L' art: revue hebdomadaire illustrée (3.1877 (Teil 1))

Médeah (22 Mai). Aqueduc. Haute Ville. — Fac-similé d'un dessin d'Eugène Fromentin. (N* 98 de sa vente après décès.)

EUGÈNE FROMENTIN

Le lecteur ne trouvera pas
ici de détails biographiques. Je
ne connais de la vie de Fromentin
que ce que tout le monde en
sait, et cela tient en trois lignes.
Il se destinait d'abord au bar-
reau; à vingt et un ans, il était
docteur en droit. La fréquenta-
tion de l'atelier du paysagiste
Cabat lui révéla sa vocation, et
dix-huit mois de villégiature en
Afrique, sur les frontières du
Maroc, fixèrent sa spécialité.

Je serais embarrassé aussi
de préciser la date à laquelle
remonte son premier début. Mais
qu'importe l'œuvre aussi long-
temps que la personnalité ne
s'est pas dégagée? Ce n'est qu'à
partir du Salon de 18 ) 7, si je
ne me trompe, que le nom et
le talent de Fromentin émer-
gent de la foule. Il est vrai
qu'à partir de cette date on ne
le perd plus un instant de vue.
Il est intéressant et instructif à suivre comme toute vie logique, bien ordonnée, qui, au lieu de
s'éparpiller à tous les vents qui soufflent, se développe régulièrement, dans un sens voulu, pour

Fac-similé d'un croquis d'Eugène Fromentin. (N° 15 du catalogue de 5a vente après décès.)