartzburg
et de son epouse, qui soutiennet la plaque tombale
a Arnstadt, en Thuringe. Ceci regarde en particulier
leurs eostumes, parmi lesquels nous apercevons des
capes flottantes, des brigantines ajustees, des ooiffes
ourieuses tres etroites et une profusion de boutons.
Le tombeau thuringien est atrribue au Maitre du
tombeau de Zinna von Vargula d’Erfurt, proche de
la statuę de 1’epouse de Giinther representee sur le
tombeau de ce dernier, ainsi que de la tombe, con-
nue d’apres un dessin de l’epoque, de Eufemia Borek
(m. en 1373), se trouvant jadis a 1’eglise cracovienne
des Franciscains. Cette derniere, dont le costume res-
semble a celui des princesses des portails viennois,
se distingue par une eertaine raideur, propre a la
statuę d’Erfurt, dont elle repete les armoiries a ra-
na ur es de cert,
Resumant les donnees ci-dessus, on peut avancer
1’hypothese suivante. L’auteur du tombeau de Casi-
mir le Grand, natif de 1’Europe Occidentale, partit
vers 1370 dans 1’entourage du Maitre viennois vers
les pays de l’Est. Avec son maitre il fit peut-etre
une ihalte en Thuringe, il a visite 1’atelier de Parler
a ,'Pnaigue ou il prit connaissance de la statuę de
Saint Venceslas <1373). De la il s’est transfere en
Autriche ou, entre autres, il a admire le tombeau
de Saint Coloman a Melk. Avant 1380 il quitta la
„Bauhiitte” viennoise pour se fixer a Cracovie ou il
a repete eertains motifs propres a Tecole viennoise
et thuringeoise, en les interpretant a sa faęon, en
une maniere sculpturale un peu dure, differente
de eelle de Prague et de Vienne.
Selon 1’historien polonais Długosz, les frais de la
construction du tombeau cracovien ont ete eouverts
sumptu religio, ainsi donc par le neveu du roi de-
funt, Louis le Grand de Hongrie ou par „vieille reine
mere” Elisabeth. Comme cependant le gouvernement
cracovien etait a l’epoque as.sure par la mere du roi
Louis, la regente Elisabeth, femme de Charles Ro-
bert et soeur de Casimir le Grand, tres attachee a la
memoire de son illustre frere, on peut admettre que
c’est elle qui fut 1’inspiratrice de l’oeuvre.