Fac-similé d'un fleuron composé par le chevalier E. A. Petitot et gravé par Bossi
NARCISSE DIAZ
a biographie de Diaz n'est plus à faire. Que pourrait-on ajouter au
chapitre si pittoresque et si vivant que lui a consacré Théophile
Silvestre dans son beau livre des Artistes français, — chef-d'œuvre
de peinture autant que de critique, — série de portraits qui vivront
autant que la mémoire des originaux? — Les biographes venus après
Silvestre n'ont guère fait que le paraphraser. Pour moi, je m'en
tiendrai à résumer brièvement son récit, tant bien que mal, en
renvoyant le lecteur à la source.
Fac-simiie dw îcurc composée par Thomas Diaz de la Peha, bourgeois de Salamanque, quitte
le chevalier E. A. Petitot 2.
l'Espagne à la suite d'une conspiration politique, et s'arrête dans sa
fuite à Bordeaux; c'est là que notre peintre Narcisso-Virgilio Diaz vient au monde le 28 août 1807.
Bientôt son père meurt. La veuve, caractère résolu, enseigne alors les langues pour gagner sa vie
et celle de son enfant. Mais elle succombe . bientôt elle-même et Diaz, orphelin à dix ans, est
recueilli par un pasteur protestant retiré à Bellevue, dans les environs de Paris. La jeunesse
de l'artiste se passe à vagabonder insouciamment dans les prés fleuris qu'arrose la Seine. Un
jour qu'il s'est endormi sur l'herbe, il est réveillé par une vive douleur au pied droit. On le
soigne mal. C'est cet accident qui lui valut cette jambe de bois qu'on lui entendait appeler si
gaiement lui-même : « Mon pilon ».
Le moment venu de se choisir une carrière, on le met en apprentissage chez un fabricant de
porcelaines, et il commence à peindre — sur des assiettes et des compotiers — en compagnie de
Jules Dupré, de Raffet et de Cabat. Mais la vocation de la peinture finie et pourléchée lui man-
i et 2. Pour la Descripone dellc Feste eclebrate in Parma l'anno MDCCLXIX, per le auguste No^e di sua Altéra Reale l'Infante Don
Ferdinando colla Rcale Arciduchessa Maria Amalia. In Parma, nella Stamperia Reale.
Tome VIII. 7
NARCISSE DIAZ
a biographie de Diaz n'est plus à faire. Que pourrait-on ajouter au
chapitre si pittoresque et si vivant que lui a consacré Théophile
Silvestre dans son beau livre des Artistes français, — chef-d'œuvre
de peinture autant que de critique, — série de portraits qui vivront
autant que la mémoire des originaux? — Les biographes venus après
Silvestre n'ont guère fait que le paraphraser. Pour moi, je m'en
tiendrai à résumer brièvement son récit, tant bien que mal, en
renvoyant le lecteur à la source.
Fac-simiie dw îcurc composée par Thomas Diaz de la Peha, bourgeois de Salamanque, quitte
le chevalier E. A. Petitot 2.
l'Espagne à la suite d'une conspiration politique, et s'arrête dans sa
fuite à Bordeaux; c'est là que notre peintre Narcisso-Virgilio Diaz vient au monde le 28 août 1807.
Bientôt son père meurt. La veuve, caractère résolu, enseigne alors les langues pour gagner sa vie
et celle de son enfant. Mais elle succombe . bientôt elle-même et Diaz, orphelin à dix ans, est
recueilli par un pasteur protestant retiré à Bellevue, dans les environs de Paris. La jeunesse
de l'artiste se passe à vagabonder insouciamment dans les prés fleuris qu'arrose la Seine. Un
jour qu'il s'est endormi sur l'herbe, il est réveillé par une vive douleur au pied droit. On le
soigne mal. C'est cet accident qui lui valut cette jambe de bois qu'on lui entendait appeler si
gaiement lui-même : « Mon pilon ».
Le moment venu de se choisir une carrière, on le met en apprentissage chez un fabricant de
porcelaines, et il commence à peindre — sur des assiettes et des compotiers — en compagnie de
Jules Dupré, de Raffet et de Cabat. Mais la vocation de la peinture finie et pourléchée lui man-
i et 2. Pour la Descripone dellc Feste eclebrate in Parma l'anno MDCCLXIX, per le auguste No^e di sua Altéra Reale l'Infante Don
Ferdinando colla Rcale Arciduchessa Maria Amalia. In Parma, nella Stamperia Reale.
Tome VIII. 7