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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 1)

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Chronique française
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Chronique étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.16904#0290

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CHRONIQUE FRANÇAISE

Le Luxembourg a l'Exposition universelle de 1878. — Le
grand-duché de Luxembourg prendra part à l'Exposition
de 1878 ; le gouvernement grand-ducal vient d'en informer le
gouvernement français. S. A. R. le prince Henri des Pays-Bas
a accepté la présidence d'honneur de la commission luxem-
bourgeoise, et M. Tony Dutreux, conservateur du musée que
feu son oncle M. J. P. Pescatore a légué à sa ville natale, est
nommé commissaire général délégué du grand-duché, chargé de
l'organisation de l'exposition luxembourgeoise. Par suite de
l'abstention de l'Allemagne, le grand-duché de Luxembourg
sera le seul État du Zollverein représenté au palais du Champ-
de-Mars. Le contingent de ce petit pays à l'Exposition de 1878
sera sans doute modeste, mais au moins sa participation prouve-
t-elle que les sympathies dont les Luxembourgeois ont donné à
la France tant et de si touchants témoignages pendant la der-
nière guerre sont toujours aussi vivaces dans leurs cœurs.

La Galerie des Beaux-Arts a l'Exposition de 1878. — Les
Beaux-Arts occuperont un palais dans le palais du Champ-de-
Mars. Déjà l'on en voit les hautes murailles qui s'élèvent au
milieu du chaos des travaux.

La galerie des Beaux-Arts, occupant le milieu du palais,
s'étendra de la porte la plus voisine du pont d'Iéna à la porte
faisant face à l'entrée d'honneur de l'École militaire.

Cette galerie se composera de huit grands salons et de
trente-deux petits. Les huit grands salons comprendront, outre
les œuvres des peintres vivants de France et de l'étranger, les
plus curieux tableaux de nos musées de province, les produits
de Sèvres, des Gobelins et les diamants de la couronne.

Dans les petits salons, outre les aquarelles, les gravures, la
lithographie et l'architecture, on trouvera les costumes pitto-
resques, les dessins et études du tunnel sous-marin projeté entre
la France et l'Angleterre, les émaux et faïences, le salon de la
presse, le bureau de la poste et du télégraphe, la peinture déco-
rative , l'art industriel, les décors et machines de théâtres, et,
enfin, les acquisitions artistiques de la Ville de Paris.

Sur la même ligne de constructions, on trouvera l'horloge
monumentale, une fontaine de cristal, et les vitraux de Maré-
chal, de Metz. Ces salons seront divisés en deux groupes par
le jardin central, au milieu duquel se trouvera une pièce d'eau
et un kiosque destiné à un orchestre. Enfin, au dehors, des
deux côtés de ces vastes bâtiments, s'étendront deux avenues,
probablement couvertes de vélums, dans lesquelles seront
exposées les statues importantes et groupes de sculpture. Les
petites pièces prendront place dans les salons.

Donation faite au Louvre. — M. de Ségur-Lamoignon
vient de faire don au musée du Louvre de deux toiles impor-
tantes : la Résurrection de Lazare, par Rubens, et une tête
de Christ, par Quentin Metzys.

Le Salon de 1877. — Un des meilleurs élèves de Diaz.
M. Léon Richet, exposera au Salon de Paris deux tableaux
importants, un paysage : Un Relai, et une figure : l'Aurore.

MUe Sarah Bernhardt, dont le groupe Après la tempêté a été
si remarqué au Salon de 1876, exposera cette année le buste de
M1,e Abbema.

MUo Abbema enverra au Salon un portrait de femme et un
grand tableau qui paraît devoir être une des sensations de l'Ex-
position. La jeune artiste s'est représentée sur cette toile
entourée de son père, de sa mère et de quelques amis. Tous ces
personnages sont réunis dans une serre décorée de plantes
grasses.

La vente Lansyer. — Pour rappel, la vente de tableaux et
d'études terminées par E. Lansyer aura lieu à Drouot le jeudi
22 mars, à trois heures.

Exposition de Lyon. — Une exposition moderne et rétros-
pective organisée au profit des ouvriers lyonnais, s'ouvrira le
iri' mai à Lyon au musée d'Art et d'Industrie du palais de la
Bourse. La salle des peintures en sera l'une des grandes attractions.
On signale parmi les œuvres qui y seront exposées un Murillo
capital, un Greuze de premier ordre, un magnifique Rembrandt.
Les artistes lyonnais occuperont une grande place à cette expo-
sition. L'excellent graveur Ch. Boissieu y produira une série de
dessins et quelques peintures. Berjon, Grobon, Trimolet, Bonne-
fond, auront quelques-unes de leurs meilleures œuvres. Saint-
Jean sera représenté par deux de ses plus beaux tableaux de
fleurs et de fruits provenant de la collection Pourchet, et ce
jeune peintre si regretté, Fleury Chenu, par ses deux chefs-
d'œuvre : la Sortie de l'École et l'Auberge d'Iseron.

Exposition de Nice. — Très-intéressante, l'Exposition de
Nice, nous écrit un de nos collaborateurs, et très-heureuse
l'idée qui préside à son installation. Il y a là un public riche,
amateur d'art, qui ne demande pas mieux que d'échapper à la
monotonie des bals et du skating. Une exposition est une bonne
fortune pour ce public, et les intérêts de l'art et des artistes s'en
trouvent à merveille. Dès l'ouverture du Salon, le succès a été
complet et les expositions nombreuses. On s'y est pris, il faut
bien l'avouer, beaucoup trop tard, car c'est en janvier qu'on
ouvrira à l'avenir. Pour cette fois, on n'a eu que le temps
d'improviser à la hâte. L'important était de commencer, et l'on
y a réussi aussi bien que possible. Cette entreprise naissante est
peut-être appelée à un grand avenir.

Le monument de David d'Angers. — La ville d'Angers va
élever un monument à l'un de ses enfants, l'illustre sculpteur
David. On annonce que l'exécution en sera confiée à un élève de
David, M. F. Taluet, l'auteur de Marguerite d'Anjou, des sculp-
tures du nouveau théâtre d'Angers et d'autres œuvres remar-
quables. M. Taluet est Angevin.

CHRONIQUE ETRANGERE

Italie. — L'Exposition nationale de Naples. — Cette
exposition, qui doit s'ouvrir le 2 avril, se divisera en deux par-
ties, l'une pour l'art ancien, l'autre pour l'art contemporain.
Les couvents du Mont-Cassin, la Cava et autres, riches en
œuvres rares du moyen âge, ont déjà fait leurs envois. D'Alta-
mura, il est arrivé une chaire splendide du temps de Frédéric II.
On compte surtout sur une participation active des écoles
contemporaines du pays de Naples, et sur une représentation
presque complète de l'art napolitain du passé, depuis le ive siècle

jusqu'au xvin0. Les galeries particulières doivent également
envoyer leurs trésors, et même au complet, témoin la fameuse
collection du prince Gesualdo.

Une montre, qu'un artiste est en train de terminer, con-
tiendra une grande partie des chefs-d'œuvre que possède le
couvent de Saint-Martin à Naples.

Pour l'école des peintres napolitains d'aujourd'hui, qui con-
tient beaucoup de noms connus, mais diversement jugés," cette
exposition aura l'importance d'une épreuve décisive.

Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
 
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