N° 2.
DIMANCHE 10 JANVIER.
1869.
CHRONIQUE
v
DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ
GUIDE SPÉCIAL DES ARTISTES ET DES AMATEURS
PARAISSANT LE DIMANCHE
ABONNEMENTS.
Paris. Un an : 15 fr.
—.Six mois : 8 fr.
Départements .... Un an : 18 fr.
— . Six mois : 10 fr.
Un numéro : 20 cent.
Pour l’étranger, le port en sus.
Rédaction, SS> rue Vivienne.
~-
Comptes rendus et annonces des ventes
publiques de tableaux, dessins, estampes,
bronzes, ivoires, médailles, livres rares,
autographes, émaux, porcelaines, armes,
objets de curiosité, etc.
Revue des Arts industriels.
»
LES TABLEAUX DU LOUYllE
AU CERCLE IMPÉRIAL.
Le second article de M. Ernest Ches-
neau, sur les tableaux du Louvre, doit
être reproduit et conservé au même
titre que le premier. S’il n’a pas été in-
séré dans le Journal officiel, au moins
a-t-il été écrit avec des pièces commu-
niquées qui lui donnent ùne importance
particulière et un caractère spécial.
Ce n’est donc pas sans intérêt pour la
chose publique que M. Ernest Chesneau
établit une distinction entre les 2,000
peintures de la galerie du Louvre et les
8,000 tableaux de la dotation de la Cou-
ronne , qui sont disséminés dans les pa-
lais de Versailles, du Luxembourg, de
Fontainebleau, de Compiègne , de Saint-
Cloud, de Meuclon, etc...
Avant lui, nous avons reconnu à l’Etat
le droit de placer des tableaux et des
sculptures dans lçs palais publics et les
demeures affectées à la résidence des
grands dignitaires ; à la condition toute-
fois, disions-nous, que ces œuvres n’aient
jamais fait partie d’un musée public, —
ce qui leur donne une consécration
illustre et un caractère inamovible, —
et qu’ils n’iront pas orner les apparte-
ments intimes, mais seulement les salons
de réception faciles à visiter.
Les vingt-sept tableaux prêtés au
Cercle impérial ne font pas partie de la
classe des œuvres destinées à décorer les
palais. Tous, ils appartiennent aux gale-
ries du Louvre; tous ils sont inscrits
dans le catalogue des tableaux livrés à
l’étude des artistes et à l’admiration du
public, et plusieurs comptent parmi les
chefs-d’œuvre des . écoles hollandaise et
flamande. M. Chesneau devrait donc re-
connaître avec nous que rien ne peut
justifier la présence de ces tableaux dans
des salles où ils sont exposés à la cha-
leur des lampes, à la fumée du tabac,
à des risques d’incendie, et où ils. se
trouvent soustraits à la curiosité légi-
time du public, à la surveillance et aux
soins des conservateurs chargés de les
garder.
En vain M. Chesneau pour excuser ce
prêt invoque le passé. Tout le monde fera
une distinction entre des œuvres expo-
sées dans des palais de l’État ouverts au
public et où peut s’exercer un droit de
contrôle , et de surveillance avec un hôtel
devenu, par le fait d’une location, un
lieu essentiellement privé et dans leqpel
ne peuvent pénétrer que les membres
du Cercle impérial.
Ces faits, ces discussions montrent
assez combien sont défectueux les règle-
ments de nos musées, et combien sont
mal définis ou mal connus les droits du
public sur nos collections. A une époque
où les expositions universelles nous ont
appris que le dessin ne peut plus être
considéré seulement comme un art d’a-
grément, mais bien comme une source
de richesses pour un pays, il est essen-
tiel que les droits du public sur des œu-
vres consacrées par leur célébrité à l’en-
seignement soient nettement formulés.
Aussi avons-nous l’intention d’étudier ,
à fond cette grave question que les évé-
nements viennent fort à propos de mettre
à l’ordre du jour.
Émile Galichon.
Voici l’article de M. Ernest Chesneau
publié dans le Constitutionnel.
Tous les journaux de Paris ont reproduit
la note que le Constitutionnel publiait mardi
dernier sur l’incident des tableaux du Louvre.
Ils l’ont commentée, les uns avec bienveil-
lance, les autres avec malice, un ou deux
enfin avec une irritation qui n’était vraiment
pas justifiée. Nous ne reviendrons pas sur
ce que nous avons déjà dit.
Mais on a bien voulu nous adresser quel-
ques questions. Tout dans cette affaire est
tellement limpide, tout s’est passé et se
passe au Louvre avec si peu de mystère que
nous ne demandons pas mieux, en ce qui
nous concerne, que de dire tout ce que nous
savons sur l’administration des musées.
Ainsi, -on demande les titres des deux
tableaux brûlés- dans les appartements du
Petit-Luxembourg, à la date du 26 octobre
1868 ; les voici, mon cher confrère du Gau-
lois, et vous remarquerez, n’est-ce pas?
qu’en regrettant avec vous ce fâcheux acci-
dent, je n’ai point diminué outre mesure la
valeur de ces deux toiles.
L’une était une Vue de Naples, de Haekert
ou Hakkert. Connaissez-vous Hakkert? Moi,
non. Après avoir cherché, j’ai fini par dé-
couvrir que Philippe Haekert est né à Prenz-
lau (Prusse) en 1737, et qu’il est mort à
Florence en 1807. Ce paysage était daté de
1802 (haut. lra,22 c., larg. lm,69 c.). Ne
confondez pas avec Jean Haekert, collabora-
teur de Adr. Van de Velde, et dont il y
avait un si beau tableau dans la galerie de
M. de Morny.
L’autre, plus moderne encore, était une
Vue de château, par Jean Louis Petit, datée
de 1846 (haut. 0m, 56 c., larg. 0m, .92 c.)
achetée par la Liste civile au Salon de 1846.
Feuilletez toutes les éditions des catalogues
du Louvre, vous n’y trouverez aucune trace
de ces tableaux. Il est même inutile de
feuilleter.
Nous avons fait l’autre jour, et, de bonne
foi, chacun fera avec nous une distinction
de fait entre les tableaux du Louvre et les
tableaux qui font partie de la dotation de la
couronne.
La dotation de la couronne comprend
environ dix mille tableaux, les galeries du
Louvre en contiennent environ deux mille.
Deux mille peintures de choix, de maîtres.
Il reste donc à la couronne un fonds de
huit mille tableaux, dont les musées de Ver-
sailles, du Luxembourg et les résidences
impériales de Fontainebleau , Compiègne,
Saint-Cloud, Mendon, etc., emportent une
énorme part. Ce fonds est formé des acqui-
sitions faites successivement par les souve-
rains ; de la sorte il s’accroît annuellement.
Personne demandera-t-il sérieusement que
tous les tableaux ainsi achetés soient expo-
sés au Louvre ? Non. On sait trop qu’il ne
doit entrer au Louvre que des chefs-d’œuvre.
Or, le chef du pouvoir, quel qu’il soit,
est usufruitier des meubles et immeubles
dont se compose la dotation. Il jouit des
biens meubles d’une façon absolue, à la
charge de ne point les aliéner, de ne pas
les donner, de ne pas les vendre.
C’est en vertu de ce droit qu’en 1848,
par exemple, le Gouvernement provisoire a
disposé pleinement des œuvres d’art qui
sont une propriété nationale, je dis pleine-
ment et abondamment, comme on en jugera
par le relevé suivant :
Envoi du, 30 mars 1818, au ministère de
l’intérieur, chez M. Ledru-Rollin. •
Greuze. — Deux tableaux représentant
chacun une Tête de jeune fille.
N. Poussin.—Jeux d’enfants; l’une des
pages les plus exquises du maître français.
J. Vernet. — Un Naufrage de pêcheurs
retirant leurs filets; clair de lune.
Boucher. — Deux tableaux : l’Oiseau pris
dans les filets, et une Pastorale.
Hyacinthe Rigaud. — Le portrait de Des-
jardins, sculpteur.
ABONNEMENTS.
.Paris. . ..Un an : 15 fr
—.Six mois : 8 fr
Départements .... Un an : 18 fr.
— .... Six mois : 10 fr.
Un numéro : 20 cent.
Pour l’étranger, le port en sus.
R
Administration, 55, rue Vivienne
Correspondances étrangères. — Nouvelles
des galeries publiques, des ateliers. —
Bibliographie des livres, articles de revues
et estampes, publiés en France et à
l’Etranger.
Expositions de Province et de VEtranger.
Et plusieurs autres de Valentin, Ch. de
Lafosse, Van Spaendonck, Hue, Vincent,
Flinck, Puget.
Envoi du 3 juin 1848, au palais du Luxem-
bourg, chez MM. de Lamartine, Ledru-Rol-
lin, Arago, Garnier-Pagès, Marie, membres
de la Commission exécutive, et Pagnerre,
secrétaire de la Commission :
G. Vernet. — Le Départ pour la chasse.
Patel. — Paysage, ruines d’architecture.
Guaspre Poussin. — Paysage.
Et soixante-douze tableaux de Berlin,
Denis, Louise Meyer,. Giroux, Grolig, Con-
stantin, Marzocchi, Lebas, Charpentier, Ro-
bert-Fleury, Isabey, Jolivet, Hersent, Ber-
geret, Sebron, Madrazo, Bidaukl, Redouté,
Lepoitevin, Bouquet, Abel de Pujol, Zié-
gler, etc.
Envoi du 13 septembre 1848, à l'hôtel du
président de l’Assemblée nationale, M. Ar-
mand Marrast :
Guaspre Poussin. — Un Paysage.
Patel. — Paysages, ruines d’architecture,
Fragonard, le fils. — Scène de la Saint-
Barthélemy dans l’appartement de la reine
de Na\*rre, et vingt-cinq tableaux de G. Ver-
net, Richard, Redouté, Bergeret, Dubufe,
Biard, Perrot, Lebas, Bouquet, Sebron,
T. Blanchard, Constantin, etc.
Envoi du 9 octobre 1848, à l’hôtel du prési-
dent de l’Assemblée nationale :
Desportes. —Nanette,chienne deLouisXV.
Daim pris par des chiens. Lise, chienne de
Louis XV. Une Chevrette morte attachée à
un arbre et gardée par des chiens.
Oudry. — La Chasse au sanglier.
Isaac Van Ostade. — Un homme se repo-
sant au pied d’un arbre, un cheval près de
lui.
Et quatorze tableaux de Dauzats, de Grailly,
Jeanron, Van der Ulft, etc.
Ce 12 octobre, envoi au même hôtel :
Vingt tableaux de Sebron, Calame, Horace
Vernet, Dauzats, Schnetz, Lami, Hersent,
Decaisne, etc.
Enfin, pour clore cette énumération, di
sons que le régisseur du palais de Saint-
Cloud, qui était alors M. Désirabode, s’était
fait envoyer, à la date du 22 août 1848 :
Les quatre tableaux célèbres de Guardi
autrefois catalogués sous le nom de Cana-
letti, et dont voici les titres, que chacun
reconnaîtra :
1° Vue de la place Saint-Marc, à Venise.
DIMANCHE 10 JANVIER.
1869.
CHRONIQUE
v
DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ
GUIDE SPÉCIAL DES ARTISTES ET DES AMATEURS
PARAISSANT LE DIMANCHE
ABONNEMENTS.
Paris. Un an : 15 fr.
—.Six mois : 8 fr.
Départements .... Un an : 18 fr.
— . Six mois : 10 fr.
Un numéro : 20 cent.
Pour l’étranger, le port en sus.
Rédaction, SS> rue Vivienne.
~-
Comptes rendus et annonces des ventes
publiques de tableaux, dessins, estampes,
bronzes, ivoires, médailles, livres rares,
autographes, émaux, porcelaines, armes,
objets de curiosité, etc.
Revue des Arts industriels.
»
LES TABLEAUX DU LOUYllE
AU CERCLE IMPÉRIAL.
Le second article de M. Ernest Ches-
neau, sur les tableaux du Louvre, doit
être reproduit et conservé au même
titre que le premier. S’il n’a pas été in-
séré dans le Journal officiel, au moins
a-t-il été écrit avec des pièces commu-
niquées qui lui donnent ùne importance
particulière et un caractère spécial.
Ce n’est donc pas sans intérêt pour la
chose publique que M. Ernest Chesneau
établit une distinction entre les 2,000
peintures de la galerie du Louvre et les
8,000 tableaux de la dotation de la Cou-
ronne , qui sont disséminés dans les pa-
lais de Versailles, du Luxembourg, de
Fontainebleau, de Compiègne , de Saint-
Cloud, de Meuclon, etc...
Avant lui, nous avons reconnu à l’Etat
le droit de placer des tableaux et des
sculptures dans lçs palais publics et les
demeures affectées à la résidence des
grands dignitaires ; à la condition toute-
fois, disions-nous, que ces œuvres n’aient
jamais fait partie d’un musée public, —
ce qui leur donne une consécration
illustre et un caractère inamovible, —
et qu’ils n’iront pas orner les apparte-
ments intimes, mais seulement les salons
de réception faciles à visiter.
Les vingt-sept tableaux prêtés au
Cercle impérial ne font pas partie de la
classe des œuvres destinées à décorer les
palais. Tous, ils appartiennent aux gale-
ries du Louvre; tous ils sont inscrits
dans le catalogue des tableaux livrés à
l’étude des artistes et à l’admiration du
public, et plusieurs comptent parmi les
chefs-d’œuvre des . écoles hollandaise et
flamande. M. Chesneau devrait donc re-
connaître avec nous que rien ne peut
justifier la présence de ces tableaux dans
des salles où ils sont exposés à la cha-
leur des lampes, à la fumée du tabac,
à des risques d’incendie, et où ils. se
trouvent soustraits à la curiosité légi-
time du public, à la surveillance et aux
soins des conservateurs chargés de les
garder.
En vain M. Chesneau pour excuser ce
prêt invoque le passé. Tout le monde fera
une distinction entre des œuvres expo-
sées dans des palais de l’État ouverts au
public et où peut s’exercer un droit de
contrôle , et de surveillance avec un hôtel
devenu, par le fait d’une location, un
lieu essentiellement privé et dans leqpel
ne peuvent pénétrer que les membres
du Cercle impérial.
Ces faits, ces discussions montrent
assez combien sont défectueux les règle-
ments de nos musées, et combien sont
mal définis ou mal connus les droits du
public sur nos collections. A une époque
où les expositions universelles nous ont
appris que le dessin ne peut plus être
considéré seulement comme un art d’a-
grément, mais bien comme une source
de richesses pour un pays, il est essen-
tiel que les droits du public sur des œu-
vres consacrées par leur célébrité à l’en-
seignement soient nettement formulés.
Aussi avons-nous l’intention d’étudier ,
à fond cette grave question que les évé-
nements viennent fort à propos de mettre
à l’ordre du jour.
Émile Galichon.
Voici l’article de M. Ernest Chesneau
publié dans le Constitutionnel.
Tous les journaux de Paris ont reproduit
la note que le Constitutionnel publiait mardi
dernier sur l’incident des tableaux du Louvre.
Ils l’ont commentée, les uns avec bienveil-
lance, les autres avec malice, un ou deux
enfin avec une irritation qui n’était vraiment
pas justifiée. Nous ne reviendrons pas sur
ce que nous avons déjà dit.
Mais on a bien voulu nous adresser quel-
ques questions. Tout dans cette affaire est
tellement limpide, tout s’est passé et se
passe au Louvre avec si peu de mystère que
nous ne demandons pas mieux, en ce qui
nous concerne, que de dire tout ce que nous
savons sur l’administration des musées.
Ainsi, -on demande les titres des deux
tableaux brûlés- dans les appartements du
Petit-Luxembourg, à la date du 26 octobre
1868 ; les voici, mon cher confrère du Gau-
lois, et vous remarquerez, n’est-ce pas?
qu’en regrettant avec vous ce fâcheux acci-
dent, je n’ai point diminué outre mesure la
valeur de ces deux toiles.
L’une était une Vue de Naples, de Haekert
ou Hakkert. Connaissez-vous Hakkert? Moi,
non. Après avoir cherché, j’ai fini par dé-
couvrir que Philippe Haekert est né à Prenz-
lau (Prusse) en 1737, et qu’il est mort à
Florence en 1807. Ce paysage était daté de
1802 (haut. lra,22 c., larg. lm,69 c.). Ne
confondez pas avec Jean Haekert, collabora-
teur de Adr. Van de Velde, et dont il y
avait un si beau tableau dans la galerie de
M. de Morny.
L’autre, plus moderne encore, était une
Vue de château, par Jean Louis Petit, datée
de 1846 (haut. 0m, 56 c., larg. 0m, .92 c.)
achetée par la Liste civile au Salon de 1846.
Feuilletez toutes les éditions des catalogues
du Louvre, vous n’y trouverez aucune trace
de ces tableaux. Il est même inutile de
feuilleter.
Nous avons fait l’autre jour, et, de bonne
foi, chacun fera avec nous une distinction
de fait entre les tableaux du Louvre et les
tableaux qui font partie de la dotation de la
couronne.
La dotation de la couronne comprend
environ dix mille tableaux, les galeries du
Louvre en contiennent environ deux mille.
Deux mille peintures de choix, de maîtres.
Il reste donc à la couronne un fonds de
huit mille tableaux, dont les musées de Ver-
sailles, du Luxembourg et les résidences
impériales de Fontainebleau , Compiègne,
Saint-Cloud, Mendon, etc., emportent une
énorme part. Ce fonds est formé des acqui-
sitions faites successivement par les souve-
rains ; de la sorte il s’accroît annuellement.
Personne demandera-t-il sérieusement que
tous les tableaux ainsi achetés soient expo-
sés au Louvre ? Non. On sait trop qu’il ne
doit entrer au Louvre que des chefs-d’œuvre.
Or, le chef du pouvoir, quel qu’il soit,
est usufruitier des meubles et immeubles
dont se compose la dotation. Il jouit des
biens meubles d’une façon absolue, à la
charge de ne point les aliéner, de ne pas
les donner, de ne pas les vendre.
C’est en vertu de ce droit qu’en 1848,
par exemple, le Gouvernement provisoire a
disposé pleinement des œuvres d’art qui
sont une propriété nationale, je dis pleine-
ment et abondamment, comme on en jugera
par le relevé suivant :
Envoi du, 30 mars 1818, au ministère de
l’intérieur, chez M. Ledru-Rollin. •
Greuze. — Deux tableaux représentant
chacun une Tête de jeune fille.
N. Poussin.—Jeux d’enfants; l’une des
pages les plus exquises du maître français.
J. Vernet. — Un Naufrage de pêcheurs
retirant leurs filets; clair de lune.
Boucher. — Deux tableaux : l’Oiseau pris
dans les filets, et une Pastorale.
Hyacinthe Rigaud. — Le portrait de Des-
jardins, sculpteur.
ABONNEMENTS.
.Paris. . ..Un an : 15 fr
—.Six mois : 8 fr
Départements .... Un an : 18 fr.
— .... Six mois : 10 fr.
Un numéro : 20 cent.
Pour l’étranger, le port en sus.
R
Administration, 55, rue Vivienne
Correspondances étrangères. — Nouvelles
des galeries publiques, des ateliers. —
Bibliographie des livres, articles de revues
et estampes, publiés en France et à
l’Etranger.
Expositions de Province et de VEtranger.
Et plusieurs autres de Valentin, Ch. de
Lafosse, Van Spaendonck, Hue, Vincent,
Flinck, Puget.
Envoi du 3 juin 1848, au palais du Luxem-
bourg, chez MM. de Lamartine, Ledru-Rol-
lin, Arago, Garnier-Pagès, Marie, membres
de la Commission exécutive, et Pagnerre,
secrétaire de la Commission :
G. Vernet. — Le Départ pour la chasse.
Patel. — Paysage, ruines d’architecture.
Guaspre Poussin. — Paysage.
Et soixante-douze tableaux de Berlin,
Denis, Louise Meyer,. Giroux, Grolig, Con-
stantin, Marzocchi, Lebas, Charpentier, Ro-
bert-Fleury, Isabey, Jolivet, Hersent, Ber-
geret, Sebron, Madrazo, Bidaukl, Redouté,
Lepoitevin, Bouquet, Abel de Pujol, Zié-
gler, etc.
Envoi du 13 septembre 1848, à l'hôtel du
président de l’Assemblée nationale, M. Ar-
mand Marrast :
Guaspre Poussin. — Un Paysage.
Patel. — Paysages, ruines d’architecture,
Fragonard, le fils. — Scène de la Saint-
Barthélemy dans l’appartement de la reine
de Na\*rre, et vingt-cinq tableaux de G. Ver-
net, Richard, Redouté, Bergeret, Dubufe,
Biard, Perrot, Lebas, Bouquet, Sebron,
T. Blanchard, Constantin, etc.
Envoi du 9 octobre 1848, à l’hôtel du prési-
dent de l’Assemblée nationale :
Desportes. —Nanette,chienne deLouisXV.
Daim pris par des chiens. Lise, chienne de
Louis XV. Une Chevrette morte attachée à
un arbre et gardée par des chiens.
Oudry. — La Chasse au sanglier.
Isaac Van Ostade. — Un homme se repo-
sant au pied d’un arbre, un cheval près de
lui.
Et quatorze tableaux de Dauzats, de Grailly,
Jeanron, Van der Ulft, etc.
Ce 12 octobre, envoi au même hôtel :
Vingt tableaux de Sebron, Calame, Horace
Vernet, Dauzats, Schnetz, Lami, Hersent,
Decaisne, etc.
Enfin, pour clore cette énumération, di
sons que le régisseur du palais de Saint-
Cloud, qui était alors M. Désirabode, s’était
fait envoyer, à la date du 22 août 1848 :
Les quatre tableaux célèbres de Guardi
autrefois catalogués sous le nom de Cana-
letti, et dont voici les titres, que chacun
reconnaîtra :
1° Vue de la place Saint-Marc, à Venise.