N° 44.
DIMANCHE 3 1 OCTOBRE.
1869.
s
ABONNEMENTS.
Paris. Un an : 15 fr.
—.Six mois : 8 fr.
Départements .... Un an : 18 fr,
— .... Six mois : 10 fr.
Un numéro : 20 cent.
Pour l’étranger, le port en sus.
Rédaction, 55, rue Vivienne.
ABONNEMENTS.
■»
Paris. ....... Un an : 15 fr
—.. Six mois : S fr
Départements .... Un an : 18 fr.
— .... Six mois : 10 fr.
Un numéro : 20 cent.
Pour l’étranger, le port en sus.
'VN'V-VWWWWWWVI
Administration, 55, rue Vivienne,
Comptes rendus et annonces des ventes
publiques de tableaux, dessins, estampes,
bronzes, ivoires, médailles, livres rares,
autographes, émaux, porcelaines, armes,
objets de curiosité, etc.
CHRONIQUE
DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ
Correspondances étrangères. — Nouvelles
des galeries publiques, des ateliers. —
Bibliographie des livres, articles de revues
et estampes, publiés en France et à
l’Étranger.
Revue des Arts industriels.
GUIDE SPÉCIAL DES ARTISTES ET DES AMATEURS
Expositions de Province et de l’Etranger.
JOURNAL POLITIQUE PARAISSANT LE DIMANCHE
LE LOUVRE
INSUFFISANT POUR CONTENIR
SES COLLECTIONS.
Le 28 mars dernier, le Journal officiel
donnait un rapport de M. le ministre de
la Maison de l’Empereur et des Beaux-
Arts dont nous extrayons le passage sui-
vant :
«Tant que les grands travaux entrepris
« au Louvre et aux Tuileries étaient en
« cours d’exécution, le moment n’était
« pas venu de résoudre la question de
« savoir si toutes les œuvres réunies suc-
« cessivement dans les musées impé-
« riaux trouveront place dans les collec-
« tions de la couronne, car l’importance
« des locaux qui pourraient être mis à la
« disposition des musées n’était pas dé-
« terminée. Aujourd’hui, ces immenses
« travaux de restauration et de construc-
« tion sont achevés. L’espace affecté aux
« musées est exactement connu; il se
« répartit entre cent quarante-deux salles,
« y compris les deux nouvelles galeries
« sur le quai, qui viennent d’y être ajou-
« tées et qui le complètent.
« L’administration est donc en mesure
« de calculer dès à présentlenombred’ob-
« jets d’art qui pourront être exposés
« dans le Louvre, et tout annonce que
« cet espace, quelque considérable et
« quelque bien aménagé qu’il soit, ne
« pourra recevoir tous les objets portés
« sur les inventaires, et qu’en fin de
« compte, un excédant sera constaté.
« Cet excédant ne peut pas demeurer
« dans des magasins, et les palais im-
« périaux étant d’ailleurs suffisamment
« pourvus, j’ai pensé qu’une seule des-
« tination pouvait lui être donnée.,. »
Cette destination qui, suivant le rap-
port, «s’indiquait en quelquesorted’elle-
même, » consistait à répartir l’excédant
d’œuvres d’art entre les églises et les
musées des départements. M. le ministre
la jugeait si utile, que « la permanence
de la dotation de la couronne ne pouvait,
disait-il, résister à des considérations
d’intérêt général, » et qu’un sénatus-
consulte devait en assurer la prochaine
exécution. Enfin, la mesurejproposée était
estimée si urgente, que le jour même de
la publication du rapport, et sur ses con-
clusions, l’Empereur instituait la com-
mission chargée de commencer immé-
diatement les travaux préliminaires
destinés à servir de base au projet de
sénatus-consulte. Cette commission, qui
comptait des sénateurs, des députés,
des conseillers d’Ëtat, des artistes distin-
gués et des conservateurs du Louvre,
offrait toute autorité et qualité pour ré-
soudre les questions constitutionnelles,
législatives et] artistiques. Il était donc
permis, sans être trop optimiste, d’es-
pérer un travail consciencieux, riche en
idées nouvelles et fécondes pour l’avenir.
L’attente de chacun a été vaine, les illu-
sions ne sonf plus possibles; il faut re-
connaître que, si l’administration des
Beaux-Arts est animée de bonnes inten-
tions, elle est impuissante à les réaliser.
Après deux séances uniquement consa-
crées à l’installation de la commission, le
Louvre est rentré dans son calme habi-
tuel. Depuis six mois, la commission n’a
pas été réunie une seule fois, et le public
n’a plus entendu dire le moindre mot du
magnifique projet qui, le 28 mars, cou-
vrait six majestueuses colonnes du Jour-
nal officiel. Cette immobilité qui semble
être un mal chronique, cette immobilité,
dont nous nous affligeons,'a surpris éga-
lement l’étranger, et M. Eitelberger, di-
recteur du musée de Vienne pour l’art et
l’industrie, vient de formuler à cet égard
un" jugement aussi net que précis, dont
voici la traduction :
« L’organisation des musées de Paris
« ne fait aucun progrès sensible. Les
« hommes pratiques et le public sont
« unanimes à regretter que M. le maré-
« chai Vaillant et M. le sénateur de Nieu-
« werkerke ne soient pas à la hauteur
« de leur tâche et qu’ils ne possèdent
« pas, pour les choses d’art, la science
« et l'habileté dont ont fait preuve Denon
« et ses collègues souslepremier empire.
« Nous reviendrons sur cette question,
« que nous nous proposons de traiter
« un jour plus longuement. Que dire du
« musée de Cluny, si ce n’est qu’on y a
« maintenu l’arrangement pittoresque,
« mais peu scientifique, primitivement
« établi par Du Sommerard père? On n’a
« même pas essayé de satisfaire aux de-
« mandes les plus modestes d’organisa-
« tion. Les savants et les industriels de
« France et de l’étranger déplorent non
« moins vivement l’absence de tout projet
« de réforme pour les collections de
« Paris. Les Français entendent parler
« des progrès introduits dans l’organi-
« sation des musées en Angleterre et en
« Allemagne, tandis qu’ils ne constatent
« chez eux, de la part de l’administra-
« tion, qu’une indifférence regrettable
« pour leurs intérêts matériels et intel-
« lectuels. Ils ont à juste titre le droit
« de se plaindre de la condition présente
« des musées de Paris. »
Un semblable état de choses ne doit
pas se prolonger indéfiniment. Aujour-
d’hui que, dans un Louvre démesurément
agrandi, l’espace affecté aux objets d’art
est reconnu insuffisant, qu’il est malheu-
reusement démontré que toutes les
œuvres inventoriées ne peuvent trouver
un abri ni dans les palais impériaux, ni
dans les collections de la liste civile ré-
cemment augmentées par un legs impor-
tant, il convient de prendre au plus tôt un
parti. Il est temps que l’admihistration
restitue à l’étude des œuvres distraites
depuis quinze ou seize ans des galeries
du Louvre et reléguées dans des maga-
sins impénétrables ou dans des greniers.
A quel chiffre s’élèvent les morceaux inté-
ressants ou précieux impitoyablement
enfouis dans ces limbes de la peinture et
de la sculpture? Nul ne le sait ; l’admi-
nistration elle-même l’ignore. Pour l’éta-
blir, il faudrait une enquête due à l’ini-
tiative du Corps législatif, enquête
devenue inévitable devant la négligence
d’une direction qui, en 1869, n’a pas en-
core achevé l’inventaire prescrit par le sé-
natus-consulte du 12 décemhre 1852. On
comprendra sans peine que, n’ayant pas
à nos ordres le Sésame, ouvre-toi, pour
forcer des portes qui nous sont fermées,
nous renoncions à la prétention d’établir
avec exactitude un bilan tenu aussi obs-
cur. — Contentons-nous de dire, dès à
présent , qu’à notre connaissance, sur
516 peintres dont les noms figurent au
catalogue du Louvre, 165 ne sont repré-
sentés dans les galeries par aucun ou-
vrage, et que suri, 951 tableaux apparte-
nant à nos musées, 619 ne sont pas
exposés ; c’est-à-dire qu’un tiers des
maîtres dont on possède des œuvres ne
peut être connu au Louvre, qu’un tiers
des peintures faisant partie des collections
publiques est dérobé à l’étude. Si à ces
chiffres, accusés par les catalogues, on
ajoute nombre de bronzes, de marbres,
de terres cuites, d’objets d’art, de
toiles... qui n’ont jamais été vus, on de-
meurera convaincu qu’il y a quelque
chose à faire !
Aussi demandons-nous avec instance
à nos députés d’examiner sérieuse-
ment la situation de nos musées; de
fixer législativement les principales dis-
positions administratives qui ■ devraient
régir nos collections , et de hâter la
formation d’une commission chargée ,
non pas seulement de procéder à une
distribution d’œuvres d’art entre les
divers musées de la province, mais
encore, et surtout, d’étudier les moyens
de doter la France d’institutions vitales,
capables de rivaliser avec celles créées,
dans ces dernières années, à Londres, à
Vienne, à Munich, à Berlin, à Moscou et
qui, en répandant chez nos rivaux les
notions du goût, menacent la supériorité
du commerce français sur les marchés
étrangers. Émile Galichon.
MUSÉE DU LOUVRE.
LISTÉ DES PEINTRES NON REPRÉSENTÉS
ET DES TABLEAUX NON EXPOSÉS
DANS LES GALERIES.
NOMBRE DE MAITRES.
École française.... 164 — non représentés.... 60
(soit 37 sur 100).
École allemande,
holl. et flam.... 178 — non représentés_ 73
(soit 41 sur 100).
École italienne.... 174 — non représentés,... 32
(soit 18 sur 100).
Totaux. 51G — non représentés... 165
NOMBRE DE TABLEAUX.
École française— 735 — non exposés. 187
(soit 25 sur 100).
École allemande,
holl. et flam. 625 — non exposés...... 235
(soit 37 sur 100).
École italienne.... 591 — non exposés. 197
(soit 33 sur 100).
Totaux.1951 — non exposés. 619
PREMIÈRE PARTIE. — PEINTRES QUI NE SONT PAS
REPRÉSENTÉS DANS LES GALERIES ET DONT LES
OEUVRES DÉSIGNÉES CI-APRÈS SONT RELÉGUÉES
DANS LES GRENIERS DU LOUVRE.
«
ÉCOLES ALLEMANDE, FLAMANDE ET HOLLANDAISE.
Assf,i.\n (Jan). — Vue du pont de Lamentano. —
DIMANCHE 3 1 OCTOBRE.
1869.
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—.Six mois : 8 fr.
Départements .... Un an : 18 fr,
— .... Six mois : 10 fr.
Un numéro : 20 cent.
Pour l’étranger, le port en sus.
Rédaction, 55, rue Vivienne.
ABONNEMENTS.
■»
Paris. ....... Un an : 15 fr
—.. Six mois : S fr
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— .... Six mois : 10 fr.
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Comptes rendus et annonces des ventes
publiques de tableaux, dessins, estampes,
bronzes, ivoires, médailles, livres rares,
autographes, émaux, porcelaines, armes,
objets de curiosité, etc.
CHRONIQUE
DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ
Correspondances étrangères. — Nouvelles
des galeries publiques, des ateliers. —
Bibliographie des livres, articles de revues
et estampes, publiés en France et à
l’Étranger.
Revue des Arts industriels.
GUIDE SPÉCIAL DES ARTISTES ET DES AMATEURS
Expositions de Province et de l’Etranger.
JOURNAL POLITIQUE PARAISSANT LE DIMANCHE
LE LOUVRE
INSUFFISANT POUR CONTENIR
SES COLLECTIONS.
Le 28 mars dernier, le Journal officiel
donnait un rapport de M. le ministre de
la Maison de l’Empereur et des Beaux-
Arts dont nous extrayons le passage sui-
vant :
«Tant que les grands travaux entrepris
« au Louvre et aux Tuileries étaient en
« cours d’exécution, le moment n’était
« pas venu de résoudre la question de
« savoir si toutes les œuvres réunies suc-
« cessivement dans les musées impé-
« riaux trouveront place dans les collec-
« tions de la couronne, car l’importance
« des locaux qui pourraient être mis à la
« disposition des musées n’était pas dé-
« terminée. Aujourd’hui, ces immenses
« travaux de restauration et de construc-
« tion sont achevés. L’espace affecté aux
« musées est exactement connu; il se
« répartit entre cent quarante-deux salles,
« y compris les deux nouvelles galeries
« sur le quai, qui viennent d’y être ajou-
« tées et qui le complètent.
« L’administration est donc en mesure
« de calculer dès à présentlenombred’ob-
« jets d’art qui pourront être exposés
« dans le Louvre, et tout annonce que
« cet espace, quelque considérable et
« quelque bien aménagé qu’il soit, ne
« pourra recevoir tous les objets portés
« sur les inventaires, et qu’en fin de
« compte, un excédant sera constaté.
« Cet excédant ne peut pas demeurer
« dans des magasins, et les palais im-
« périaux étant d’ailleurs suffisamment
« pourvus, j’ai pensé qu’une seule des-
« tination pouvait lui être donnée.,. »
Cette destination qui, suivant le rap-
port, «s’indiquait en quelquesorted’elle-
même, » consistait à répartir l’excédant
d’œuvres d’art entre les églises et les
musées des départements. M. le ministre
la jugeait si utile, que « la permanence
de la dotation de la couronne ne pouvait,
disait-il, résister à des considérations
d’intérêt général, » et qu’un sénatus-
consulte devait en assurer la prochaine
exécution. Enfin, la mesurejproposée était
estimée si urgente, que le jour même de
la publication du rapport, et sur ses con-
clusions, l’Empereur instituait la com-
mission chargée de commencer immé-
diatement les travaux préliminaires
destinés à servir de base au projet de
sénatus-consulte. Cette commission, qui
comptait des sénateurs, des députés,
des conseillers d’Ëtat, des artistes distin-
gués et des conservateurs du Louvre,
offrait toute autorité et qualité pour ré-
soudre les questions constitutionnelles,
législatives et] artistiques. Il était donc
permis, sans être trop optimiste, d’es-
pérer un travail consciencieux, riche en
idées nouvelles et fécondes pour l’avenir.
L’attente de chacun a été vaine, les illu-
sions ne sonf plus possibles; il faut re-
connaître que, si l’administration des
Beaux-Arts est animée de bonnes inten-
tions, elle est impuissante à les réaliser.
Après deux séances uniquement consa-
crées à l’installation de la commission, le
Louvre est rentré dans son calme habi-
tuel. Depuis six mois, la commission n’a
pas été réunie une seule fois, et le public
n’a plus entendu dire le moindre mot du
magnifique projet qui, le 28 mars, cou-
vrait six majestueuses colonnes du Jour-
nal officiel. Cette immobilité qui semble
être un mal chronique, cette immobilité,
dont nous nous affligeons,'a surpris éga-
lement l’étranger, et M. Eitelberger, di-
recteur du musée de Vienne pour l’art et
l’industrie, vient de formuler à cet égard
un" jugement aussi net que précis, dont
voici la traduction :
« L’organisation des musées de Paris
« ne fait aucun progrès sensible. Les
« hommes pratiques et le public sont
« unanimes à regretter que M. le maré-
« chai Vaillant et M. le sénateur de Nieu-
« werkerke ne soient pas à la hauteur
« de leur tâche et qu’ils ne possèdent
« pas, pour les choses d’art, la science
« et l'habileté dont ont fait preuve Denon
« et ses collègues souslepremier empire.
« Nous reviendrons sur cette question,
« que nous nous proposons de traiter
« un jour plus longuement. Que dire du
« musée de Cluny, si ce n’est qu’on y a
« maintenu l’arrangement pittoresque,
« mais peu scientifique, primitivement
« établi par Du Sommerard père? On n’a
« même pas essayé de satisfaire aux de-
« mandes les plus modestes d’organisa-
« tion. Les savants et les industriels de
« France et de l’étranger déplorent non
« moins vivement l’absence de tout projet
« de réforme pour les collections de
« Paris. Les Français entendent parler
« des progrès introduits dans l’organi-
« sation des musées en Angleterre et en
« Allemagne, tandis qu’ils ne constatent
« chez eux, de la part de l’administra-
« tion, qu’une indifférence regrettable
« pour leurs intérêts matériels et intel-
« lectuels. Ils ont à juste titre le droit
« de se plaindre de la condition présente
« des musées de Paris. »
Un semblable état de choses ne doit
pas se prolonger indéfiniment. Aujour-
d’hui que, dans un Louvre démesurément
agrandi, l’espace affecté aux objets d’art
est reconnu insuffisant, qu’il est malheu-
reusement démontré que toutes les
œuvres inventoriées ne peuvent trouver
un abri ni dans les palais impériaux, ni
dans les collections de la liste civile ré-
cemment augmentées par un legs impor-
tant, il convient de prendre au plus tôt un
parti. Il est temps que l’admihistration
restitue à l’étude des œuvres distraites
depuis quinze ou seize ans des galeries
du Louvre et reléguées dans des maga-
sins impénétrables ou dans des greniers.
A quel chiffre s’élèvent les morceaux inté-
ressants ou précieux impitoyablement
enfouis dans ces limbes de la peinture et
de la sculpture? Nul ne le sait ; l’admi-
nistration elle-même l’ignore. Pour l’éta-
blir, il faudrait une enquête due à l’ini-
tiative du Corps législatif, enquête
devenue inévitable devant la négligence
d’une direction qui, en 1869, n’a pas en-
core achevé l’inventaire prescrit par le sé-
natus-consulte du 12 décemhre 1852. On
comprendra sans peine que, n’ayant pas
à nos ordres le Sésame, ouvre-toi, pour
forcer des portes qui nous sont fermées,
nous renoncions à la prétention d’établir
avec exactitude un bilan tenu aussi obs-
cur. — Contentons-nous de dire, dès à
présent , qu’à notre connaissance, sur
516 peintres dont les noms figurent au
catalogue du Louvre, 165 ne sont repré-
sentés dans les galeries par aucun ou-
vrage, et que suri, 951 tableaux apparte-
nant à nos musées, 619 ne sont pas
exposés ; c’est-à-dire qu’un tiers des
maîtres dont on possède des œuvres ne
peut être connu au Louvre, qu’un tiers
des peintures faisant partie des collections
publiques est dérobé à l’étude. Si à ces
chiffres, accusés par les catalogues, on
ajoute nombre de bronzes, de marbres,
de terres cuites, d’objets d’art, de
toiles... qui n’ont jamais été vus, on de-
meurera convaincu qu’il y a quelque
chose à faire !
Aussi demandons-nous avec instance
à nos députés d’examiner sérieuse-
ment la situation de nos musées; de
fixer législativement les principales dis-
positions administratives qui ■ devraient
régir nos collections , et de hâter la
formation d’une commission chargée ,
non pas seulement de procéder à une
distribution d’œuvres d’art entre les
divers musées de la province, mais
encore, et surtout, d’étudier les moyens
de doter la France d’institutions vitales,
capables de rivaliser avec celles créées,
dans ces dernières années, à Londres, à
Vienne, à Munich, à Berlin, à Moscou et
qui, en répandant chez nos rivaux les
notions du goût, menacent la supériorité
du commerce français sur les marchés
étrangers. Émile Galichon.
MUSÉE DU LOUVRE.
LISTÉ DES PEINTRES NON REPRÉSENTÉS
ET DES TABLEAUX NON EXPOSÉS
DANS LES GALERIES.
NOMBRE DE MAITRES.
École française.... 164 — non représentés.... 60
(soit 37 sur 100).
École allemande,
holl. et flam.... 178 — non représentés_ 73
(soit 41 sur 100).
École italienne.... 174 — non représentés,... 32
(soit 18 sur 100).
Totaux. 51G — non représentés... 165
NOMBRE DE TABLEAUX.
École française— 735 — non exposés. 187
(soit 25 sur 100).
École allemande,
holl. et flam. 625 — non exposés...... 235
(soit 37 sur 100).
École italienne.... 591 — non exposés. 197
(soit 33 sur 100).
Totaux.1951 — non exposés. 619
PREMIÈRE PARTIE. — PEINTRES QUI NE SONT PAS
REPRÉSENTÉS DANS LES GALERIES ET DONT LES
OEUVRES DÉSIGNÉES CI-APRÈS SONT RELÉGUÉES
DANS LES GRENIERS DU LOUVRE.
«
ÉCOLES ALLEMANDE, FLAMANDE ET HOLLANDAISE.
Assf,i.\n (Jan). — Vue du pont de Lamentano. —