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Oberlin, Jacques: Le prix de Sèvres: concours de 1877
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.16904#0281
LE PRIX DE SÈVRES
* *
CONCOURS DE 1877.
e jury spécial pour le concours du
prix de Sèvres de 1877 s'est réuni le
lundi 12 mars, à neuf heures du matin,
à l'Ecole des beaux-arts, dans la salle de
Melpomène, où étaient exposées depuis
samedi les œuvres des concurrents. On
se souvient que le sujet à traiter était
un bout de table, qu'on avait préféré à
un modèle de service complet et à un
surtout. Vingt - cinq envois seulement
ont été adressés, ce qui s'explique du reste par l'indécision
clans laquelle l'énoncé du programme, quelque peu insuffi-
sant, avait pu laisser l'esprit des artistes qui auraient été
disposés à entrer en lice. Un vase, un surtout, un service
sont des termes suffisants par eux-mêmes pour éclairer le
concurrent. Il n'en est pas de même d'un bout de table
qui, n'étant qu'une pièce accessoire dans la décoration gé-
nérale, suppose un guide préalable qui n'existait pas dans
Lettre composée par Gaifandv l'espèce. L'examen qui a pu être fait pendant l'exposition
Dessin de Henri Scott, gravure de Léveillé. i i • ''11* j. " 1 ••
publique précédant le jugement a pu convaincre les visi-
teurs de la justesse de cette appréciation ; fort peu de projets répondaient, en effet, à la lettre du
programme, et si la fantaisie de l'imagination avait le champ libre pour les créations les plus
originales ; d'autre part la crainte de faire un effort inutile en s'écartant d'une donnée qui n'était
pas suffisamment déterminée, avait évidemment écarté bon nombre de ceux qui 'se seraient
présentés comme pour le vase de l'Opéra et celui de la galerie de peinture du Louvre.
Cependant plusieurs projets se distinguaient immédiatement au milieu des autres par des
qualités d'invention et le sentiment de la destination de l'objet, et le jury a dû, en les dégageant
des modèles inexécutables, arriver assez promptement à faire le choix de ceux qui doivent, pour
se présenter au concours définitif, être exécutés en plâtre à la Manufacture nationale.
Le règlement porte que le jury peut choisir quatre modèles pour les faire ainsi reproduire à
Sèvres. Nous apprenons qu'il n'en a désigné que trois cette année. Au premier tour de scrutin,
c'est le n° 2), présenté par M. Jac Galland, qui a été désigné; au second tour, le n° 17, de
M. Joseph Chéret; au troisième tour, le n° 24, de M. Georges Claude. Un autre numéro aurait
été fort discuté, et ce ne serait qu'au quatrième tour de scrutin qu'il aurait été définitivement
repoussé.
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CONCOURS DE 1877.
e jury spécial pour le concours du
prix de Sèvres de 1877 s'est réuni le
lundi 12 mars, à neuf heures du matin,
à l'Ecole des beaux-arts, dans la salle de
Melpomène, où étaient exposées depuis
samedi les œuvres des concurrents. On
se souvient que le sujet à traiter était
un bout de table, qu'on avait préféré à
un modèle de service complet et à un
surtout. Vingt - cinq envois seulement
ont été adressés, ce qui s'explique du reste par l'indécision
clans laquelle l'énoncé du programme, quelque peu insuffi-
sant, avait pu laisser l'esprit des artistes qui auraient été
disposés à entrer en lice. Un vase, un surtout, un service
sont des termes suffisants par eux-mêmes pour éclairer le
concurrent. Il n'en est pas de même d'un bout de table
qui, n'étant qu'une pièce accessoire dans la décoration gé-
nérale, suppose un guide préalable qui n'existait pas dans
Lettre composée par Gaifandv l'espèce. L'examen qui a pu être fait pendant l'exposition
Dessin de Henri Scott, gravure de Léveillé. i i • ''11* j. " 1 ••
publique précédant le jugement a pu convaincre les visi-
teurs de la justesse de cette appréciation ; fort peu de projets répondaient, en effet, à la lettre du
programme, et si la fantaisie de l'imagination avait le champ libre pour les créations les plus
originales ; d'autre part la crainte de faire un effort inutile en s'écartant d'une donnée qui n'était
pas suffisamment déterminée, avait évidemment écarté bon nombre de ceux qui 'se seraient
présentés comme pour le vase de l'Opéra et celui de la galerie de peinture du Louvre.
Cependant plusieurs projets se distinguaient immédiatement au milieu des autres par des
qualités d'invention et le sentiment de la destination de l'objet, et le jury a dû, en les dégageant
des modèles inexécutables, arriver assez promptement à faire le choix de ceux qui doivent, pour
se présenter au concours définitif, être exécutés en plâtre à la Manufacture nationale.
Le règlement porte que le jury peut choisir quatre modèles pour les faire ainsi reproduire à
Sèvres. Nous apprenons qu'il n'en a désigné que trois cette année. Au premier tour de scrutin,
c'est le n° 2), présenté par M. Jac Galland, qui a été désigné; au second tour, le n° 17, de
M. Joseph Chéret; au troisième tour, le n° 24, de M. Georges Claude. Un autre numéro aurait
été fort discuté, et ce ne serait qu'au quatrième tour de scrutin qu'il aurait été définitivement
repoussé.