Monogramme de Louis XII. Monogramme d'Anne de Bretagne.
Dessus de porte du grand escalier, aile Louis XII. Salle des gardes de Catherine de Médicis
(Château de Blois.) (Château de Blois.)
Dessin de H. Scott, gravure de Tourfaut. Dessin de Henry Scott, gravure de Balaire.
LETTRES D'UN BLÉSOIS
m1
A Monsieur le Directeur de l'Art.
élicitez-vous, monsieur le directeur, d'être sur le point d'en finir avec ce
compte rendu rétrospectif d'une exposition qui, au lieu d'être le principal
objet de mes lettres trop décousues, n'en aura été que le prétexte et
l'excuse. Assurément cette exposition méritait mieux. Elle eût prêté à une
sorte d'histoire des arts décoratifs en France et à l'étranger, car toutes
les époques et presque toutes les nations y étaient représentées. A défaut
de cette étude d'ensemble, les dessins de M. Henry Scott auront du moins
permis à vos lecteurs d'apprécier l'intérêt historique et le mérite artistique
de quelques-uns des trésors les plus précieux de cette collection malheu-
| reusement éphémère. Sans avoir la prétention de dégager de cet ensemble
de merveilles toutes les idées générales que n'eût pas manqué de faire
ressortir un critique plus compétent, il est cependant quelques considéra-
Dessin de H. Scott, gravure Je Balaire.
tions que je vous demande la permission de soumettre à votre bienveillante
attention, en les rattachant à un projet dont vous avez eu l'honneur de hâter la réalisation et
dont le succès paraît désormais assuré, grâce à l'appui d'un grand nombre d'influences notables et
d'éminentes personnalités.
Tout en nous garant des infatuations du chauvinisme, hypertrophie du patriotisme, nous
avons, je crois, le droit d'être fiers de la continuité et de la souplesse du goût dans les produc-
tions industrielles de notre pays. Sans doute il y a des éclipses, des temps d'arrêt, des moments
de corruption ou d'affadissement, mais en somme depuis que la France est une nation elle est une
nation artiste, et la vivacité de son tempérament artistique se manifeste jusque dans les moindres
i. Voir l'Art, y année, tome Ier, pages 152 et 19j.
Dessus de porte du grand escalier, aile Louis XII. Salle des gardes de Catherine de Médicis
(Château de Blois.) (Château de Blois.)
Dessin de H. Scott, gravure de Tourfaut. Dessin de Henry Scott, gravure de Balaire.
LETTRES D'UN BLÉSOIS
m1
A Monsieur le Directeur de l'Art.
élicitez-vous, monsieur le directeur, d'être sur le point d'en finir avec ce
compte rendu rétrospectif d'une exposition qui, au lieu d'être le principal
objet de mes lettres trop décousues, n'en aura été que le prétexte et
l'excuse. Assurément cette exposition méritait mieux. Elle eût prêté à une
sorte d'histoire des arts décoratifs en France et à l'étranger, car toutes
les époques et presque toutes les nations y étaient représentées. A défaut
de cette étude d'ensemble, les dessins de M. Henry Scott auront du moins
permis à vos lecteurs d'apprécier l'intérêt historique et le mérite artistique
de quelques-uns des trésors les plus précieux de cette collection malheu-
| reusement éphémère. Sans avoir la prétention de dégager de cet ensemble
de merveilles toutes les idées générales que n'eût pas manqué de faire
ressortir un critique plus compétent, il est cependant quelques considéra-
Dessin de H. Scott, gravure Je Balaire.
tions que je vous demande la permission de soumettre à votre bienveillante
attention, en les rattachant à un projet dont vous avez eu l'honneur de hâter la réalisation et
dont le succès paraît désormais assuré, grâce à l'appui d'un grand nombre d'influences notables et
d'éminentes personnalités.
Tout en nous garant des infatuations du chauvinisme, hypertrophie du patriotisme, nous
avons, je crois, le droit d'être fiers de la continuité et de la souplesse du goût dans les produc-
tions industrielles de notre pays. Sans doute il y a des éclipses, des temps d'arrêt, des moments
de corruption ou d'affadissement, mais en somme depuis que la France est une nation elle est une
nation artiste, et la vivacité de son tempérament artistique se manifeste jusque dans les moindres
i. Voir l'Art, y année, tome Ier, pages 152 et 19j.