Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 1)

DOI article:
Oberlin, Jacques: Le grand prix de l'Union Centrale
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.16904#0031

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
LE GRAND PRIX DE

L'UNION CENTRALE

L'Union centrale a fonde', comme on le sait, un grand prix
réservé pour un concours de composition et destiné à faciliter
à l'étranger les études du lauréat, qui doit adresser ses notes et
ses croquis de voyage au président.

Cette année le sujet du concours ouvert à la fois pour les
jeunes gens et les jeunes filles, consistait dans le projet d'une
petite fontaine destinée à décorer une cour intérieure de huit
mètres carrés dans un palais. Les concurrents avaient le choix
des matières à employer, la faculté de se servir des fleurs et de
la lumière artificielle. En somme, une grande liberté était donnée
et les conditions du programme étaient de nature à provoquer
la spontanéité et l'imaginative. Quarante-huit jeunes gens et
quarante jeunes filles se sont présentés, et tous ont été admis au

concours définitif après avoir donné d'excellents résultats à
l'épreuve d'essai.

C'est M. Jacques Galland qui a obtenu le grand prix avec
le projet dont nous donnons ici un tracé, et nous complimentons
le jeune lauréat pour l'élégance de son petit monument en même
temps que pour la sobriété et la délicatesse de ses éléments de
décoration. Les proportions des vasques sont bonnes, leur profil
est pur et discret; le support ajouré et formé par trois pilastres
terminés par des pieds de griffons est léger, et cependant il porte
bien la vasque. La figure qui complète la fontaine est fine ; peut-
être allonge-t-elle outre mesure la verticale de l'ensemble en
lui laissant un peu de maigreur ; mais le geste est joli et la sou-
plesse qu'on obtiendrait facilement avec quelques modifications

Projet de fontaine monumentale, par M. Galland fils (grand prix de l*Union centrale. — Fac-similé du dessin de l'auteur.

dans l'exécution rendrait à l'ensemble une physionomie moins
rectiligne. On retrouve, en définitive, dans ce projet, toutes les
qualités précieuses qui distinguent le grand talent du professeur
de décoration de l'École des beaux-arts, et M. Jacques Galland
n'a qu'à se maintenir dans la voie où l'a dirigé son père.

Le second prix a été conquis ex œquo par un autre élève de
M. Galland père, M. Couty, dont le projet se rapproche beau-
coup de celui de son jeune camarade, et par M. Gardet, un
tout jeune élève de quinze ans de l'École nationale de dessin et
de mathématiques. Ce dernier a concouru avec un projet modèle,
très-substantiel, pétri d'esprit autant que de glaise et un peu
surabondant, comme tout ce qui est jeune et encore inexpéri-
menté.

Qu'on nous permette une légère critique. Ces trois projets,
en vérité charmants et exécutables industriellement, ce qui est

chose plus rare qu'on ne le pense, sont, à notre avis aussi, les
trois meilleurs du concours. Mais il nous semble que leurs
auteurs éprouveraient quelque embarras à les mettre à une échelle
convenable pour l'emplacement qui leur est réservé. Cette faute,
qui est grave en résumé, est répétée par tous les concurrents à
peu près, et nous n'avons guère rencontré que dans quelques
dessins de jeunes filles le sentiment de la relation entre le monu-
ment et son emplacement. Malheureusement les derniers projets
étaient, à d'autres points de vue, inférieurs au concours des
jeunes gens, et il eût été difficile de leur donner un rang rappro-
ché des prix. Seule, M1Ie Larsonneur, de l'École de la rue de
Laval, a pu être classée parmi les mentions, et nous n'en doutons
pas, c'est par l'extrême équilibre de son projet qu'elle a mérité
d'être remarquée.

J. O.

i
 
Annotationen