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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 1)

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Chronique de l'hôtel Drouot
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Gazette des Pays-bas
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https://doi.org/10.11588/diglit.16904#0059

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GAZETTE DES PAYS-BAS.



de l'orfèvrerie ancienne, du vieux Paris surtout; des Tapisseries,
des Tapis, des Etoffes, tout cela d'un goût rare, sentant son raf-
fine' d'une lieue, dépeignant Diaz tout entier, qui revit jusque
dans sa peu nombreuse bibliothèque, où se coudoient Paul et
Virginie, l'Arioste, les Contes drolatiques de Balzac; Cervantes,
Boccace, Paul-Louis Courier, Pe'trarque, La Fontaine, Léo-
nard de Vinci, Longus, — l'édition de la traduction d'Amyot,
illustrée par le Régent, — Holbein, Molière , Rubens, Ovide,
Vasari, Thiers, Goya, et Walter Scott.

Quant à l'atelier du maître, il a été classé comme suit :
i" Compositions et Figures : Tableaux, Etudes et Œuvres
inachevées;

2° Compositions et Figures : Esquisses et Ébauches ;
5» Paysages : Tableaux, Études et Œuvres inachevées,
4° Paysages: Esquisses et Ébauches;
5° Peinture à l'essence;
6° Aquarelles;

7" Dessins : Crayons, Fusains, Sanguines;
8° Dessins à la plume;
9° Dessins en feuilles.

En tout 319 numéros; la collection particulière en com-
prend 369, soit 688 pour le catalogue complet qui est précédé
de citations empruntées aux* jugements des principaux critiques
sur l'éminent artiste.

GAZETTE DES PAYS-BAS

jajsjgn] eux qui ont visité Amsterdam savent dans quel bâti-
rjy«ïf ment honteux sont entassés les Rembrandt, les Van
|Cg9Si der Helst, les Hobbema. les trésors de peinture et de
gravure que possède l'État. Le musée Vanderhoop, qui appar-
tient à la ville, est placé dans un ancien hospice de vieillards ;
la collection de la Société royale d'archéologie n'a que depuis
quelques mois une installation un peu convenable. On ignore
généralement que les bureaux et les corridors de l'Hôtel de
ville sont bourrés de Frans Hais, de Van der Helst et d'autres
toiles de premier rang, et que plusieurs hospices conservent
dans des salles inconnues des trésors d'art qui mériteraient de
voir le grand jour.

Il y a longtemps qu'on s'est apitoyé sur le sort de toutes ces
œuvres d'art. En 1863, une commission se constitua pour essayer
de bâtir un musée au moyen d'une souscription nationale : un
concours eut lieu, mais par suite de l'apathie du gouvernement
et du public, l'affaire n'aboutit pas. On perdit des années à cher-
cher un terrain, un architecte, un plan et de l'argent, et enfin
on n'en parla plus.

En 1873, un député, M. Van. Houtcn, parvint à faire ad-
mettre en principe par la Chambre et par le gouvernement que
la construction d'un nouveau musée incombait à l'Etat. Le prin-
cipe était acquis; il fut suivi d'exécution grâce au mouvement
imprimé à l'esprit public par les brochures de M. de Stuers, par
les avis de la nouvelle commission des monuments et grâce à
l'activité de'ployée par la nouvelle division des beaux-arts et des
sciences attachée au ministère de l'intérieur.

Il fut décidé qu'on accorderait une somme d'un million de
florins (plus de deux millions de francs) pour la construction du
musée : un quart de cette somme fut porté sur le budget de
1876, un autre quart suivra en 1877. La ville d'Amsterdam
offrit un excellent terrain et une somme de cent mille florins.
Enfin le gouvernement chargea trois architectes, MM. Cuijpers,
Eberson et Vogel, de dresser trois plans distincts. D'après l'avis
à peu près unanime des commissions chargées de juger ces pro-
jets, le gouvernement adopta celui de M. Cuijpers, l'architecte
distingué auquel on doit les restaurations des cathédrales de
Mavence, de Wurzbourg, de Worms et de Ruremonde.

D'après ce projet, le musée, qui reposera sur des fondations
armées de 6,000 pieux, se dressera sur un plan baslong; deux
cours intérieures carrées seront séparées par une voie carrossable,
nécessitée par les besoins de la circulation, et au-dessus de laquelle
se développera la grande salle d'honneur, large de vingt mètres.
Les deux cours, couvertes d'une toiture vitrée, pourront con-
tenir des moulages de grandes .dimensions. Le rez-de-chaussée
contiendra une collection d'antiquités et le cabinet d'estampes;
l'étage est destiné aux tableaux. Il y aura en outre une biblio-

thèque et une maison pour le directeur, séparée du bâtiment
principal. Pour la construction on ne fera usage que de pierre
de taille, de briques et de fer; le rez-de-chaussée sera entière-
ment voûté. La décoration de l'édifice est largement conçue
d'après les principes et les traditions de l'art hollandais de la fin
du xvi° siècle.

Le 30 septembre 1876, on a enfoncé dans le sol le premier
pieu, et au mois d'avril prochain on espère que le roi pourra
présider à la pose de la première pierre. •

L'Exposition historique d'Amsterdam, qui a été fort remar-
quable, a fermé ses portes le 15 octobre dernier, heureusement
pas pour longtemps. Les organisateurs de cette entreprise artis-
tique et historique ont eu la bonne idée de demander à la ville
de lui accorder deux salles dans lesquelles elle continuera à
exposer d'une façon permanente la plupart des objets qui allaient
se disperser. On espère pouvoir les garder ensemble jusqu'à ce
que le nouveau musée soit prêt à ouvrir ses salles spacieuses
pour y héberger les trésors que nous avons pu admirer cet été
dans VOudmanhuis.

Les expositions du reste ne manquent pas. Après celle de
Rotterdam, qui a eu lieu il y a quelques mois, nous allons avoir
bientôt à Amsterdam l'exposition annuelle de la Société Arti et
Amicitiœ.

Cette année, les salons du palais du roi, à Leeuwarden,
s'ouvriront pour recevoir une exposition historique frisonne, qui
promet d'offrir un vif intérêt ; on sait que la Frise se distingue
de toutes les provinces avoisinantes par son histoire, sa langue,
ses mœurs, ses arts et sa civilisation.

Enfin, le palais de l'Industrie, à Amsterdam, verra s'ouvrir, en
1877, la première exposition des beaux-arts appliqués à l'indus-
trie qui ait été formée dans les Pays-Bas. A cette exposition est
joint un concours international, auquel il faut espérer que les
artistes français ne manqueront pas de prendre part.

L'action du gouvernement, par rapport à l'avancement et à
la propagation de l'étude des beaux-arts, action qui était à peu
près nulle il n'y a que quelques années, se dessine de plus en
plus favorablement. Le budget présenté pour 1877 comprend
une somme de plus de 60,000 francs, pour le premier établis-
sement d'une école normale destinée à former des professeurs de
dessin. Quiconque sait à quel point l'enseignement du dessin,
si indispensable pour les industriels, pour les ouvriers et pour
le public en général, est négligé et donné d'après des méthodes
défectueuses, comprendra aisément l'utilité de cette mesure.

Le gouvernement ne montre pas moins de sollicitude pour la
conservation des rares monuments d'architecture qui subsistent
dans les Pays-Bas. On a commencé à faire quelques réparations
urgentes aux bâtiments du Binnenhof (l'ancienne Cour des
 
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