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Samleren: kunsttidsskrift — 6.1929

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Gogh, Vincent van: Brev fra Vincent van Gogh til ægteparret Ginoux
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Pontoppidan, Knud: En reformators testamente: Jens Møller Jensen: Minder og maal
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https://doi.org/10.11588/diglit.48050#0137

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BREV FRA VINCENT VAN GOGH TIL ÆGTEPARRET GINOUX
Som Prøve paa van Gogh’s Brevstil gengiver vi her et Brev fra Kunstneren til den i
foregaaende Artikel omtalte Familie Ginoux. Da Brevet i Oversættelse nødvendigvis vil
tabe det personlige Præg, der er over Stilen, aftrykker vi det her i Originalsproget


V. van Gogh: Crane d la cigarette

Mes chers amis Monsieur et
Madame Ginoux, je ne sais
si vous vous en rappelez je
le trouve assez étrange, qu’il y a un
an å peu pres Mme Ginoux a été ma-
lade en méme temps que moi; et å
présent cela a encore été comme cela
puisque juste vers Noel pendant qu-
elques j’ai été cette année encore as-
sez mal pris cependant cela a été tres
vite fini; je n'en ai pas eu pour une
semaine. Puisque done, mes chers
amis, nous souffrons quelque fois en-
semble cela me fait penser å ce que
dit Madame Ginoux — »quan on est
amis on l’est pour longtemps«. ■—
Je crois moi que les contraiétés
qu’on éprouve dans le train, train or-
dinarire de la vie nous font au moins
autant de bien que de mal. Ce dont
on tombe malade accablé de décou-
ragement aujourd’hui cela méme
nous rend l’énergie, la maladie ac-
complie, de nous lever et de vouloir
guérir le lendemain.
Je vous l’assure que l’autre année
cela m'a presque contarié de guérir
— d’aller mieux pour un temps plus
ou moins long — continuant å re-
douter toujours des rechutes, presque
contrarié — vous dis je — tellement,
j’avais peu envie de recommencer. Je me
suis bien souvent dit que je préferais qu’il
n'y eut plus rien et que cela fut fini. Mais
oui — nous n’en sommes pas le maitre de
notre existence et il s’agit parait-il d’ap-
prende å vouloir vivre encore, méme
en souffrant. — Eh, je me sens si låche
lå dedans la santé revenant méme je re-
doute encore. Alors qui suis je pour encou-
rager les autres me direz-vous comme de

juste cela ne me sied quére. — Enfin c’est
settlement pour vous dire, mes chers amis,
que j’espére si ardemment et d’ailleurs que
j’ose croire que la maladie de Mme. Ginoux
soit tres passagére et qu’elle en remontera
tout å fait regaillardie. Mais ell n’ignore pas
combien nous tenons tous å elle et désirons
la voir bien portante. Pour moi — la ma-
ladie m’a fait du bien — ce serait ingrat
de ne pas en convertir; cela m’a calmé et

tres différent de ce que je m’étais
liguré cette année, j’ai eu plus de
chance que je n’avais osé espérer.
Mais si je n’avais pas été si bien
soigné, si les gens n’avaient pas été
pour moi aussi bons qu’ils l’ont été,
je crois que j’aurais claqué ou que
j’aurais perdu complétement la rai-
son. Les affaires sont les affaires
aussi le devoir est le devoir ce n’est
done que comme de juste que je re-
tourne bientot un peu voir mon frére
mais il me sera pénible de quitter ce
midi je vous l’assure å vous tous qui
étes devenus des amis pour moi —
des amis pour longtemps.
Je vous écris done chers amis pour
essayer de distraire pour un moment
notre chére malade pour qu’elle re-
prenne son sottrire habituel pour no-
us faire plaisir å tous qui la connais-
sons. Ainsi que je vous l’ai dit, dans
une quinzaine l’espére venir vous re-
voir bien quérie.
Les malades sont lå pour nous en
faire ressouvenir que nous ne som-
mes pas en bois voilå ce qui me pa-
rait le bou coté de tout cela. Puis
apres ou s’eu reva a son tra-
vail de tous les jours redoutant
moins les contrariétés avec une
nouvelle provision de sérénité. Et méme en
se séparant ce sera en se disant pourtant
encore: »et lorsqu’on esT amis on l’est pour
longtemps« — car voilå le moyen pour
pouvoir se quitter.
Alfons, å bientot, et mes meilleurs sou-
haits pour la prompte guérison de Mme Gi-
noux.
Croyez moi bien å vous
VINCENT.

EN REFORMATORS TESTAMENTE

JENS MØLLER JENSEN: MINDER OG MAAL

SIN SIDSTE BOG kalder Møller Jensen den, han
nylig har udsendt under Navnet »Minder og Maal«.
Han siger udtrykkelig i Forordet, at mens han
endnu virker paa sin Arbejdsplads og ikke længes
efter at pakke Værktøjet sammen, vil han have sin sidste
Bog ud. »Minder og Maal« maa vel altsaa være ment som
Afslutning paa hans literære Virksomhed, hvad ogsaa stem-
mer godt overens med Bogens Karakter af et literært Te-
stamente, hvori Forfatteren endnu en Gang gør Rede for
de Ideer og Synspunkter, han forfægter. Den indeholder
Møller Jensens Erindringer, men han gør ikke meget ud af

den Side af Sagen. Beretningen om hans Oplevelser bliver
nærmest et Slags Stativ, hvorpaa han anbringer sin For-
kyndelse. løvrigt giver Bogen et saare elskværdigt Billede
af Forfatteren som den mærkelige Blanding af Idealist og
Praktiker, han er, en lykkelig og selvtillidsfuld Mand, som
med rolig Tilfredshed og klædelig Beskedenhed kan se til-
bage paa mange Aars maalbevidst Arbejde for en Sag, som
han har tjent med brændende Nidkærhed •— og uden at
hans ideile Stræben paa nogen Maade har ført ham ud i
Martyriet.
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