CHRONIQUE
FRANÇAISE
Un mariage romain, tel est le sujet d'un groupe de deux
figures assises, auquel M. Eugène Guillaume met la dernière
main pour le Salon de 1877.
Le Tombeau d'une jeune Romaine expose par l'éminent artiste
au Salon de l'année dernière sera bientôt coule' en bronze ;
nous croyons savoir, et nous espérons que ce bronze est destiné
au musée du Luxembourg.
M. Chapu vient de placer au Théâtre-Français son buste
d'Alexandre Dumas père, en face de celui de Balzac, sur le pre-
mier palier de l'escalier, entrée par la place du Palais-Royal.
Très-admiré au dernier Salon de Paris, ce buste, frappant de
ressemblance et tout frémissant de vie, compte parmi les chefs-
d'œuvre du musée du Théâtre-Français.
L'auteur de Jeanne Darc et de la Jeunesse travaille en ce
moment à un monument pour le tombeau de Daniel Stern
(M™ la comtesse d'Agout).
Sculpteur-peintre et peintre-sculpteur. — M. Paul
Dubois s'occupe en ce moment, comme sculpteur, de la figure
de la Foi pour le tombeau de Lamoricière, et, comme peintre,
du portrait de Mmc la princesse de Broglie, fille de M. le comte
d'Armaillé.
De son côté, M. Léon Gérôme laisse reposer ses pinceaux
pour se consacrer exclusivement, jusqu'à nouvel ordre, à la
sculpture, et travailler à un groupe qu'on dit très-important.
CHRONIQUE
Belgique. — Le troisième centenaire de Rubens. — Voici le
détail des fêtes qui seront célébrées cette année à Anvers, en
l'honneur du troisième centenaire de Rubens.
Convocation, sous la protection de la ville, d'un Congrès
artistique dont l'organisation est confiée au Cercle artistique ;
Organisation, sous la protection de la ville, d'une exposition
de tableaux anciens, par la Société royale pour l'encouragement
des beaux-arts;
Idem, sous la protection de la ville, d'une exposition de
gravures, d'après des tableaux de Rubens et objets qui lui ont
appartenu. L'organisation de cette exposition est confiée à l'Aca-
démie d'archéologie de Belgique ;
Organisation, toujours sous la protection de la ville, d'une
exposition rétrospective de l'école belge moderne 1830-1877,
confiée aux soins de la Société royale pour l'encouragement des
beaux-arts ;
Concours national pour l'exécution des plans d'un monu-
ment destiné à rappeler le troisième centenaire de Rubens;
Exposition pendant les fêtes des plans couronnés;
Exécution d'une cantate flamande par les élèves des écoles
communales avec accompagnement de voix d'hommes et d'or-
chestre.
Festival international de fanfares et d'harmonie ;
Concours international de chant d'ensemble, sous la protec-
tion de la ville, avec chœur flamand, traduit en français et en
allemand et prescrit pour le prix d'excellence. Confié au Cercle
Grisar ;
Illumination de la Place Verte et du Parc;
Érection d'arcs de triomphe ;
Peintures décoratives de M. Henri Lévy. — Parmi les
splendeurs du nouvel hôtel de M. le baron Gustave de Roth-
schild, 25, avenue Marigny, il y a lieu de signaler un salon
Louis XIV en bois sculpté, blanc et or, avec six dessus de portes
qui appellent tout particulièrement l'attention. Plutôt que de
rechercher des dessus de portes anciens, M. le baron Gustave de
Rothschild a eu l'excellente idée de s'adresser à un de nos
artistes, qui possède au plus haut degré le sentiment décoratif, à
M. Henri Lévy. Le peintre a pris pour thème des épisodes du
poëme du Tasse, la Jérusalem délivrée. Il a déployé dans l'exé-
cution de remarquables qualités de coloris, d'élégance et de
mouvement, et surtout ce talent, qui était essentiellement l'art
des grands décorateurs français des deux derniers siècles, qui
faisait d'Eugène Delacroix le premier décorateur du monde, l'art
de relier les tonalités de la peinture à celle du milieu, aux orne-
ments qui l'entourent, aux différentes nuances des ors qui l'en-
cadrent. A ce point de vue les peintures de M. Henri Lévy sont
d'une habileté rare, d'un effet extrêmement heureux, et elles lui
font le plus grand honneur.
Maîtres et Petits Maîtres. Sous ce titre piquant et énigma-
tique, notre collaborateur M. Philippe Burty va publier prochai-
nement, à la librairie Charpentier, un volume dont le succès
n'est pas douteux pour nous, et qui ne peut manquer d'exciter
la curiosité du lecteur.
ÉTRANGÈRE
Visite officielle au tombeau de Rubens, à Saint-Jacques, et
pose d'une inscription ;
Sortie pendant trois soirées d'un cortège historique et artis-
tique, éclairé par des flambeaux, du feu de Bengale et électrique,
sous la protection de la ville, confiée à la chambre de rhétorique
de Olijtak;
Concours international de régates sur l'Escaut;
Concours d'un festival dramatique flamand;
Pose de la première pierre du nouveau musée ;
Exposition d'horticulture;
Courses de chevaux internationales;
Concours international d'escrime ;
Conférences populaires sur l'histoire de l'école flamande,
confiées à la section anversoise du Willemsfonds ;
Trois représentations gala au théâtre flamand ;
Concerts et bals populaires ;
Édition d'un catalogue explicatif des œuvres de Rubens,
d'un rapport des fêtes, d'un album de dessins faits par Rubens
pour l'imprimerie plantinienne ; d'un album contenant les por-
traits des principaux peintres de l'école anversoise, depuis Quen-
tin Metsys jusqu'à Leys. Ce dernier album est confié au photo-
graphe J. Maes.
Exécution d'une médaille commémorative.
Concours pour une histoire de l'école de peinture anver-
soise.
Le coût du monument rappelant le troisième centenaire
de Rubens, est estimé à un million. Quant aux fêtes, on pré-
sume qu'elles exigeront une somme de trois cent cinquante
mille francs.
Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
FRANÇAISE
Un mariage romain, tel est le sujet d'un groupe de deux
figures assises, auquel M. Eugène Guillaume met la dernière
main pour le Salon de 1877.
Le Tombeau d'une jeune Romaine expose par l'éminent artiste
au Salon de l'année dernière sera bientôt coule' en bronze ;
nous croyons savoir, et nous espérons que ce bronze est destiné
au musée du Luxembourg.
M. Chapu vient de placer au Théâtre-Français son buste
d'Alexandre Dumas père, en face de celui de Balzac, sur le pre-
mier palier de l'escalier, entrée par la place du Palais-Royal.
Très-admiré au dernier Salon de Paris, ce buste, frappant de
ressemblance et tout frémissant de vie, compte parmi les chefs-
d'œuvre du musée du Théâtre-Français.
L'auteur de Jeanne Darc et de la Jeunesse travaille en ce
moment à un monument pour le tombeau de Daniel Stern
(M™ la comtesse d'Agout).
Sculpteur-peintre et peintre-sculpteur. — M. Paul
Dubois s'occupe en ce moment, comme sculpteur, de la figure
de la Foi pour le tombeau de Lamoricière, et, comme peintre,
du portrait de Mmc la princesse de Broglie, fille de M. le comte
d'Armaillé.
De son côté, M. Léon Gérôme laisse reposer ses pinceaux
pour se consacrer exclusivement, jusqu'à nouvel ordre, à la
sculpture, et travailler à un groupe qu'on dit très-important.
CHRONIQUE
Belgique. — Le troisième centenaire de Rubens. — Voici le
détail des fêtes qui seront célébrées cette année à Anvers, en
l'honneur du troisième centenaire de Rubens.
Convocation, sous la protection de la ville, d'un Congrès
artistique dont l'organisation est confiée au Cercle artistique ;
Organisation, sous la protection de la ville, d'une exposition
de tableaux anciens, par la Société royale pour l'encouragement
des beaux-arts;
Idem, sous la protection de la ville, d'une exposition de
gravures, d'après des tableaux de Rubens et objets qui lui ont
appartenu. L'organisation de cette exposition est confiée à l'Aca-
démie d'archéologie de Belgique ;
Organisation, toujours sous la protection de la ville, d'une
exposition rétrospective de l'école belge moderne 1830-1877,
confiée aux soins de la Société royale pour l'encouragement des
beaux-arts ;
Concours national pour l'exécution des plans d'un monu-
ment destiné à rappeler le troisième centenaire de Rubens;
Exposition pendant les fêtes des plans couronnés;
Exécution d'une cantate flamande par les élèves des écoles
communales avec accompagnement de voix d'hommes et d'or-
chestre.
Festival international de fanfares et d'harmonie ;
Concours international de chant d'ensemble, sous la protec-
tion de la ville, avec chœur flamand, traduit en français et en
allemand et prescrit pour le prix d'excellence. Confié au Cercle
Grisar ;
Illumination de la Place Verte et du Parc;
Érection d'arcs de triomphe ;
Peintures décoratives de M. Henri Lévy. — Parmi les
splendeurs du nouvel hôtel de M. le baron Gustave de Roth-
schild, 25, avenue Marigny, il y a lieu de signaler un salon
Louis XIV en bois sculpté, blanc et or, avec six dessus de portes
qui appellent tout particulièrement l'attention. Plutôt que de
rechercher des dessus de portes anciens, M. le baron Gustave de
Rothschild a eu l'excellente idée de s'adresser à un de nos
artistes, qui possède au plus haut degré le sentiment décoratif, à
M. Henri Lévy. Le peintre a pris pour thème des épisodes du
poëme du Tasse, la Jérusalem délivrée. Il a déployé dans l'exé-
cution de remarquables qualités de coloris, d'élégance et de
mouvement, et surtout ce talent, qui était essentiellement l'art
des grands décorateurs français des deux derniers siècles, qui
faisait d'Eugène Delacroix le premier décorateur du monde, l'art
de relier les tonalités de la peinture à celle du milieu, aux orne-
ments qui l'entourent, aux différentes nuances des ors qui l'en-
cadrent. A ce point de vue les peintures de M. Henri Lévy sont
d'une habileté rare, d'un effet extrêmement heureux, et elles lui
font le plus grand honneur.
Maîtres et Petits Maîtres. Sous ce titre piquant et énigma-
tique, notre collaborateur M. Philippe Burty va publier prochai-
nement, à la librairie Charpentier, un volume dont le succès
n'est pas douteux pour nous, et qui ne peut manquer d'exciter
la curiosité du lecteur.
ÉTRANGÈRE
Visite officielle au tombeau de Rubens, à Saint-Jacques, et
pose d'une inscription ;
Sortie pendant trois soirées d'un cortège historique et artis-
tique, éclairé par des flambeaux, du feu de Bengale et électrique,
sous la protection de la ville, confiée à la chambre de rhétorique
de Olijtak;
Concours international de régates sur l'Escaut;
Concours d'un festival dramatique flamand;
Pose de la première pierre du nouveau musée ;
Exposition d'horticulture;
Courses de chevaux internationales;
Concours international d'escrime ;
Conférences populaires sur l'histoire de l'école flamande,
confiées à la section anversoise du Willemsfonds ;
Trois représentations gala au théâtre flamand ;
Concerts et bals populaires ;
Édition d'un catalogue explicatif des œuvres de Rubens,
d'un rapport des fêtes, d'un album de dessins faits par Rubens
pour l'imprimerie plantinienne ; d'un album contenant les por-
traits des principaux peintres de l'école anversoise, depuis Quen-
tin Metsys jusqu'à Leys. Ce dernier album est confié au photo-
graphe J. Maes.
Exécution d'une médaille commémorative.
Concours pour une histoire de l'école de peinture anver-
soise.
Le coût du monument rappelant le troisième centenaire
de Rubens, est estimé à un million. Quant aux fêtes, on pré-
sume qu'elles exigeront une somme de trois cent cinquante
mille francs.
Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.