N° 40.
DIMANCHE 3 OCTOBRE.
1869.
ABONNEMENTS.
Paris.Un an : 15 fr.
—.Six mois : 8 fr.
Départements .... Un an : 18 fr,
— .... Six mois : 10 fr.
Un numéro : 20 cent.
Pour l’étranger, le port en sus.
Rédaction, 55, rue Vivienne.
Comptes rendus et annonces des ventes
publiques de tableaux, dessins, estampes,
bronzes, ivoires, médailles, livres rares,
autographes, émaux, porcelaines, armes,
objets de curiosité, etc.
Revue des Arts industriels.
CHRONIQUE
DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ
GUIDE SPÉCIAL DES ARTISTES ET DES AMATEURS
JOURNAL POLITIQUE PARAISSANT LE DIMANCHE
ABONNEMENTS.
'
Paris.Un an : 15 fr
— ........ Six mois : 8 fr
Départements .... Un an : 18 fr.
— .... Six mois : 10 fr.
Un numéro : 20 cent.
Correspondances étrangères. — Nouvelles
des galeries publiques, des ateliers. —
Bibliographie des livres, articles de revues
et estampes, publiés en France et à
l’Etranger.
Expositions de Province et de l’Étranger.
DE LA
RÉINTÉGRATION D’OEUVRES D’ART
*
ENLEVÉES AUX DÉPÔTS PUBLICS.
*
Il il’est plus possible d’en douter, la
collection des dessins de princes de la
\
maison royale de France est perdue pour
le public! Depuis plus de dix ans qu’un
écrivain réclame la communication de ces
documents pour achever un travail, de-
puis plus d’un mois que la presse, saisie
de l’affaire, cherche à savoir où se trou-
vent ces dessins, l’administration du
Louvre se refuse à dire ce qu’ils sont
devenus! Cette façon d’agir ne nous
étonne point ; elle est conforme aux pro-
cédés habituels des officiers de la liste
civile. Dépendant directement du sou-
verain, volontiers ils s’imaginent qu’ils
n’ont aucun compte à rendre au pays.
Dans leur manière de voir, les œuvres du
Louvre sont communiquées au public,
non pas en raison d’un droit incontes-
table, mais par l’effet d’une grâce tou-
jours révocable; suivant eux, le Louvre
n’est qu’un vaste et riche garde-meuble
dans lequel la couronne peut, à sa con-
venance, prendre la Joconde de Léonard,
là Mise au tombeau du Titien, la Sainte
famille de Murillo, pour placer ces chefs-
d’œuvre dans une salle de bain, dans un ca-
binet de toilette, dans un oratoire ou dans
un club privilégié. Nous n’exagérons rien.
Cette thèse étrange a été soutenue dans
la France par un conservateur du Louvre,
— facile à nommer malgré son pseudo-
nyme, — et dans le Constitutionnel, par
le rédacteur au Musée impérial du Louvre.
Comment s’étonner qu’une administra-
tion, admettant et défendant de tels prin-
cipes, ne retrouve plus des dessins qui
ont pu orner un album impérial, parer
une table des Tuileries et être offerts
inopinément à des princes étrangers?
Longtemps on a pu croire nos craintes
exagérées, lorsque nous combattions pour
empêcher le Louvre de dépouiller nos bi-
bliothèques et de s’emparer du Musée
Campana. Aujourd’hui les faits nous don-
nent raison. Il n’est plus permis de croire
que les musées de la liste civile, sur les-
quels pèse un droit d’usufruit, offrent
au public les mêmes garanties que les
musées de l’État, où personne ne peut
disputer aux travailleurs la jouissance
des objets qui y sont conservés. Mieux
que toute dissertation, la disparition de
ces dessins fait sentir la nécessité de con-
fier à des administrations absolument
séparées la gestion des musées natio-
naux destinés à l’enseignement public
et celle des tableaux, sculptures et objets
d’art affectés à la décoration des palais.
Enfin, nous tirerons de cet événement une
dernière conséquence obligée. Depuis un
temps considérable, les dessins actuel-
lement perdus faisaient partie de la bi-
bliothèque nationale, d’où ils ne pou-
vaient sortir que par une loi, lorsque le
15 février 1852 un décret vint les en re-
tirer, avec bien d’autres œuvres merveil-
leuses, pour les placer dans le musée des
souverains. En faisant ainsi, par un simple
décret, passer ces œuvres du domaine pu-
blic dans le domaine de la liste civile,
on ne peut nier aujourd’hui qu’on n’ait
porté une grave atteinte à la propriété
nationale. Après la perte regrettable de
ces dessins, personne n’osera prétendre
qu’il est indifférent que des œuvres pré-
cieuses soient conservées dans les collec-
tions du Louvre, concédées en usufruit
à la couronne, ou dans les collections
appartenant complètement, entièrement,
sans restriction aucune, à l’État.' A cet
égard il ne peut plus y avoir de doute.
C’est pourquoi nous demandons que tous
les objets d’art, enlevés indûment et ar-
bitrairement à nos dépôts publics, pour
être annexés aux collections de la liste
civile, soient recherchés et réintégrés
dans les collections nationales. Cette
conclusion ne sera certainement pas du
goût de l’administration du Louvre. Aussi
n’est-ce point à elle que nous adressons
notre requête, mais à la Chambre des
députés, protectrice du domaine pu-
blic.
Émile Galichon.
LISTE DES OEUVRES D’ART DEVANT FAIRE
RETOUR A LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE.
1 à 18. Les armes, objets d’habillement,
fragments, monnaies, trouvés dans le tom-
beau de Childéric Ier :
2. Fer de lance.
3. Fer de hache.
h- Poignée d’épée.
5. Fragment du pommeau d’épée.
6 et 7. Garnitures du fourreau de l’épée.
8. Abeille en or et verre coloré.
9. Abeille en or et verre coloré.
10. Bouton circulaire.
11. Bouton semi-circulaire. •
12. Agrafe.
13. Coulant.
14. Boucle.
15. Boule de cristal de roche.
16. Dent.
17. Sol d’or de Léon, empereur d’Orient.
18. Sol d’or de Léon, empereur d’Orient.
19. Siège de Dagobert.
20. Psautier de Charles le Chauve.
21. Sceau de Constance de Castille, se-
conde femme du roi Louis VIL
22. Hausse-col de Louis XIII.
23. Second volume de la Bible de Char-
les V.
2h- Heures de la croix de Jésus-Christ,
faites à Tours en 1492, par Robert du Her-
lin.
25. Armure du roi Henri II.
26. Livre d’Heures du roi Henri II.
27. Le livre de prières de Marie Stuart.
28. Poignée d’épée du roi Charles IX.
29. Statuts de l’ordre du Saint-Esprit.
30. Profession des chevaliers de l’ordre
du Saint-Esprit.
31. Bible de Charles le Chauve.
32. Livre d’Heures d’Anne de Bretagne.
33. Heures de saint Louis.
34. Heures de Henri IV.
35. Heures de Louis XIV.
36. Portrait anonyme, dessiné au pastel,
sur papier gris, par Louis XIII, donné par
le comte de Caylus.
37 à 41. Cinq dessins à la plume, par
Louis XV, donnés par l’abbé Perrot à l’abbé
Denis, qui les a remis à M. Joly, garde du
cabinet des estampes.
42. Une Pileuse gardant des bestiaux, des-
sin à la plume, par le Dauphin, depuis
Louis XVI.
43. Éperon d’une fortification, dessin lavé
et colorié, portant la signature : « Louis-
Auguste, dauphin, 1769. »
44. Un Paysage au milieu duquel est un
puits, dessin à la plume, fait en 1769 par le
dauphin, depuis Louis XVI.
45. Une Vignette destinée à être placée sur
les cartes de géographie, gravée à l’eau-
forte, par Louis XVI (donnée par M. Ozanne
en double exemplaire).
46 et 47. Deux éperons de fortification,
dessins lavés et coloriés, portant la signa-
ture : Louis-Stanislas-Xavier, 1767 et 1769
(comte de Provence).
48. Paysanne occupée a traire une vache,
dessin à la plume, par le comte de Pro-
vence, 1769, depuis Louis XVIII.
Ce même dessin ci-dessus a été gravé à
Veau-forte et fait partie de la collection re-
mise.
49. Vue Æun pont, dessin à la plume
par le comte d’Artois, depuis Charles X, en
1769.
La peinture à la colle, que l’on voit au
« Musée des souverains », représentant le
portrait du roi Jean II, père de Charles V,
vient également de la collection Gaignières,
et a été donnée, avec les pièces mentionnées
ci-dessus, par le cabinet des estampes à
l’administration du Musée du Louvre, le
26 juillet 1852.
LISTE DES OEUVRES D’ART DEVANT FAIRE
RETOUR AU MUSÉE D’ARTILLERIE.
50. Épée du roi François Ier.
51. Armure de François Ier.
52. Épée du roi Henri II.
53. Masse d’armes du roi Henri II.
54. Casque du roi Henri II.
55. Arbalète de Catherine de Médicis.
56. Armure de François II.
57. Armure de Charles IX.
58. Armure de Henri III.
59. Épée du Dauphin, fils de Louis XVI.
LES CARTONS DE RAPHAËL
AU MUSÉE DE KENSINGTON.
Monsieur le rédacteur,
J’arrive de Londres encore sous l’impres-
sion de tout ce que j’ai vu. Pour les beaux-
arts l’impression a été excellente et a même
dépassé tout ce que j’avais rêvé, quoique je
connusse par expérience combien nos voi-
sins attachent de prix à tout ce qui est grand,
beau, digne d’être présenté à l’étude de la
génération actuelle et conservé à la posté-
rité. Ce n’est pas ici Je lieu de vous rappeler
ce qui s’accumule par leurs soins intelli-
gents, qu’aucune dépense n’arrête, au Musée
britannique, à la Galerie nationale et au Mu-
sée de Kensington. Ce dernier, déjà si riche
en 1861, s’agrandit chaque jour; ce ne sont
plus seulement des échantillons merveilleux
dans tous les genres, ce sont des monu-
ments entiers enlevés à l’Italie, qu’on appli-
que contre la muraille, qu’on recouvre de
glaces pour les préserver de la poussière et de
DIMANCHE 3 OCTOBRE.
1869.
ABONNEMENTS.
Paris.Un an : 15 fr.
—.Six mois : 8 fr.
Départements .... Un an : 18 fr,
— .... Six mois : 10 fr.
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Pour l’étranger, le port en sus.
Rédaction, 55, rue Vivienne.
Comptes rendus et annonces des ventes
publiques de tableaux, dessins, estampes,
bronzes, ivoires, médailles, livres rares,
autographes, émaux, porcelaines, armes,
objets de curiosité, etc.
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CHRONIQUE
DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ
GUIDE SPÉCIAL DES ARTISTES ET DES AMATEURS
JOURNAL POLITIQUE PARAISSANT LE DIMANCHE
ABONNEMENTS.
'
Paris.Un an : 15 fr
— ........ Six mois : 8 fr
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— .... Six mois : 10 fr.
Un numéro : 20 cent.
Correspondances étrangères. — Nouvelles
des galeries publiques, des ateliers. —
Bibliographie des livres, articles de revues
et estampes, publiés en France et à
l’Etranger.
Expositions de Province et de l’Étranger.
DE LA
RÉINTÉGRATION D’OEUVRES D’ART
*
ENLEVÉES AUX DÉPÔTS PUBLICS.
*
Il il’est plus possible d’en douter, la
collection des dessins de princes de la
\
maison royale de France est perdue pour
le public! Depuis plus de dix ans qu’un
écrivain réclame la communication de ces
documents pour achever un travail, de-
puis plus d’un mois que la presse, saisie
de l’affaire, cherche à savoir où se trou-
vent ces dessins, l’administration du
Louvre se refuse à dire ce qu’ils sont
devenus! Cette façon d’agir ne nous
étonne point ; elle est conforme aux pro-
cédés habituels des officiers de la liste
civile. Dépendant directement du sou-
verain, volontiers ils s’imaginent qu’ils
n’ont aucun compte à rendre au pays.
Dans leur manière de voir, les œuvres du
Louvre sont communiquées au public,
non pas en raison d’un droit incontes-
table, mais par l’effet d’une grâce tou-
jours révocable; suivant eux, le Louvre
n’est qu’un vaste et riche garde-meuble
dans lequel la couronne peut, à sa con-
venance, prendre la Joconde de Léonard,
là Mise au tombeau du Titien, la Sainte
famille de Murillo, pour placer ces chefs-
d’œuvre dans une salle de bain, dans un ca-
binet de toilette, dans un oratoire ou dans
un club privilégié. Nous n’exagérons rien.
Cette thèse étrange a été soutenue dans
la France par un conservateur du Louvre,
— facile à nommer malgré son pseudo-
nyme, — et dans le Constitutionnel, par
le rédacteur au Musée impérial du Louvre.
Comment s’étonner qu’une administra-
tion, admettant et défendant de tels prin-
cipes, ne retrouve plus des dessins qui
ont pu orner un album impérial, parer
une table des Tuileries et être offerts
inopinément à des princes étrangers?
Longtemps on a pu croire nos craintes
exagérées, lorsque nous combattions pour
empêcher le Louvre de dépouiller nos bi-
bliothèques et de s’emparer du Musée
Campana. Aujourd’hui les faits nous don-
nent raison. Il n’est plus permis de croire
que les musées de la liste civile, sur les-
quels pèse un droit d’usufruit, offrent
au public les mêmes garanties que les
musées de l’État, où personne ne peut
disputer aux travailleurs la jouissance
des objets qui y sont conservés. Mieux
que toute dissertation, la disparition de
ces dessins fait sentir la nécessité de con-
fier à des administrations absolument
séparées la gestion des musées natio-
naux destinés à l’enseignement public
et celle des tableaux, sculptures et objets
d’art affectés à la décoration des palais.
Enfin, nous tirerons de cet événement une
dernière conséquence obligée. Depuis un
temps considérable, les dessins actuel-
lement perdus faisaient partie de la bi-
bliothèque nationale, d’où ils ne pou-
vaient sortir que par une loi, lorsque le
15 février 1852 un décret vint les en re-
tirer, avec bien d’autres œuvres merveil-
leuses, pour les placer dans le musée des
souverains. En faisant ainsi, par un simple
décret, passer ces œuvres du domaine pu-
blic dans le domaine de la liste civile,
on ne peut nier aujourd’hui qu’on n’ait
porté une grave atteinte à la propriété
nationale. Après la perte regrettable de
ces dessins, personne n’osera prétendre
qu’il est indifférent que des œuvres pré-
cieuses soient conservées dans les collec-
tions du Louvre, concédées en usufruit
à la couronne, ou dans les collections
appartenant complètement, entièrement,
sans restriction aucune, à l’État.' A cet
égard il ne peut plus y avoir de doute.
C’est pourquoi nous demandons que tous
les objets d’art, enlevés indûment et ar-
bitrairement à nos dépôts publics, pour
être annexés aux collections de la liste
civile, soient recherchés et réintégrés
dans les collections nationales. Cette
conclusion ne sera certainement pas du
goût de l’administration du Louvre. Aussi
n’est-ce point à elle que nous adressons
notre requête, mais à la Chambre des
députés, protectrice du domaine pu-
blic.
Émile Galichon.
LISTE DES OEUVRES D’ART DEVANT FAIRE
RETOUR A LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE.
1 à 18. Les armes, objets d’habillement,
fragments, monnaies, trouvés dans le tom-
beau de Childéric Ier :
2. Fer de lance.
3. Fer de hache.
h- Poignée d’épée.
5. Fragment du pommeau d’épée.
6 et 7. Garnitures du fourreau de l’épée.
8. Abeille en or et verre coloré.
9. Abeille en or et verre coloré.
10. Bouton circulaire.
11. Bouton semi-circulaire. •
12. Agrafe.
13. Coulant.
14. Boucle.
15. Boule de cristal de roche.
16. Dent.
17. Sol d’or de Léon, empereur d’Orient.
18. Sol d’or de Léon, empereur d’Orient.
19. Siège de Dagobert.
20. Psautier de Charles le Chauve.
21. Sceau de Constance de Castille, se-
conde femme du roi Louis VIL
22. Hausse-col de Louis XIII.
23. Second volume de la Bible de Char-
les V.
2h- Heures de la croix de Jésus-Christ,
faites à Tours en 1492, par Robert du Her-
lin.
25. Armure du roi Henri II.
26. Livre d’Heures du roi Henri II.
27. Le livre de prières de Marie Stuart.
28. Poignée d’épée du roi Charles IX.
29. Statuts de l’ordre du Saint-Esprit.
30. Profession des chevaliers de l’ordre
du Saint-Esprit.
31. Bible de Charles le Chauve.
32. Livre d’Heures d’Anne de Bretagne.
33. Heures de saint Louis.
34. Heures de Henri IV.
35. Heures de Louis XIV.
36. Portrait anonyme, dessiné au pastel,
sur papier gris, par Louis XIII, donné par
le comte de Caylus.
37 à 41. Cinq dessins à la plume, par
Louis XV, donnés par l’abbé Perrot à l’abbé
Denis, qui les a remis à M. Joly, garde du
cabinet des estampes.
42. Une Pileuse gardant des bestiaux, des-
sin à la plume, par le Dauphin, depuis
Louis XVI.
43. Éperon d’une fortification, dessin lavé
et colorié, portant la signature : « Louis-
Auguste, dauphin, 1769. »
44. Un Paysage au milieu duquel est un
puits, dessin à la plume, fait en 1769 par le
dauphin, depuis Louis XVI.
45. Une Vignette destinée à être placée sur
les cartes de géographie, gravée à l’eau-
forte, par Louis XVI (donnée par M. Ozanne
en double exemplaire).
46 et 47. Deux éperons de fortification,
dessins lavés et coloriés, portant la signa-
ture : Louis-Stanislas-Xavier, 1767 et 1769
(comte de Provence).
48. Paysanne occupée a traire une vache,
dessin à la plume, par le comte de Pro-
vence, 1769, depuis Louis XVIII.
Ce même dessin ci-dessus a été gravé à
Veau-forte et fait partie de la collection re-
mise.
49. Vue Æun pont, dessin à la plume
par le comte d’Artois, depuis Charles X, en
1769.
La peinture à la colle, que l’on voit au
« Musée des souverains », représentant le
portrait du roi Jean II, père de Charles V,
vient également de la collection Gaignières,
et a été donnée, avec les pièces mentionnées
ci-dessus, par le cabinet des estampes à
l’administration du Musée du Louvre, le
26 juillet 1852.
LISTE DES OEUVRES D’ART DEVANT FAIRE
RETOUR AU MUSÉE D’ARTILLERIE.
50. Épée du roi François Ier.
51. Armure de François Ier.
52. Épée du roi Henri II.
53. Masse d’armes du roi Henri II.
54. Casque du roi Henri II.
55. Arbalète de Catherine de Médicis.
56. Armure de François II.
57. Armure de Charles IX.
58. Armure de Henri III.
59. Épée du Dauphin, fils de Louis XVI.
LES CARTONS DE RAPHAËL
AU MUSÉE DE KENSINGTON.
Monsieur le rédacteur,
J’arrive de Londres encore sous l’impres-
sion de tout ce que j’ai vu. Pour les beaux-
arts l’impression a été excellente et a même
dépassé tout ce que j’avais rêvé, quoique je
connusse par expérience combien nos voi-
sins attachent de prix à tout ce qui est grand,
beau, digne d’être présenté à l’étude de la
génération actuelle et conservé à la posté-
rité. Ce n’est pas ici Je lieu de vous rappeler
ce qui s’accumule par leurs soins intelli-
gents, qu’aucune dépense n’arrête, au Musée
britannique, à la Galerie nationale et au Mu-
sée de Kensington. Ce dernier, déjà si riche
en 1861, s’agrandit chaque jour; ce ne sont
plus seulement des échantillons merveilleux
dans tous les genres, ce sont des monu-
ments entiers enlevés à l’Italie, qu’on appli-
que contre la muraille, qu’on recouvre de
glaces pour les préserver de la poussière et de